16/06/2009
Lettres d’Iwo Jima
Lettres d’Iwo Jima. Ce deuxième volet du diptyque de Clint Eastwood consacré à la guerre du Pacifique en 1945, que je regardais tout à l’heure sur la télé belge, ne peut laisser personne indifférent. On se retrouve encore une fois face à l’absurdité de la guerre. Savoir qui a commencé les « hostilités » ne saurait ici justifier quoi que ce soit. Le réalisateur ne juge pas, il montre, à travers l’analyse du vécu de certains personnages et certaines situations, dans quel engrenage infernal sont pris les soldats japonais, ( la bataille étant dans cette deuxième partie reconstituée de leur point de vue ), qui ne peuvent être que dépassés. Si d’aucuns se prennent à douter et tentent parfois de se rendre, d’autres, victimes de leur mentalité ou influencés par une propagande anti-américaine, courent tête baissée au-devant d’une mort quasi certaine. Un grand film humaniste.
Si vous voulez vous remettre l’histoire en tête, cliquez ici :
http://www.agence-cinema-education.fr/zdc-lettresdiwojima...
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18/05/2009
Mystic River, vu hier soir à la télé
Mystic river, film de Clint Eastwood, tiré d’un roman de Dennis Lehanne. Y est traité le problème de la pédophilie avec toutes ses répercussions, néfastes dans Mystic river comme des effets boomerang contrariés ; les victimes en produisent d’autres, faute d’assumer des évènements trop traumatisants. Dans ce film, le passé non digéré semble vouloir faire payer le prix fort à ceux qui veulent se dérober, et ressurgit à l’improviste dans leur vie. Une sorte de destin par le biais d’intermédiaires cyniquement choisis dans son entourage, achève un certain individu, lequel à l’âge de onze ans avait cru réussir à échapper aux violeurs. Celui qui le massacre le fait au nom de la vengeance mais se trompe d'ennemi. Je trouve que ce film porte bien son nom. Il est mystique à sa façon, se basant sur les relations de cause à effet induites du refoulement.
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14/05/2009
Aux alentours
Ce matin dès potron-minet, la drôlement nommée péniche Pôle-Nord a croisé Las-Végas, filant bon train vers le Nord. Quand je me balade sur la berge, je m’efforce de ne louper aucun nom de péniche, un peu le même genre de curiosité qui animait les enfants lorsqu’ils regardaient les deux ou trois mots inscrits sur la gaufrette incontournable des réunions de famille. Étaient gravées ce genre de petites mises en garde « vas-y doucement », « peine perdue », « c’est loupé », « tu es veinard » ; comme les enfants étaient nombreux, ils pouvaient essayer de former des phrases, rarement signifiantes, ou faire semblant de croire à un message codé, à leur intention, inscrit sur papier mangeable, et en rire avec les autres dans la seconde qui suivait. Mais ici plus d’amusement puéril, le charme des bateaux qui croisent leurs noms sous les yeux des promeneurs, (des noms finalement et pas des mots au hasard comme sur le papier gaufrette), ce charme perdure ; on veut retenir un peu le temps. Sur la berge à ce moment là, je me suis contentée de me dire qu’il ne faudrait pas les oublier. Et puis la scène est revenue naturellement avec ces interrogations diffuses. Pourquoi Las Végas, est-ce une façon d’évoquer un souvenir impérissable pour le batelier ? Il ne l’a sûrement pas appelée comme cela simplement parce que ça sonne bien. Et Pôle-Nord ? On peut tout imaginer avec une telle appellation. Traduit-elle une envie d’affirmer ses liens d’amitié avec sa région … et soi-même ? Cela suppose comme référence ultime la France, ce qui m’étonnerait de la part d’un navigateur. Pôle-Nord met peut-être en avant un trait de caractère un peu solitaire ...
Cela peut sembler anodin, pourtant ce ne sont pas les habitations qui ont retenu autant mon attention, mais eux, qui ne font que passer, avec leur nom énigmatique en signe de reconnaissance, et toute la vie alentour qu’ils semblent réveiller.
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