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21/12/2007

Ronsard

Marie, que je sers en trop cruel destin

 

4377af4cb399d8922dd1edfcbda70509.jpgMarie, que je sers en trop cruel destin,

Quand d'un baiser d'amour votre bouche me baise,

Je suis tout éperdu, tant le coeur me bat d'aise.

Entre vos doux baisers puissé-je prendre fin !

 

Il sort de votre bouche un doux flair, qui le thym,

Le jasmin et l'oeillet, la framboise et la fraise

Surpasse de douceur, tant une douce braise

Vient de la bouche au coeur par un nouveau chemin.

 

 

Il sort de votre sein une odoreuse haleine

(Je meurs en y pensant) de parfum toute pleine,

Digne d'aller au ciel embaumer Jupiter.

 

 

Mais quand toute mon âme en plaisir se consomme

Mourant dessus vos yeux, lors pour me dépiter

Vous fuyez de mon col, pour baiser un jeune homme.

 

Ronsard

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

21:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)

Jasmin

ea1cf8e2859ee77f1c11e5427f9dde31.jpgFleur du jour : le jasmin

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Article du jour

Günter Grass face au silence assourdissant

Livres . Le Nobel allemand revient sur son passé à la Waffen-SS . Et si l’oeuvre, comme le note Elfriede Jelinek, n’avait été « goupillée » que pour faire écran à un silence ?

En août 2006, Günter Grass, le « grand écrivain allemand », auteur célèbre du Tambour, récompensé en 1999 du prix Nobel pour « avoir dépeint le visage oublié de l’histoire dans des fables d’une gaieté noire », révélait au quotidien allemand Die Frankfurter Allgemeine Zeitung qu’il avait été membre de la Waffen-SS : « Il fallait que ça sorte. » Mais plus de cinquante ans après les faits, l’écrivain n’a pu arracher à ce long silence qu’un aveu fictif, un trompe-l’oeil qui pique les yeux et empêche de voir, intitulé Pelures d’oignon.

l’inefficacité des phrases face à l’aveu

« Je n’ai pas cessé ma vie durant de transformer ce qui me réjouissait, me tourmentait ou m’occupait de quelque façon, en image ou en poème, c’était ma façon de tirer la conclusion, de rectifier l’idée que je pouvais me faire du monde extérieur et de me calmer intérieurement. » Cette confession de Goethe dans son autobiographie Poésie et vérité aurait pu figurer en exergue du dernier livre de Günter Grass, tant la tendance à imager le réel pour le supporter, à s’en délivrer dans une représentation, prend ici une dimension historique : « Les livres ont toujours été pour lui la latte qui manquait dans la clôture, le trou par lequel il allait se réfugier dans d’autres mondes. »

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