02/01/2021
Le festin de ce midi ♣♣♣ Tout a changé
Tandis que je faisais quelque pâtes pour Patrick, accompagnées d'un œuf au plat, je décartonnais si bien que, ce faisant, je me suis concocté un sandwich avec un morceau de baguette sur laquelle j'ai étalé de la margarine Oméga 3 de la marque machin, où j'ai glissé des lamelles d'échalote et une saucisse végan qui a le goût de lard mais est faite avec du blé et des pois. Il n'aurait plus manqué qu'un verre de vin rouge (coupé à l'eau par mesure de prudence) (car j'ai la tête qui tourne dès le premier verre d'alcool, une garantie appréciable contre l'alcoolisme). Je me suis contentée du sandwich, et d'un verre d'eau avec des bulles. C'était divin. Cet amour de la frugalité me montre à l'occasion que je pourrais refaire la route sans problème.. J'emmènerais le troubadour Patrick s'il était partant, Sam s'il le voulait également (ce dont je doute). Ce serait vraiment bien, une aventure à pied jusque, par exemple, Marseille. Avant de remonter jusqu'en Bretagne par exemple où j'apprendrais à piloter un bateau avec un breton ou une bretonne, étant donné qu'ils et qu'elles sont les plus grands marins du monde. Un sandwich à l'échalote pour la route ?
♣♣♣
J'aime bien me tester mais il y a des limites. Se fourvoyer dans des situations périlleuses juste pour voir où on en est, si on est devenu ou pas plus costaud à l'intérieur, cela peut être casse-gueule. La curiosité de soi-même, au niveau expérimental, ne doit pas dépasser un certain seuil, j'en ai eu la certitude aujourd'hui.
J'ai vécu un cas pratique tout à l'heure par inadvertance. Patrick ayant ingurgité hier soir un carré de poisson qui lui a donné une indigestion (plus jamais de poisson, il préfère les steaks au soja ou les œufs), Patrick étant mal en point donc, je décide, sans crânerie, de partir seule en promenade. N'ai-je pas fait la route dans ma jeunesse ? Qu'ai-je à craindre ?
Sans esprit d'aventure, je vais dans un endroit très arboré, le visage couvert de mon masque (bleu marine), selon la loi en vigueur à Béthune. C'est là que j'ai subi le test inattendu, non désiré, sur mon degré d'intrépidité. Je rencontre un homme, sans masque, et promenant un chien minuscule. Je regarde le chien, mes yeux sourient au bonhomme. Qu'a-t-il interprété de ce sourire qui se voulait débonnaire, bienveillant envers le moustique chien ? Toujours est-il que son visage grimace, ses poings se serrent. Il est à l'arrêt devant moi puis regarde en arrière et en avant s'il y a du monde. Merci le hasard : il y avait du monde qui arrivait au loin des deux côtés.
Rien n'est plus pareil, tout a changé. On ne peut plus faire la route de nos jours. Le monde est devenu trop violent. J'ai rejoint mes pénates par une rue très fréquentée en pensant à la condition des femmes. Mais oui, bon sang, beaucoup de gars aujourd'hui ont des problèmes avec les femmes. Le mot féminicide est bien relié à une réalité. Je suis plutôt grande, je fais maintenant 1m68 ; l'homme était plus petit mais s'il l'avait pu, il m'aurait volontiers dézinguée, je l'ai senti.
Ces femmes que l'on agresse, d'après certains témoignages émanant d'elles, d'aucuns les culpabilisent et même d'autres femmes. Un cas de figure de la culpabilisation éventuelle tout à fait plausible d'après mes propres observations : "il devait y avoir en vous un fond d'orgueil car Dieu ne vous a pas secourue." Une aberration possible parmi d'autres.
J'ai pris là un exemple extrême cependant, émanant d'un bigot radical (toutes religions confondues), mais la culpabilité peut s'exprimer aussi de la part de laïcs machos. Du type : "qu'est-ce qu'elle avait besoin d'aller traîner par là, celle-là ?"
Courage à nous, belles ou laides, jeunes ou vieilles, soyons solidaires en ces temps difficiles. Et la route dans tout cela ? C'était du temps où il eut un moment de grâce... vers les années 1970, que l'on pouvait faire la route sans se faire agresser. Hormis sûrement quelques malheureuses exceptions. Quant à mon degré d'intrépidité, il est celui d'une femme d'un certain âge, qui ne doit pas jouer avec le feu.
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31/12/2020
Promenade dans le système solaire
Podcast ici :
https://www.franceculture.fr/emissions/dernieres-nouvelle...
Mes oreilles ont palpité comme celles du BGG quand j'ai écouté les choses savantes sur les astres. Connaissances scientifiques à la page du jour de la part du savant astronome. Il témoigne d'un grand enthousiasme. J'ai bu comme du petit lait tout ce qu'il dit à propos du système solaire.
Mais je n'ai pas tout pris en dehors de la science. L'homme est conformiste à son insu me semble-t-il. Exemple du conformisme masculin classique :
on a donné des noms de femmes vues comme importantes en raison de leur célébrité à des cratères lunaires et autres choses du genre. Il nomme les anonymes, tout sexe confondu, Du Shmoll ; comme on dirait Dupont, auquel il faut ajouter Moretti par exemple pour sortir Dupont de Du Smoll.
Autre aspect du conformisme classique du savant laïc masculin : il pense faire preuve de son féminisme en disant que les femmes font les enfants. Un petit coup de canif à la rigueur scientifique en passant. Ce lieu commun aliènerait plutôt la femme à mon sens. Celles qui affirment leur toute puissance par le biais de la biologie procréatrice seront contentes.
Les lieux communs ont la vie dure, les voir n'est pas juger dans le sens de stigmatiser. Il faudra patienter longtemps encore pour se défaire des lieux communs que l'on commet soi même à son insu. J'en dis sûrement moi aussi de ces choses conformistes. Mais il est plus difficile de s'en apercevoir s'agissant de soi. C'est pourquoi parler à la radio n'est pas facile.
L'astronome est passionnant quand il parle du vrai sujet qui le passionne, le reste faisant partie des mondanités d'usage. Et son sujet c'est l'astronomie.
Blog visité ce jour, outre mon habituel Regards sur une vie sans fin, et outre d'avoir cliqué sur La Faute à, où j'ai pris de bonne part le Joyeux Noël du comte de Paris accompagné de son fils au visage confiant, (merci pour ces souhaits et bonne fêtes à vous aussi et à vos proches), celui-ci :
http://codeb-artp.hautetfort.com/archive/2020/10/31/ne-pas-perdre-le-fil-6273638.html
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28/12/2020
Les mots qui font tilt ♣♣♣ What will the new year be like ?
Je lis dans l'interview de Patrick Boucheron de Télérama ces mots :
"Donald Trump, dont l'absence avérée d'empathie est la loupe grossissante d'un tournant managérial pris par presque tous les dirigeants de la planète."
On est bien loin du BGG. L'image (créée par un dessinateur) concernant le Bon Gros Géant fait se dégager une empathie formidable de la petite figure du géant, agrémentée de grandes oreilles palpitantes ; petite tête perchée sur un cou grêle, il écoute, est à l'écoute de l'autre et ses yeux, pas bien grands non plus respirent la sollicitude. Dans la réalité actuelle l'empathie est devenue une qualité rare. Je me souviens d'un temps où elle était naturelle chez beaucoup de gens. Quand elle commença à se raréfier, on traita cela comme un phénomène de mode, quelques jeunes de l'époque tiraient une tronche de six pieds, et on appelait cela "la cold wave" ; maintenant le froid est installé depuis longtemps mais on dirait "que le ton se durcit" encore. Manque de communication chez les gens (comme si plus on s'appelait au téléphone, moins il y aurait de communication véritable). Le manque d'empathie a pour origine un assèchement de la spiritualité à mon sens, compensé par un intellectualisme aussi débordant qu'asséchant.
Ceux qui éprouvent cette empathie doivent aujourd'hui faire attention de ne pas se laisser assécher à leur tour par le cynisme ambiant (qui reste jusqu'à ce jour une sorte de signe d'intelligence, de lucidité). Je me sens parfois gagnée moi-même par ce manque d'empathie, mais je le regrette, ce qui laisse un espoir d'ouverture. On en arrive au stade où il faut se protéger si on refuse cet état d'esprit. Cependant j'ai vu quelques images concernant Emmaüs et là, des personnes aidant les SDF respiraient encore l'empathie. Elles ressentaient du bonheur à pouvoir aider tout en témoignant que rien n'avait bougé concernant la condition de certaines personnes ; ces bienfaiteurs témoignaient ainsi du froid social tout en étant eux-mêmes chaleureux.
Autres mots qui ont fait tout particulièrement sens dans l'interview de Patrick Boucheron. Concernant Barack Obama il dit :
"Il s'agissait [ avec lui ] d'une éthique réorientée vers le bien."
Ainsi, l'éthique n'est-elle pas toujours orientée vers le bien ? L'éthique ne serait alors qu'un mode de fonctionnement établi par des règles servant à suivre "une feuille de route". Une feuille de route forcément illusoire en ce cas.
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À quoi va ressembler la nouvelle année ?
Peut-être le début d'une hot wave... chauds les marrons ! et aussi les autres, tous les autres !
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