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22/05/2021

"On ne ferme pas une boulangerie comme on ferme un site SEVESO seuil haut"

Mazingarbe, salariés abandonnés.

 

"On a rencontré des tonnes de représentants de l'État mais personne n'a rien fait pour nous. Ils n'ont rien changé dans la balance. Je leur ai dit qu'ils n'avaient pas plus de pouvoir qu'un groupe espagnol géré par un fonds de pension américain ; ça ne leur a pas plu mais c'est la triste vérité. L'État français est incapable de mettre la pression à un groupe européen, c'est tout simplement pitoyable."

 

Plus loin dans cet article du mercredi 28 avril 2021 de La Voix du Nord à la rubrique Pays de Bully :

 

"Lors d'une réunion avec le préfet, il nous a dit qu'il ne nous abandonnerait pas. Un collègue lui a alors demandé ce qu'il allait faire pour nous. Il y a eu un blanc et aucune réponse. C'est des discours de façade, c'est de la politique, ça ne sert à rien !"

 

 Plus loin :

 

"Mobilisés pour sécuriser le site, les salariés sont parvenus à vider la sphère.

 

"La cuve est vide, il ne nous reste plus que l'inertage, explique S H. Il n'y a plus de liquide dans la sphère mais il reste un gros volume d'ammoniaque, sous forme de gaz, qui est tout aussi toxique. Une société annexe vient mettre la sphère à l'air libre pour qu'elle devienne inerte. Elle ne sera plus dangereuse au niveau fluide toxique."

 

"On s'était engagés à enlever et à transformer tous les produits dangereux pour l'environnement du site. C'est désormais chose faite, depuis mardi 27 avril, nous les salariés ne sommes plus obligés d'aller sur le site."

 

Les salariés l'assurent, ils ont été très touchés par les nombreux messages, beaucoup de remerciements et de soutien des riverains, "on a aucun regret. On sait que si nous n'avions pas sécurisé le site, personne ne l'aurait fait, poursuit S H. Personne d'autre que nous ne pouvait le faire. Le préfet a encore essayé de nous expliquer que si nous n'avions pas été là, il aurait trouvé une solution. Je lui ai demandé quel était le plan B. J'attends toujours une réponse.""

 

Des ouvriers abandonnés dont la dignité laisse sans voix ceux qui les abandonnent.

 

Ce sont des héros. Déjà ils s'en sont sortis par cette dignité, espérons maintenant qu'ils trouveront un travail à leur hauteur.    

 

   

07:14 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

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