03/09/2021
Une crise de vedettisme de la part de l'auteur des lettres anonymes d'après certains journalistes
C'est ce qu'aurait traversé l'homme accusé d'avoir étranglé Luc Taron.
Luc Taron a fait une fugue qui a mal tourné. Il est tombé sur qui il ne fallait pas. Un malade mental, Lucien Léger, ou quelqu'un d'autre ?
Patrick a acheté le livre de Philippe Jaenada hier après-midi au Furet du Nord, un livre de près de 750 pages. On y voit en couverture la photo d'une jolie femme, mais on apprend qu'elle était perdue. C'est la femme qu'aimait Lucien Léger, sa femme en l'occurrence, à qui tout le monde a tourné le dos, mais que l'écrivain Philippe Jaenada rappelle à notre mémoire dans son livre intitulé Au printemps des monstres, titre qui fait référence au propos de l'auteur des lettres anonymes revendiquant sans doute l'assassinat du petit garçon.
Luc Taron, enfant perdu dans Paris lors d'une fugue, tué en forêt près de Paris. Paris grande jungle minérale, et ensuite l'enfant fut amené par son bourreau en forêt. Pas un arbre n'a bougé une branche lors de l'agression dont l'enfant fut la victime. Dans la capitale, pas un homme ni une femme n'a non plus réagi à l'enlèvement de l'enfant ou à la solitude de l'enfant dans ce Paris glacé.
La maman de Luc Taron, pleine d'amour pour son fils, aurait connu elle aussi une mort mystérieuse. C'est en fait l'histoire d'abandons successifs des humains par d'autres humains ; réduits serions-nous majoritairement... à sommeiller comme des plantes, tout occupés à nous tourner comme elles vers la lumière (mais apparemment pas celle qu'il faudrait pour vraiment grandir), si occupés par elle, que d'autres, ne supportant pas l'ombre qui leur est faite, deviendraient alors des monstres minéralisés au cœur de pierre.
Pauvre petit fugueur, pauvre maman au regard pourtant si tendre envers l'enfant sur les photos... et pauvres monstres.
09:36 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)
23/08/2021
Les auras
J'ai lu ces quelques lignes ce matin, d'Alma :
http://almasoror.hautetfort.com/
C'est son visage. Ce qu'elle dit m'a touchée. Fragilité du précieux être humain. Attention de ne pas abîmer la belle et fragile Alma. Il semble qu'elle ait perdu un ami. Mais perd-on jamais vraiment un ami ?
♣♣♣
C'est vrai, je ne regarde plus beaucoup la télé. Je sais cependant que l'on peut avoir de bonnes surprises. Je me lasse vite des images maintenant, il faut donc que le thème m'intéresse, mais parfois cela ne suffit même pas. S'agissant du reportage sur Gorbatchev, j'étais pourtant tout le long de celui-ci les yeux fixés sur le bonhomme et les oreilles écarquillées. Comme quoi quand je parlais de surprise, on peut se surprendre soi-même aussi.
Hier j'ai jeté un coup d'œil à la télé et ce n'était pas du tout une émission "sérieuse" qui passait mais une série où joue l'ancienne actrice de la sitcom "Hélène et les garçons". Il se trouve qu'au lieu de me fatiguer, la télé me décontractait par ses images légères.
Un ami du personnage joué par l'actrice a été enlevé. Elle semble prendre tout avec une grande distance, si bien que l'on se demande si par hasard, l'actrice elle-même n'est pas devenue bouddhiste. L'acteur jouant un docteur africain, lui dit qu'elle est rayonnante, à quoi l'actrice répond que lui aussi a une belle aura.
Je ne sais par quel processus à partir de là, j'ai rétro pédalé durant la nuit, arrivant à un moment de ma journée (celle d'hier), où, par cette question d'aura soulevée dans dans l'épisode vu le soir, m'est venu d'abord à l'idée que, enfant, la camarade qui était devenue mon amie durant quelques années, m'avait certainement subjuguée par son aura. Je l'avais vue en quelque sorte cette aura. Par la suite à cause d'un événement qui a rudement affecté cette personne, ayant eu l'occasion de la rencontrer après bien des années sans l'avoir revue, j'ai constaté que cette aura s'était assombrie. Mais à l'époque de cette rencontre, je n'avais pas trop la notion d'aura et j'ai pensé en terme de "lumière qui s'en était allée". Je ne lui voyais pas une auréole autour de la tête à l'époque de notre enfance, mais de fait, pour moi, elle rayonnait. Les événements qui nous affectent ternissent donc notre aura. J'en conclue qu'il faut garder absolument de la distance avec les épreuves, autant que possible. Laisser le temps au temps pour nous retrouver en somme, en lumière de nouveau.
Après ce grand rétropédalage, je suis repartie vers le moment, beaucoup plus proche, de la journée d'hier. Où j'ai perçu l'aura d'une personne, sans me dire que je percevais en fait son aura. Il aura fallu ce truc à la télé pour le comprendre.
03:24 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)
22/08/2021
Grâce au docteur Chouravi
J'ai accompagné Patrick chez le dentiste à Lens. C'était vendredi, mon mal de dos était encore intense, et il ne fallait pas que je reste assise dans la voiture. Je descendis de la voiture et me mis à marcher en regardant les maisons, dotées souvent d'un jardinet devant d'imposantes façades. Probablement de beaux jardins derrière mais dont ne peuvent profiter les promeneurs. Lens manque de parcs publics, cela dit, on peut toujours y remédier.
Le fait est que, Patrick toujours parti chez le docteur Chouravi, je rejoignis la voiture quant à moi, me demandant comment j'allais utiliser le temps d'attente. Je m'installai à l'intérieur, n'allumai pas la radio en raison d'un mal d'oreilles insistant, et je me souvins alors du livre que je devais déposer dans la boîte aux livres, "Pleins feux sur Sylvie" de Michel Lebrun. Du pur polar dont Patrick est un lecteur assidu. Je commence à lire, et, page après page, je m'accroche sans peine à l'intrigue.
Ce polar offre un trésor de réflexion pour les philosophes et renseigne sur un univers que peu connaissent. Celui des acteurs et actrices de cinéma, des metteurs en scène, producteurs, ainsi que celui du théâtre. On voit les rouages d'un monde spécifique. Sylvie, actrice débutante, mène sa barque coûte que coûte. Elle ne fait pas de sentiment avec une actrice qui lui fait de l'ombre, estime-t-elle, et qui l'avait pourtant hébergée et aidée à s'insérer dans ce milieu. Sylvie est donc odieuse et du même coup appelle au crime celle et celui qu'elle a trahis. Un homme toutefois continuera de l'aimer en dépit de ce côté odieux alors qu'elle même, arrivée à la trentaine (à cette époque des années 1960, on n'était plus dans la vraie jeunesse à cet âge), en aime pour de vrai cette fois, un autre. Cet autre, plus jeune qu'elle de neuf ans, est un arriviste comme elle le fut à son âge et il veut se débarrasser de l'encombrante trentenaire dont il n'a plus besoin, une fois reconnu en tant qu'auteur de pièce de théâtre.
Celui qui aime véritablement Sylvie nous montre une Sylvie qui, si elle est certes odieuse, le serait presque par obligation tant ce milieu est rude. Quant à lui, il perçoit chez elle tout simplement sa beauté. Une beauté qu'il associe probablement à de l'humanité, envers et contre tout. Et par amour il voudra la venger. Or vouloir venger quelqu'un peut fatiguer le vengeur et lui octroyer de dangereuses migraines...
Le rendez-vous de Patrick chez son dentiste m'a donc donné l'occasion d'apprécier un maître du polar.
Michel Lebrun :
05:41 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)