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13/05/2011

Extrait de mes notes mémo

Rêve houleux cette nuit mais que j'ai presque oublié, il s'agissait il me semble de quelque chose en rapport avec l'article lu dans la journée sur l'affaire d'Outreau. Le jeune homme qui a écrit un livre à ce sujet.

Hier sur la 6, aux infos : une femme à Montauban, laissée seule dans une salle d'accouchement. Le bébé prématuré n'a pas survécu. La victime : une jeune personne au nom polonais, cheveux blonds et yeux bleus. Je m'interroge, pense à un possible délit "d'accent", ou délit de personne "non répertoriée comme étant des nôtres", conscient ou non.

Plus tard les reportages sur la 2 : une vieille Mary appréciée de tout le voisinage mais qui, à 95 ans refuse de renoncer à conduire. Elle brûle des stop, fonce dans les virages, roule à gauche ( « comme en Angleterre » ?), un jeune motard, parce qu'elle ne s'est pas arrêtée à la balise, percute sa voiture. Il en est mort.

Choses lourdes à regarder et entendre mais qui n'enfument pas l'esprit.

Ensuite, toujours aussi lourd, le massacre de Chrétiens au Pakistan : 7 personnes brûlées vives, dont deux enfants de 14 et 4 ans ; une Pakistanaise (chrétienne), accusée d'avoir blasphémé contre le prophète et condamnée à la pendaison. La ministre (musulmane) qui a tenté de faire abroger la loi permettant cela est obligée de se cacher, comme les membres de la famille de l'accusée. Peut-être les effets de l'exécution de Ben Laden ? je me demande. Ces personnes qui brûlent les gens tout vifs disent avoir la foi. On pourrait croire que ces choses sont révolues, de l'histoire ancienne et pourtant non.

Extrait de mes notes mémo

09:28 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

10/05/2011

Labyrinthe

On parle dans le journal d'aujourd'hui de faire sortir la femme de Dutroux de prison. On s'est évidemment posé des questions à son sujet, cette femme dit avoir été complètement sous la coupe de son mari, obsédée, hantée par cet homme et déclare en guise d'explication avoir eu peur de descendre à la cave où elle savait que deux enfants étaient prisonniers. Que cette allégation révulse les parents dont les fillettes sont mortes est tout à fait compréhensible, peut-on imaginer pire souffrance morale que celle-là ? Ne pas perdre un peu la tête à la pensée de cette impuissance dans laquelle Dutroux les a plongés, ensuite à celle des souffrances endurées par leurs propres enfants, est déjà un exploit à mon sens. Ainsi, cette épouse Dutroux aurait été une Alice au pays des cauchemars ? La petite Alice subissait-elle le monde alentour sans notion du bien et du mal, en toute impuissance ? Il me semble que dans un cas pareil seule la foi peut sauver les parents d'une haine envahissante. Car on peut se perdre dans le labyrinthe de la haine.      

08:56 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

06/04/2011

Pas seulement de "l'action"

Quand je lis un bon livre, je ralentis parfois le rythme en retournant  quelques pages en arrière avant de poursuivre avec une attention renouvelée ; ma patience n’est pas la même concernant le cinéma  ; mon intérêt pour l’histoire du film d'avant-hier soir par exemple, s’est effiloché dans les temps morts, y eût-il eu   "plein de rebondissements", je n'accrochais plus.  Le spectacle me semblait trop ostentatoire de toute façon, le jeu des acteurs trop narcissique peut-être. Je me suis  profondément endormie devant la télé. "Too slow-moving", ce fut mon impression avant de plonger. Les films qui se construisent peu à peu selon les imaginaires conjugués d’un auteur et de son lecteur sont plus créateurs d'intensité sans doute. 

Il y a prostration-écroulement (dont je viens de parler à propos de la télé d'avant-hier soir)  et prostration active paraît-il, dans le domaine de la prière chez certains religieux et/ou spirituels ; je ne connais pas, mais  je suppute dans ce cas, une inter-action de grande envergure.

 

Ce matin, c’est plutôt une sensation d’engourdissement, comme lorsque je me réveille la nuit. Un petit fait confirme la chose : je me suis arrêtée à un feu vert, discutant de tout et de rien avec l’ami que j’amenais à la gare ; je vois le feu passer à l’orange, « curieux  »… et la demi-seconde suivante, voilà le rouge. « Il est détraqué ce feu…on ne s’est quand même pas arrêtés au vert ? » L’ami dubitatif m’a répondu qu’en ce cas on nous aurait klaxonnés, « il y avait quelqu’un derrière nous ? » a-t-il ensuite demandé sans conviction. L’automobiliste qui se trouvait là, étant arrivé au dernier moment n’a rien trouvé à redire. « de toute façon a dit l’ami, il vaut mieux s’arrêter à un feu vert que de griller un feu rouge. » Au retour, en attente à la balise d’un rond-point, j’ai remarqué une camionnette jaune canari, ai retenu le profil d’une femme au teint terreux assise près du conducteur ; elle portait de grosses lunettes, une queue de cheval d’aspect visqueux, nouée par un simple élastique, tombait platement sur sa nuque, apparemment ennuyée elle se laissait conduire au travail sans avoir l’air d’approuver vraiment. Plus loin, je me suis encore arrêtée pour laisser traverser un jeune maton en tenue sportive, qui se dirigeait vaillamment vers le portail de la prison. Celui-là avait l’air en forme, une belle tête au teint frais, à l’expression sereine. Il n’entrait pas en terre d’exil, se rendait tout simplement au travail. L’exil sans doute profond où le système pénitentiaire amène ceux qui se sont plus ou moins égarés et cet homme au pas tranquille. J’espère des issues un peu partout parmi ceux qui fréquentent ces lieux contre leur gré, des attitudes comme des passerelles de communication, permettant d’insuffler un peu de liberté  dans les esprits de ceux qui sont derrière les barreaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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