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17/06/2022

"La fille sauvage" de Jim Fergus

Ce livre est très documenté sur diverses questions : les premiers photographes, la grande dépression aux États-Unis, la question des rapports complexes à la fin entre les Indiens, dans le livre il s'agit des Apaches, et les occidentaux. Indiens aux prises avec les mexicains, devenus à leurs yeux des espagnols, à moins que ce ne soit les espagnols qui soient devenus mexicains. Face à la spoliation de leurs terres, les Apaches voient rouge. Des guerriers ivres de colère violent les femmes blanches, viol suivi souvent d'un égorgement, parfois suivi d'une décapitation. La question des terres et de la légitimité des  territoires est récurrente dans l'histoire de l'humanité et fait basculer dans la folie plus d'un chef de guerre, en Europe comme ailleurs. Ici,  les blancs mettant le paquet pour retirer plutôt sauvagement aux indiens des territoires qui leur appartiennent depuis des générations, s'ensuivent des vengeances terribles de la part des Apaches. L'auteur est subtil : on ne désigne pas le camp du bien contre le camp du mal. On s'attache par exemple au vieil Apache devenu scout, donc traitre au yeux de ceux qui ont refusé d'aller dans les réserves et qui se sont réfugiés dans des canyons très austères. Vers la fin, la population apache est tellement décimée que ceux-ci vont voler à leur famille des enfants Mexicains, mais aussi à l'occasion, l'enfant volé peut-être un Irlandais. Où l'on voit dans cette histoire qu'un Apache, s'apprêtant à égorger un garçonnet de six ans, arrête son geste sous l'ordre de son chef, ( le vieil Apache en question ), celui-ci étant sidéré par le courage de l'enfant qui ne pousse pas un cri et semble impassible devant la mort. Le chef Apache décide donc d'adopter ce jeune rouquin "à la peau de roux". Toute la tribu en fait un Apache plus vrai que nature, qui deviendra un chef guerrier par la suite, nonobstant sa chevelure rousse, sa haute taille, son ossature de géant massif et "blanchâtre". Mais enfin va s'écrier un prisonnier blanc, "pourquoi le considérez-vous comme un des vôtres ? .... il est blanc, il est roux.... ça se voit comme le nez au milieu de la figure que ça ne peut pas être un Apache." Mépris de la part des Apaches qui ne prennent pas la peine de lui répondre.

 

Le vieil Apache devenu scout, donc traitre aux yeux de ses pairs, va confier un jour son mal-être à une anthropologue faisant partie d'une expédition ayant pour but de récupérer dans une tribu apache cachée au fin fond d'un canyon un enfant mexicain volé. Confidences terribles car ce vieil apache attachant fut à une époque lointaine un guerrier qui viola, égorgea, décapita des femmes blanches qui eurent la malchance de croiser sa route. Est-ce que ces crimes peuvent expliquer qu'il soit devenu "le traitre", lequel respecte tjrs les siens, tout en aidant les blancs à retrouver leur progéniture.

 

Un livre tout en finesse donc. Très documenté sans être ennuyeux, du moins pour moi. Où l'on voit aussi des blancs obséquieux, mexicains, espagnols ou irlandais. L'un notamment  se sert de la religion pour couvrir un commerce de prostitution, il est en effet prêtre. Et il y a des lumières, notamment un majordome anglais qui est un serviteur d'une élégance surnaturelle.... quasiment un Christ. Cet homme bon  va s'adresser en gentleman à un Apache qui, ayant perdu la tête, va lui écraser une partie du crâne avec une pierre. Ce livre montre comme on le voit, des bons et des méchants dispatchés dans tous les camps, comme le bon grain et l'ivraie.      

20:13 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

02/06/2022

La queue, de Roland Thévenet

Ce livre raconte le parcours d'un orphelin qui durant la débâcle et l'exode de juin 1940 était un bébé, bébé que l'on a retrouvé dans la voiture où gisaient ses parents assassinés. Un prêtre, dans ce contexte de panique va devenir son tuteur, celui qui va l'élever jusque l'âge de ses 12 ans, ensuite il sera confié à sa grand-mère, paysanne qui souffre des jambes depuis des décennies ; et lorsque celle-ci décède, aucun des oncles et tante ne daignera s'intéresser à lui. J'en suis à la page 161. L'orphelin livré à lui-même rencontre d'abord une aristocrate âgée, censée lui donner une formation de jardinier. Mais ces jardiniers sont en fait de parfaits oisifs qui ne lui enseignent rien, l'orphelin finit par prendre la clé des champs. Il est un dessinateur de grand talent, le dessin est une chose innée chez lui. Face à l'inhumanité de nombre de gens, il a comme atout l'humanité de sa grand-mère, celle du prêtre et celle de la sacristaine. Trois individus auxquels va bientôt se greffer Jack Kerouac en personne et son entourage, que l'orphelin va rencontrer à Paris. Une ville qui lui sembla d'abord froide à en mourir. La queue est l'emblème en quelque sorte du ressenti de l'orphelin. Il imagine une queue à chaque humain qui ne se montre pas vraiment humain envers lui, ou dans la vie, selon lui. Et comme il va percer dans le monde de la mode, les queues seront cousues et rajoutées au vêtement tel un accessoire de mode devenu indispensable. "Les gens" ne sachant pas ce qui a motivé le couturier, inventeur de la queue, tiennent absolument à en porter une. Il y a comme une addiction au port de la queue, chez les hommes comme chez les femmes. En arrière fond, l'évangile enseigné par le prêtre à l'orphelin.

Dur dur d'aimer ses ennemis, de ne pas se laisser happer par la haine. La haine qui signerait l'échec  de cet enseignement où il est demandé à l'homme d'aimer ses ennemis.  

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04/02/2022

Openbible

Openbible, c'est ici

 

https://www.open-bible.fr/lecture/2022-02-04

 

Trois paraboles de Jésus qui secouent le cocotier ! Pas de mollesse, pas de tiédeur avec Jésus ! Une dame commente ces paraboles lorsqu'elles ont été lues. On y parle de Mère Térésa qui  nous rassure, nous montrant que donner n'est en fait pas si compliqué et apporte la  joie.

 

À ce propos, dans un article discret de l'Avenir de l'Artois de cette semaine, j'ai découvert que la communauté de communes de Bapaume a créé (via le maire de Bapaume je pense) des taxis solidaires pour ceux qui n'ont pas trop de sous, et pas de voiture ; ces taxis solidaires seront moins chers, on peut les prendre pour se rendre chez le médecin, faire ses courses aussi etc. !  Magnifique idée ! Aide au prochain en difficulté, pas uniquement les séniors en difficulté, mais tous les précaires.

14:55 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)