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30/12/2007

Les oiseaux

La LPO lance une campagne pour la protection des oiseaux migrateurs qui traversent la France.

En raison de sa situation géographique, de la diversité de ses espaces et de la nature de ses vents, la France représente un carrefour de migration d’oiseaux. Deux fois par an, les oiseaux parcourent des milliers de kilomètres, principalement sur un axe nord-est/sud-ouest pour se rendre au printemps sur leur aire de reproduction et repartir à l’automne vers leur aire d’hivernage. Malheureusement, le territoire français n’est pas toujours hospitalier. Tout au long de leur périple, les oiseaux doivent affronter des risques naturels, auxquels s’ajoutent depuis 50 ans des menaces liées à l’activité humaine. Or, la majorité des espèces d’oiseaux présentes en France sont migratrices. Pour les protéger, la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) lance le 1er janvier 2008 une campagne à destination du grand public pour sensibiliser les citoyens à la migration des oiseaux, améliorer les connaissances sur ce phénomène, renforcer la protection des sites de halte migratoire et des voies de passage, diffuser et partager les savoirs et expériences.

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Re-lecture

a43329f13c637d97b99e3037f0c750e4.gifSaint John Perse : "C’est assez d’être la mauvaise conscience de son temps"

Par son discours, l’ambassadeur de France Alexis Léger (Prix Nobel de littérature 1960), qui a écrit son oeuvre sous le pseudonyme de Saint John Perse, propose une réflexion serrée, rationnelle, dénuée de tout dérapage émotionnel gratuit, sur la réalité dérangeante de la poésie. La tonalité objective de ce discours permet de donner un visage concret à l’humanisme en montrant que contrairement à ce qu’on croit, l’art n’est pas gratuit : c’est un acte qui engage l’homme, la société et son temps vers de nouveaux horizons politiques.

"J’ai accepté pour la poésie l’hommage qui lui est ici rendu, et que j’ai hâte de lui restituer.

La poésie, sans vous, ne serait pas souvent à l’honneur. C’est que la dissociation semble s’accroître entre l’œuvre poétique et l’activité d’une société soumise aux servitudes matérielles. Ecart accepté, non recherché par le poète, et qui serait le même pour le savant sans les applications pratiques de la science.

Mais du savant comme du poète, c’est la pensée désintéressée que l’on entend honorer ici. Qu’ici du moins ils ne soient plus considérés comme des frères ennemis. Car l’interrogation est la même qu’ils tiennent sur un même abîme, et seuls leurs modes d’investigation diffèrent.

Quand on mesure le drame de la science moderne découvrant jusque dans l’absolu mathématique ses limites rationnelles ; quand on voit, en physique, deux grandes doctrines maîtresses poser, l’une un principe général de relativité, l’autre un principe quantique d’incertitude et d’indéterminisme qui limiterait à jamais l’exactitude même des mesures physique ; quand on a entendu le plus grand novateur scientifique de ce siècle, initiateur de la cosmologie moderne et répondant de la plus vaste synthèse intellectuelle en termes d’équations, in­voquer l’intuition au secours de la raison et proclamer que « l’immagination est le vrai terrain de germination scientifique », allant même jusqu’à réclamer pour le savant le bénéfice d’une véritable « vision artistique » - n’est on pas en droit de tenir l’instrument poétique pour aussi légitime que l’instrument logique ?

Au vrai, toute création de l’esprit est d’abord « poétique » au sens propre du mot ; et dans l’équivalence des formes sensibles et spirituelles, une même fonction s’exerce, initialement, pour l’entreprise du savant et pour celle du poète. De la pensée discursive ou de l’ellipse poétique, qui va plus loin et de plus loin ? Et de cette nuit originelle où tâtonnent deux aveugles-nés, l’un équipé de l’outillage scientifique, l’autre assisté des seules fulgurations de l’intuition, qui donc plus tôt remonte, et plus chargé de brève phosphorescence. La réponse n’importe. Le mystère est commun. Et la grande aventure de l’esprit poétique ne le cède en rien aux ouvertures dramatiques de la science moderne. Des astronomes ont pu s’affoler d’une théorie de l’univers en expansion ; il n’est pas moins d’expansion dans l’infini moral de l’homme - cet univers. Aussi loin que la science recule ses frontières, et sur tout l’arc étendu de ces frontières, on entendra courir encore la meute chasseresse du poète. Car si la poésie n’est pas, comme on l’a dit, « le réel absolu », elle en est bien la plus proche convoitise et la plus proche appréhension, à cette limite extrême de complicité où le réel dans le poème semble s’informer lui-même. Par la pensée analogique et symbolique, par l’illumination lointaine de l’immage médiatrice, et par le jeu de ses correspondances, sur mille chaînes de réactions et d’associations étrangères, par la grâce enfin d’un langage où se transmet le mouvement même de l’Etre, le poète s’investit d’une surréalité qui ne peut être celle de la science. Est-il chez l’homme plus saisissante dialectique et qui de l’homme engage plus ? Lorsque les philosophes eux-mêmes désertent le seuil métaphysique, il advient au poète de relever là le métaphysicien ; et c’est la poésie, alors, non la philosophie, qui se révèle la vraie « fille de l’étonnement », selon l’expression du philosophe antique à qui elle fut le plus suspecte.

Mais plus que mode de connaissance, la poésie est d’abord mode de vie - et de vie intégrale. Le poète existait dans l’homme des cavernes, il existera dans l’homme des âges atomiques parce qu’il est part irréductible de l’homme. De l’exigence poétique, exigence spirituelle, sont nées les religions elles-mêmes, et par la grâce poétique, l’étincelle du divin vit à jamais dans le silex humain. Quand les mythologies s’effondrent, c’est dans la poésie que trouve refuge le divin ; peut-être même son relais. Et jusque dans l’ordre social et l’immédiat humain, quand les Porteuses de pain de l’antique cortège cèdent le pas aux Porteuses de flambeaux, c’est à l’immagination poétique que s’allume encore la haute passion des peuples en quête de clarté.

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29/12/2007

Sauver les abeilles

69cad3a453808daa50b8f46ca6641417.jpgPartout dans le monde, on constate depuis plusieurs années des mortalités d'abeilles. En France, les apiculteurs ont incriminé deux insecticides, le Gaucho et le Régent, d'être à l'origine du problème. Après une longue polémique, ils ont obtenu l'interdiction de ces deux produits. Mais la situation est sans doute plus complexe qu'on l'imagine, comme le montre l'analyse de cires d'abeilles réalisée par Marie-Pierre Chauzat et Jean-Paul Faucon, de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments. Parmi les résidus toxiques présents dans les cires, ils ont en effet trouvé qu'une bonne partie est due aussi aux traitements chimiques effectués dans les ruches par les apiculteurs eux-mêmes (Pest Management Science, novembre 2007).

Les deux chercheurs ont mené leur étude en 2002 et en 2003 dans des ruchers de cinq départements (Eure, Yonne, Indre, Gers et Gard), ce qui représente en tout 125 colonies d'abeilles

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