25/02/2021
Par "zombie muet" j'entends ♣♣♣ Joli Ballet
Par "zombie muet", expression utilisée dans le post précédent, j'entends "déshumanisé.e". Je ne tiens pas ce blog pour blesser quiconque au passage, même par faute d'attention. Là en l'occurrence, cette expression ne visait pas les muets physiologiques ou aphasiques pour des raisons de traumatismes divers.
Heureusement pour moi je dirais. Si je faisais un blog pour faire mal, je serais par trop stupide, mes aïeux.
La déshumanisation reste un mystère pour moi. Quand j'entends aux infos que des ados se trucident, (deux ados poignardés à mort à la sortie d'écoles, dernièrement), c'est le mot déshumanisation qui me vient pour parler des bourreaux. Je ne pense pas que quelqu'un en particulier les ai traumatisés, mais je questionne nos modes de vie, le "chacun pour soi" poussé à son comble tout le temps, le manque d'attention à nous-mêmes et du même coup aux autres.
Hier soir je regardais un épisode de la série où un prof de philo est parfois à la limite de s'empêtrer dans ses propres contradictions dans sa vie personnelle, notamment en amour. En effet, s'il conseille judicieusement ses élèves, lui est pris dans les rets de sa passion pour une certaine Claire, au risque de blesser sérieusement la femme envers qui il vient de s'engager en officialisant leur relation comme ils disent.
Ce même prof de philo conseille une élève qui endure le chantage affectif de sa mère, laquelle menace de se suicider si elle part. Il déclare à cette élève en désarroi qu'on ne se suicide pas à cause de quelqu'un mais parce qu'on va mal, sous-entendu, qu'on ne s'entend pas avec soi-même. Il libère ainsi son élève, dont la mère est confiée à des spécialistes qui sauront espérons-le aider cette femme dite "bipolaire" (une nouvelle maladie des temps post modernes ou a-t-elle existé de tous temps ?). J'étais d'accord avec ce professeur de philo efficace pour aider ses élèves dans leur vie personnelle quoiqu'il ne soit pas assistant social mais juste stimulateur de pensées qui vous font aller de l'avant.
Ne dit-on pas "un seul être vous manque et tout est dépeuplé" ? Il faut traverser le chagrin que cause le départ d'une personne, puis peu à peu se retrouver, la retrouver autrement en s'apercevant qu'elle s'est inscrite en vous, positivement. Se retrouver aussi et retrouver tous les autres, peu à peu.
Les oiseaux se sont remis à chanter. Ils ont résisté aux grands froids. Pour ma part, j'ai pensé à leur donner du riz cuit. J'achète le riz bio de Camargue, pour les circuits courts, soit dit en passant. Les oiseaux l'adorent, ce riz. J'en avais rempli les mains de la statue de Bouddha, qui forment une coupe. C'est leur mangeoire préférée, j'en ai mis à d'autres endroits où pour certains ils n'ont jamais daigné aller, ou très peu. J'ai aussi déposé dans une corbeille en osier que j'ai coincée dans une jardinière des graines de tournesol. Ils en raffolent. Les petits se perchent d'abord sur le rebord de la corbeille (qui leur fait une balancelle), puis plongent dedans et en ressortent à toute vitesse, une graine au bec. Joli ballet.
Pour le plaisir de les voir heureux.
♣♣♣
Joli Ballet ! Merci à eux !
Qi gong de la vertu :
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08/02/2021
Roubaix, une lumière
Roubaix, une lumière :
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=264597.html
Réflexion après avoir vu plusieurs longs métrages concernant le crime :
Les qualités comme les vices des êtres humains ont une dimension universelle. Mais cela ne signifie pas, concernant le crime, que tout un chacun soit habité par l'envie de tuer crapuleusement, non plus que chacun soit capable de bonté à tel moment de sa vie, qui lui est très défavorable en raison de circonstances désastreuses par exemple. La bienveillance constante demande à mon sens une évolution de longue haleine.
La distanciation peut amener à regarder différemment ceux qui vous sont sciemment hostiles ; voir les mauvaises intentions des ennemis sous un angle comique, dérisoire peut aider. Le chat malveillant dans les dessins animés de Walt Disney, envers l'oiseau Titi, fait suivre au spectateur ce processus de distanciation. On rit des bourreaux. Titi l'oiseau n'y laisse jamais aucune plume, cela fait du bien au moral, même si dans le réel on peut en laisser. La calomnie, parmi tous les crimes, requiert elle aussi une vigilance défensive extrême. La calomnie est une lourdeur que l'on doit néanmoins essayer d'appréhender avec la légèreté de l'oiseau Titi, pour éviter d'y laisser trop de plumes ; n'en laisser aucune quant à faire, et dans l'idéal, saisir l'occasion pour en faire de nouvelles.
"Tout le monde est capable de tuer" entend-on dire souvent, sous entendu tuer crapuleusement. Je ne pense pas qu'il en soit ainsi. Saint François d'Assise j'imagine, était parvenu à un degré de sainteté qui faisait de sa volonté celle de Dieu, du Dieu pacifique qu'il adorait, autrement dit, il faisait la volonté de Dieu qui était à mesure qu'il grandissait en sainteté, la sienne, et il n'aurait donc pas tué dans le sens crapuleux du terme, parvenu à ce degré de sainte volonté.
Tuer Hitler pour l'empêcher de massacrer les gens est autre chose.
Cette question du crime je la pose ce matin au vu, entre autre, du film regardé hier, film qui s'intitule Roubaix, une lumière, où l'on voit deux jeunes femmes tuer une troisième femme, âgé de 83 ans, qu'elles assassinent en l'étranglant et en l'étouffant en même temps, lui ayant posé un oreiller sur la tête.
Je disais l'autre jour "qui sommes-nous pour juger", à propos du crime commis par le docteur Dubuisson, mots dictés par la compassion pour cette femme prisonnière d'une passion qui lui avait enlevé sa lucidité.
Mais avec les crimes commis froidement, avec sadisme, comment échapper au dégoût ? Les deux jeunes femmes du film, qui ont tué "la vieille", si un jour elles redeviennent humaines, mettront du temps à accepter d'avoir pu tomber aussi bas.
Même dégoût face aux crimes commis par les frères Briley, dont on a parlé hier à la télé, car là aussi le sadisme entre en jeu, or ce degré de sadisme ne peut que provoquer le rejet de toute personne humaine.
Mais punir par la chaise électrique à mon sens est se donner de la peine pour rien. Cet argument utilisé pour justifier cette position : ne pas se mettre au niveau des criminels, je l'entends, pour ma part.
Une femme bouleversée par ces crimes, en sortant du tribunal à traité d'animaux un frère, une sœur et leur amis, disant qu'ils avaient agi en meute à l'instar de bêtes sauvages. D'après elle, les bêtes sauvages ne tueraient pas toujours que pour manger, mais par goût du sang, comme les vampires.
Les frères Briley :
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06/02/2021
Le reportage de Public Sénat ce soir
Ce soir nous avons suivi le reportage de Public Sénat. Il s'agissait d'un suivi de trois personnes SDF. Ils se sont exprimés avec des mots simples, un dynamisme certain.
Un goût pour les animaux pour l'un ; pour l'art concernant le second, qui a fait le chemin de Compostelle et est revenu dans le quartier de Paris où il peut éventuellement avoir du travail de temps à autre ; et enfin la jeune femme. Elle parle de son homosexualité sans complexe, a beaucoup d'humour et s'en veut de pleurer à un moment donné car on évoque sa récente rupture avec sa copine. Des larmes lui échappent, pas la peine de les refouler, elle continue de faire de l'humour le visage mouillé. Ils sont intelligents, non violents, je les ai trouvés beaux, plein d'énergie et d'humilité, sincères. Comment devient-on clochard malgré soi de nos jours ? Que s'est-il passé au niveau politique pour que la jeunesse soit abandonnée, aussi bien la jeunesse étudiante comme nous le voyons ces temps-ci que la jeunesse au parcours familial précaire ?
22:18 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)