28/12/2020
Les mots qui font tilt ♣♣♣ What will the new year be like ?
Je lis dans l'interview de Patrick Boucheron de Télérama ces mots :
"Donald Trump, dont l'absence avérée d'empathie est la loupe grossissante d'un tournant managérial pris par presque tous les dirigeants de la planète."
On est bien loin du BGG. L'image (créée par un dessinateur) concernant le Bon Gros Géant fait se dégager une empathie formidable de la petite figure du géant, agrémentée de grandes oreilles palpitantes ; petite tête perchée sur un cou grêle, il écoute, est à l'écoute de l'autre et ses yeux, pas bien grands non plus respirent la sollicitude. Dans la réalité actuelle l'empathie est devenue une qualité rare. Je me souviens d'un temps où elle était naturelle chez beaucoup de gens. Quand elle commença à se raréfier, on traita cela comme un phénomène de mode, quelques jeunes de l'époque tiraient une tronche de six pieds, et on appelait cela "la cold wave" ; maintenant le froid est installé depuis longtemps mais on dirait "que le ton se durcit" encore. Manque de communication chez les gens (comme si plus on s'appelait au téléphone, moins il y aurait de communication véritable). Le manque d'empathie a pour origine un assèchement de la spiritualité à mon sens, compensé par un intellectualisme aussi débordant qu'asséchant.
Ceux qui éprouvent cette empathie doivent aujourd'hui faire attention de ne pas se laisser assécher à leur tour par le cynisme ambiant (qui reste jusqu'à ce jour une sorte de signe d'intelligence, de lucidité). Je me sens parfois gagnée moi-même par ce manque d'empathie, mais je le regrette, ce qui laisse un espoir d'ouverture. On en arrive au stade où il faut se protéger si on refuse cet état d'esprit. Cependant j'ai vu quelques images concernant Emmaüs et là, des personnes aidant les SDF respiraient encore l'empathie. Elles ressentaient du bonheur à pouvoir aider tout en témoignant que rien n'avait bougé concernant la condition de certaines personnes ; ces bienfaiteurs témoignaient ainsi du froid social tout en étant eux-mêmes chaleureux.
Autres mots qui ont fait tout particulièrement sens dans l'interview de Patrick Boucheron. Concernant Barack Obama il dit :
"Il s'agissait [ avec lui ] d'une éthique réorientée vers le bien."
Ainsi, l'éthique n'est-elle pas toujours orientée vers le bien ? L'éthique ne serait alors qu'un mode de fonctionnement établi par des règles servant à suivre "une feuille de route". Une feuille de route forcément illusoire en ce cas.
♣♣♣
À quoi va ressembler la nouvelle année ?
Peut-être le début d'une hot wave... chauds les marrons ! et aussi les autres, tous les autres !
14:18 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)
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