18/07/2009
Humour de bon augure
Regardant un bout de film qui se voulait humoristique, force m’a été de constater que, là encore, l’humour des uns, fût-il sans méchanceté, ne fait pas forcément le bonheur des autres. À quoi reconnais-je un humour de bon augure ? Au pire, il soulage le quidam d’un poids qui s’est dissout sans causer le moindre dégât collatéral, au mieux, il le met de bonne humeur sans non plus avoir fait souffrir quiconque. En somme, cet humour se crée à partir des désagréments de l'humoriste et de ses proches. Celui du film n’était pourtant pas méchant mais bizarrement, j’ai juste ri quand un protagoniste déclare à son ami qui semble peindre le paysage qu’il contemple d’un air inspiré : - "... par exemple, pourquoi tu es dans les bleus ?" l’autre lui répond : - "C’est une phase", puis gros plan sur la toile toute barbouillée de bleu assez foncé avec au centre une ébauche de spirale d’un bleu un peu plus clair ; la phase pour moi, un peu drôle, de ce début de film ; le côté potache de ses blagues me faisant toutefois penser, qu’après tout, c’est peut-être une question d’âge aussi. Et dans ce cas de figure, passant outre ma propre insatisfaction, je suis pour l’humour décomplexé.
Laissons rire les jeunes ! Ne riais-je pas moi-même aux larmes, dans un lointain passé, quand je regardais Laurel et Hardy en qui je ne vois plus rien aujourd’hui de si risible. Car l’humour de bon augure doit faire un peu rire quand même.
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09/07/2009
mes blogs
Je pourrais mettre mes blogs en privé puisqu’ils sont avant tout pour moi un travail d’investigation à titre personnel. Mais tant mieux si ces lectures ou éventuellement écoutes peuvent également servir à d’autres personnes pour mieux comprendre parfois ce qui se passe derrière les façades, le sous-jacent : les intentions réelles ou les appels à l'aide dans certains débats ou articles, par exemple. Mes blogs en outre me servent aussi, en la stimulant, d'aide-mémoire, et de classeur à dessins pour ce qui concerne celui intitulé Fleurs. Ceci n'est en rien une justification de quoi que ce soit, il s'agit d'une simple mise au clair.
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27/06/2009
Vu en DVD hier soir
Après la vie, film de Lucas Belvaux raconte une histoire d’adultes encore adolescents à certains égards. Le flic, Pascal aime passionnément Agnès, sa femme. C’est par le biais de la dépendance de celle-ci à la morphine qu’ils en viennent certainement à sonder la profondeur de leur amour. Le chef mafieux local donne au policier les doses dont sa femme a besoin en échange de quoi ce dernier ferme les yeux sur le trafic de drogue qui sévit dans le secteur. Cet amour sera mis à rude épreuve lorsqu’après des années de cet échange de « bons procédés », le mafieux menace de ne plus le ravitailler en morphine s’il ne consent pas à tuer un terroriste, devenu une menace pour sa vie après des années de complicité dans différentes affaires. Le flic refusant net, commence alors le calvaire de son épouse confrontée aux crises de manque. Pour compliquer encore un peu la situation, le terroriste en question sauve au cours de sa cavale, Agnès tombée dans les mains d’un dealer brutal alors qu’elle tentait de s’approvisionner en héroïne. Les crises s’accentuent et celui-ci la soigne avec un dévouement à toute épreuve durant l’absence de son mari. Dès lors, malgré la souffrance physique et morale en crescendo, le couple en déroute se retrouve au pied du mur ; impossible de mesurer encore l’intensité de leur amour à l’aune de ce ravitaillement en morphine dont le sordide finit par leur sauter aux yeux.
Un film qui donne beaucoup à réfléchir.
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