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30/07/2021

Vu sur LCP

Hier j'ai pris en cours un documentaire sur la chaîne LCP, traitant de l'homosexualité, principalement masculine. Dans les gay pride, d'aucuns s'étaient déguisés en religieuses, tête à cornette. Je pense que pour Sœur Marie Anna, la toute fluette, c'eût été une vision de l'enfer, ces hommes se moquant des sœurs. Non préparée au spectacle je l'imagine vraiment effrayée.

 

Cela dit, à la fin, j'ai pensé que ces hommes parlaient d'un karma car cela tournait à la prise de tête pour eux. Le centre de la vie et de l'identité étant pour eux, à les entendre, l'orientation sexuelle.

 

Laquelle je pense peut fluctuer. Si je fais un effort de mémoire, j'étais plutôt partie pour ressentir du désir pour d'autres filles quand j'étais vraiment petite, et puis très rarement par la suite et cela en raison d'une amitié vers dix ans envers une autre fille, que je voyais comme une pure lumière, tant et si bien que je ne l'ai jamais désirée sexuellement et que les premières tendances se sont évanouies. Je la voyais lumière en effet, j'étais transportée de bonheur à sa vue. Et ensuite, adolescente, j'étais franchement et carrément hétéro sexuelle. J'ai pu constater par ce reportage que cela épargne bien des soucis.

 

Tout passe en tout cas, car pour ma part, j'ai eu une ménopause précoce liée je pense à des soucis avec un être cher. Je n'étais plus réglée à 45 ans environ, un peu moins peut-être. Et la libido hétérosexuelle donc, s'en est allée en même temps. Aucun regret. La sexualité est un peu chronophage quand on y pense. Il y a tant d'autres choses à faire, notamment rendre certains services autant que faire se peut, pour soulager son prochain.

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28/07/2021

La marche du matin

Ce matin, je marche en réalisant "une boucle" d'environ trois kilomètres. Arrivée à Annezin, je passe devant un calvaire, juste à côté, la boîte aux livres dont je retire au hasard un livre qui s'intitule Le pari français, de Michel Albert, économiste dont les parents ont subi la crise des années trente, son père domestique agricole, fils de métayers a dû quitter sa région car il n'y avait plus de travail sur place. Ses parents sont finalement devenus maraîchers.

 

Je feuillette le livre. Je vois que l'homme propose des idées originales pour résoudre le chômage. "Tout le monde a droit à un emploi", dit-il.  Il n'apprécie pas vois-je à la lecture d'un passage, la fonctionnarisation des chercheurs, avec la création du CNRS.

 

Il pense, lis-je un peu plus loin,  que trop protéger financièrement  les chômeurs, revient à les inciter à ne pas chercher de travail. Cette idée très répandue nous fait frémir Patrick et moi, c'est à nos yeux une infantilisation du chômeur, voire une insulte car c'est lui prêter des intentions parasites. Or le chômeur travaille par ailleurs : soit il élève ses enfants, s'il n'en n'a pas il fait du moins les courses, cherche du travail officiel, rend souvent un tas de services à l'entourage. Mais on ne va pas s'arrêter à cela concernant Michel Albert et je vais lire le livre de cet économiste.

 

Un peu plus loin, je passe devant un autre calvaire, et puis un kilomètre au-dessus, je vois un moine habillé en moine oriental. Il a l'air de regarder ses sandales en marchant. Il n'y a que nous marchant de bon matin sur le large trottoir d'une rue d'Annezin. Il n'est pas bien grand, fluet, porte une croix d'argent sur la poitrine, bien visible. Il relève la tête quand nous nous apprêtons à nous croiser. Sourire, salut, chaleur humaine. L'homme, très jeune, vingt ans, a une barbe légère, le regard souriant, très présent. 

 

Je fais le compte, je suis passée devant deux crucifix, et puis j'ai vu ce jeune moine oriental porter la croix d'un pas léger et me sourire. 

 

 

Lu à propos de Michel Albert :

https://www.ouest-france.fr/bretagne/leconomiste-michel-albert-est-decede-3278407

 

 

 

https://www.ouest-france.fr/bretagne/leconomiste-michel-albert-est-decede-3278407

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27/07/2021

Tom, Pascaline et Sylvain

J'ai lu La maison dans la dune hier, de Maxence Van der Meersch.

 

Dans cette histoire, il y a le chien Tom, éduqué pour devenir le "pigeon voyageur" en même temps que la "mule" des contrebandiers. Ici, que du tabac, pas de drogue dure. Les contrebandiers aiment quand même avoir beaucoup d'argent. On assiste par le biais du personnage Sylvain à une métamorphose non physique mais toute intérieure. Il est un ancien boxeur devenu contrebandier,  qui a épousé une prostituée à qui il fit arrêter son métier. À la faveur d'une rencontre inattendue avec un lieu, puis avec une jeune fille qui en est comme l'incarnation, la soif d'une vie axée sur une croissance spirituelle et une décroissance matérielle le fait revenir sans cesse  à la rencontre de ce lieu, et de la jeune fille, Pascaline. Pascaline ne joue pas les ingénues, elle l'est réellement, adolescente n'étant pas encore vraiment sortie de l'enfance.

 

Ce non appétit sexuel de Pascaline est vu par Sylvain comme la pureté d'une eau de roche. Car Sylvain à qui son épouse fait l'amour avec un savoir faire qui le laisse pantois, en sort aussi étrangement écœuré.

 

Complexe ces choses du sexe. Pascaline, asexuée en somme  au niveau de l'appétit sexuel, et dont le rire émerveille Sylvain, enchante positivement l'homme. Elle forme un tout avec les lieux,  dans lequel il  voudrait s'intégrer.

 

Comment oublier le chien Tom, par ailleurs ? Son combat contre un chien de douanier. L'amour de l'auteur pour les animaux est ici tangible, ainsi que sa compassion envers les hommes qui font de ces deux animaux des ennemis à mort. Ici, comme le conseillait Victor Hugo à sa fille, on sent l'auteur plaindre ces hommes bourreaux des animaux quand ils les éduquent à "faire la mule",  et non les haïr, Van der M. montre Sylvain s'étonner de l'amour qu'il porte à l'animal, quand il va le perdre, s'étonner de la douleur qu'il éprouve de cette perte. Chien à qui Sylvain voudrait donner une sépulture.

21:02 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)