21/05/2021
Kahlil Gibran n'est pas un "cas limite", et moi comme lui ne le suis point
And life is veiled and hidden, even as your greater self is hidden and veiled. Yet when Life speaks, all the winds become words; and when she speaks again, the smiles upon your lips and the tears in your eyes turn also into words. When she sings, the deaf hear and are held; and when she comes walking, the sightless behold her and are amazed and follow her in wonder and astonishment.
~ Kahlil Gibran
C'est beau ! C'est divin !
Par ailleurs, j'ai expérimenté le rythme tout à l'heure alors que j'avais le coup de bambou classique que je reçois sur la tête après des courses en très grande surface, ou lorsque j'ai oublié d'enlever le son après une longue page de publicité et autres choses mortifères du même acabit. Je vais alors "m'effondrer" sur le canapé.
Je me trouvais donc en triste état sur le canapé et, pour me sortir du coton, je me saisis du livre de fables de La Fontaine posé en livre de "chevet canapé" et tente d'en apprendre une, vaille que vaille. Vu l'état comateux dans lequel cette "sieste de l'assommée" me met je lis ces phrases délicieusement rythmées et lorgnant dessus d'un œil las. J'ai eu la chance de tomber sur une fable où il n'était pas question de sots, genre "Dieu ne créa que pour les sots les méchants diseurs de bons mots", mais sur une fable où La Fontaine n'est pas trop arrogant. De toute façon même lorsqu'il dit des choses bêtes et méchantes, il les dit avec une rythmique propre à réveiller les demi morts dans mon genre quand je sombre dans ce genre de sieste. Car oui, j'ai fini par dire tout haut la fable, non sans hésitation, tel un bébé marchant depuis peu. Nono qui semble beaucoup apprécier La Fontaine est venue ronronner sur mes genoux, et au final, j'ai bel et bien émergé, les idées claires, ma foi. Où vont parfois se nicher les miracles ! La Fontaine, un homme "bien" quand bien même.
Patrick rentre du Centre-ville. Il me crie "Tu dors ?". Que non, j'ai écrit ces quelques lignes, fraîche comme un cardon. Merci le rythme.
Une idée claire me vient : et si l'on enlevait le statut "infirmier psychiatrique" pour le remplacer par infirmier tout court ? Ce serait le début d'un décloisonnement. On créerait des services où toubibs des nerfs malades, infirmiers tout court, kiné, animateurs, travailleraient en symbiose. Adieu le confinement !
J'entends en parallèle Patrick me dire que les gens sont aux anges dans le centre-ville. Comme une fête de la libération. De bonnes ondes donc.
07:22 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)
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