22/05/2021
Que signifie en ces circonstances "Prenez soin de vos enfants" ?
J'ai appris par la télé que les fils de Lady Di sont en colère contre les journalistes de la BBC, qui a manipulé leur mère a déclaré William afin de la porter à déclarer des choses à propos de son couple sur un plateau télé, propos qu'elle n'aurait pas tenus sans la manipulation dont elle a été l'objet.
Je me suis demandé pareillement si la maman éplorée qui a perdu sa fille Marjorie, maman endeuillée que je viens de voir et d'entendre à la télé aurait déclaré ce "prenez soin de vos enfants" dans le contexte de la marche jaune, sans une influence politique extérieure. Car ce "prenez soin de vos enfants", comment les parents de l'ado qui a administré les coups de couteau à Marjorie l'ont-il entendu ? Se sont-ils sentis incriminés ? voire symboliquement poignardés à leur tour ?
Dans son chagrin, cette mère n'a pas dû réaliser le fait que prononçant ces mots apparemment anodins, dans ce contexte, elle faisait porter sans le faire exprès le chapeau du tragique événement aux seuls parents de cet ado.
Mais nous ne savons rien de l'environnement de cet ado. Pourquoi tant de haine chez cet ado ? Était-il placé en famille d'accueil et cette situation le révoltait-il ? Pourquoi se livrait-il au harcèlement ? Pourquoi était-il déjà probablement outillé d'un portable alors qu'à son âge un portable n'est pas nécessaire. Pourquoi la société de consommation incite-t-elle des ados immatures aussi bien sur le plan physiologique du cerveau humain, que sur le plan de la maturité d'esprit, à avoir un portable tout le temps sur eux ?
On devrait lutter contre ce qui devient un "port d'armes" autorisé chez les ados. Tout parent qui offre un portable à un jeune ado croit pourtant bien faire et aider son enfant à "être dans le coup".
Prendre soin de son enfant ce serait aussi ne pas céder au consumérisme. Ne pas les laisser regarder des trucs violents via les téléphones à des âges trop précoces.
La société est très dure et les parents ne pensant pas être laxistes en leur offrant ces téléphones trop tôt, peuvent se retrouver à être des parents de harceleurs. Et le harcèlement en soi est déjà très destructeur.
Mais il n'y a pas que cela
20:32 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)
"On ne ferme pas une boulangerie comme on ferme un site SEVESO seuil haut"
Mazingarbe, salariés abandonnés.
"On a rencontré des tonnes de représentants de l'État mais personne n'a rien fait pour nous. Ils n'ont rien changé dans la balance. Je leur ai dit qu'ils n'avaient pas plus de pouvoir qu'un groupe espagnol géré par un fonds de pension américain ; ça ne leur a pas plu mais c'est la triste vérité. L'État français est incapable de mettre la pression à un groupe européen, c'est tout simplement pitoyable."
Plus loin dans cet article du mercredi 28 avril 2021 de La Voix du Nord à la rubrique Pays de Bully :
"Lors d'une réunion avec le préfet, il nous a dit qu'il ne nous abandonnerait pas. Un collègue lui a alors demandé ce qu'il allait faire pour nous. Il y a eu un blanc et aucune réponse. C'est des discours de façade, c'est de la politique, ça ne sert à rien !"
Plus loin :
"Mobilisés pour sécuriser le site, les salariés sont parvenus à vider la sphère.
"La cuve est vide, il ne nous reste plus que l'inertage, explique S H. Il n'y a plus de liquide dans la sphère mais il reste un gros volume d'ammoniaque, sous forme de gaz, qui est tout aussi toxique. Une société annexe vient mettre la sphère à l'air libre pour qu'elle devienne inerte. Elle ne sera plus dangereuse au niveau fluide toxique."
"On s'était engagés à enlever et à transformer tous les produits dangereux pour l'environnement du site. C'est désormais chose faite, depuis mardi 27 avril, nous les salariés ne sommes plus obligés d'aller sur le site."
Les salariés l'assurent, ils ont été très touchés par les nombreux messages, beaucoup de remerciements et de soutien des riverains, "on a aucun regret. On sait que si nous n'avions pas sécurisé le site, personne ne l'aurait fait, poursuit S H. Personne d'autre que nous ne pouvait le faire. Le préfet a encore essayé de nous expliquer que si nous n'avions pas été là, il aurait trouvé une solution. Je lui ai demandé quel était le plan B. J'attends toujours une réponse.""
Des ouvriers abandonnés dont la dignité laisse sans voix ceux qui les abandonnent.
Ce sont des héros. Déjà ils s'en sont sortis par cette dignité, espérons maintenant qu'ils trouveront un travail à leur hauteur.
07:14 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)
21/05/2021
Kahlil Gibran n'est pas un "cas limite", et moi comme lui ne le suis point
And life is veiled and hidden, even as your greater self is hidden and veiled. Yet when Life speaks, all the winds become words; and when she speaks again, the smiles upon your lips and the tears in your eyes turn also into words. When she sings, the deaf hear and are held; and when she comes walking, the sightless behold her and are amazed and follow her in wonder and astonishment.
~ Kahlil Gibran
C'est beau ! C'est divin !
Par ailleurs, j'ai expérimenté le rythme tout à l'heure alors que j'avais le coup de bambou classique que je reçois sur la tête après des courses en très grande surface, ou lorsque j'ai oublié d'enlever le son après une longue page de publicité et autres choses mortifères du même acabit. Je vais alors "m'effondrer" sur le canapé.
Je me trouvais donc en triste état sur le canapé et, pour me sortir du coton, je me saisis du livre de fables de La Fontaine posé en livre de "chevet canapé" et tente d'en apprendre une, vaille que vaille. Vu l'état comateux dans lequel cette "sieste de l'assommée" me met je lis ces phrases délicieusement rythmées et lorgnant dessus d'un œil las. J'ai eu la chance de tomber sur une fable où il n'était pas question de sots, genre "Dieu ne créa que pour les sots les méchants diseurs de bons mots", mais sur une fable où La Fontaine n'est pas trop arrogant. De toute façon même lorsqu'il dit des choses bêtes et méchantes, il les dit avec une rythmique propre à réveiller les demi morts dans mon genre quand je sombre dans ce genre de sieste. Car oui, j'ai fini par dire tout haut la fable, non sans hésitation, tel un bébé marchant depuis peu. Nono qui semble beaucoup apprécier La Fontaine est venue ronronner sur mes genoux, et au final, j'ai bel et bien émergé, les idées claires, ma foi. Où vont parfois se nicher les miracles ! La Fontaine, un homme "bien" quand bien même.
Patrick rentre du Centre-ville. Il me crie "Tu dors ?". Que non, j'ai écrit ces quelques lignes, fraîche comme un cardon. Merci le rythme.
Une idée claire me vient : et si l'on enlevait le statut "infirmier psychiatrique" pour le remplacer par infirmier tout court ? Ce serait le début d'un décloisonnement. On créerait des services où toubibs des nerfs malades, infirmiers tout court, kiné, animateurs, travailleraient en symbiose. Adieu le confinement !
J'entends en parallèle Patrick me dire que les gens sont aux anges dans le centre-ville. Comme une fête de la libération. De bonnes ondes donc.
07:22 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)