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29/12/2007

les champignons

"Pendant des siècles et des siècles, de l’Antiquité jusqu’au XXe siècle, les champignons ont été considérés comme des plantes. Et puis, brusquement, au milieu du XXe siècle, en 1969 pour être exact, ils ont été exclus du règne botanique. Les champignons seraient donc des animaux ? Non plus. Ils ont un peu des deux, mais pas assez pour en faire partie. En fait, il a été créé un nouveau règne rien que pour eux. On pourrait croire qu’au XXIe siècle, la classification systématique des êtres vivants en règne, ordre, espèce, etc. est enfin terminée. Eh bien, on n’en est pas encore là, et bien des zones d’incertitudes demeurent tant certains êtres vivants résistent farouchement à cette manie humaine de l’étiquette. La taxinomie, la science du classement et de l’appellation des différents êtres vivants, reste bel et bien pour les scientifiques de tout poil un champ de bataille"

Mais revenons à l’exemple des champignons. La plus amusante caractéristique de leur classification du temps où ils étaient des plantes, c’est qu’on les définissait par ce qu’il leur manquait pour être de «vraies» plantes. Dès le IVe siècle avant notre ère, Théophraste (qui veut dire «le divin parleur»), philosophe et naturaliste grec, inventeur d’une des premières classifications des plantes (qui n’était d’ailleurs pas si mal faite), estime que «le champignon et la truffe, à la différence des autres plantes, n’ont ni racine, ni tige, branche, graine ou fleur». Carl von Linné, le grand naturaliste suédois du XVIIIe siècle, auteur d’une classification sur laquelle repose encore en grande partie la nôtre, place les champignons, moisissures, fougères et algues parmi les plantes. Au début du XXe siècle, les différentes sortes de champignons sont appelées cryptogames, ce qui veut dire «plantes sans fleurs» ou thallophytes, «sans tige et sans feuilles».

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Entrer dans un autre paradigme. La conférence donnée chaque jour d'exposition à 17 heures par Michèle Panhelleux-Ferlin, arthérapeute, permettra d'entrer pleinement dans cette peinture “agissante”, bourrée de sens, et de faire sentir l'univers mental du peuple étonnant qui la produit.

28/12/2007

Le génie d'un peuple

La naissance de la peinture aborigène est un de ces moments magiques où le génie d'un peuple transforme sa souffrance en création. La peinture aborigène telle que nous la découvrons ici est née de la rencontre d'une spiritualité ancestrale confrontée au traumatisme de la colonisation européenne, mais aussi de l'accès aux matériaux modernes qui ont permis son évolution et sa diffusion. Profondément authentique mais non figée, nourrie comme depuis toujours de l'inépuisable répertoire de mythes du Temps du Rêve, elle est un art hybride dont l'avènement fait échec au chaos.

Un peuple artiste né. Dans les années 1970, alors que les peuples nomades aborigènes contraints à la sédentarisation par la politique d'assimilation dépérissaient loin de leurs territoires, les Anciens acceptèrent, sous l'influence bienveillante de quelques Australiens blancs éclairés, de transposer sur matériaux modernes les motifs symboliques immémoriaux qu'ils traçaient jusqu'alors en situations cérémonielles sur la pierre, sur le sable, sur le corps des officiants et sur les objets sacrés. Des univers picturaux étonnants surgirent alors sous les doigts de ce peuple « artiste né ».

Soixante toiles du désert et du Kimberley. Au Musée Branly à Paris, en 2005, les Français ont pu découvrir la peinture aborigène. Actuellement, le Musée d'Art Moderne et Contemporain de Nice expose une soixantaine d'œuvres et débarrasse avec bonheur la peinture aborigène de la vision encore trop “éthnique” qui prévalait en France. L'exposition “Peindre pour vivifier la terre” présente des œuvres de communautés importantes et de peintres reconnus tels que Naata Nungurrayi, Kenny Williams Tjampinjimpa, Ningura Napurrula, Rusty Peters, Madeleine Purdie, Nyurapaya Bennett Nampinjimpa, Mitjili Napurrula, Jeannie Petyarre... Elle comporte une soixantaine de toiles principalement d'artistes de Papunya Tula (Pintupis, Warlpiris, Pitjantjarras), mais aussi quelques oeuvres d'Utopia et une dizaine de toiles du Kimberley (école de Turkey Creek) réalisées en pigments naturels issus de la terre australienne.

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