"Benoît XVI
Le geste de prière chrétien fondamental est le signe de la croix. Il exprime corporellement notre foi dans le Christ. Le signe de la croix est une profession de foi, c’est un oui visible et public à Celui qui, dans Sa chair, a manifesté jusqu’à l’extrême l’amour de Dieu, à Celui qui a souffert pour nous et qui est ressuscité, à Celui qui a transformé le signe de la honte en un signe de victoire, en un signe de la présence de l’amour de Dieu. Le signe de la croix est une profession d’espérance: je crois en Celui qui, dans Sa faiblesse, est le Tout-Puissant, en Celui qui, dans Son absence et Son impuissance apparentes, peut et va me sauver.
En nous signant, nous nous mettons sous la protection de la croix, nous la portons tel un bouclier qui nous abrite dans nos tribulations quotidiennes et nous transmet Sa force. Le signe de la croix désigne aussi le chemin à suivre. La croix nous montre la voie et la vie, l’imitation du Christ. Chaque fois que nous faisons le signe de la croix, nous adhérons à nouveau à la foi de notre baptême.
Du haut de la croix, le Christ nous attire en quelque sorte à Lui. Nous nous signons pour nous placer sous la bénédiction de Jésus Christ; nous signons de la croix les hommes sur lesquels nous appelons la bénédiction de Dieu. Par la croix, nous pouvons devenir les uns pour les autres, des sources de bénédiction.
Benoît XVI, L’Esprit de la liturgie, dans: Peter John Cameron, Benedictus – Une année avec Benoît XVI (Magnificat, 2007)""
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Un texte cadeau puisque traduit en anglais par un expert de la langue !
Le lien sous l'extrait. Où il est question de la torture au moyen-âge durant lequel on n'aurait pas autant torturé qu'on ne le pense. Juste de temps à autre, mais là, ça bardait ! Enfin la torture, comme déjà dit, au moyen-âge, n'était pas si courante d'après l'article dans La vie des Idées ; les siècles qui suivirent furent pires sans doute, avec les aliénations mentales et ou le chantage à la survie (car il fallait bien se nourrir), entraînant travail à la chaîne et autres genres de torture comme la placardisation, la stigmatisation, le lynchage médiatique, les abus de pouvoir(s) de tous ordres sous couvert soit d'humour, soit de bien pensance (mais là aussi relativisons car ce n'était pas le régime des Poilus non plus, ni la grande voiture noire qui embarque toute une famille un soir et qu'on ne reverra plus jamais. Quoique, je pense qu'une dépression causée par des abus ou pressions récurrentes sur une personne, genre harcèlement, puisse devenir létale à la longue). La torture au Moyen-âge, extrait et lien dessous :
"Une fois la sentence interlocutoire de la question prononcée, on amenait le prévenu en un lieu spécial - pour le Parlement, il s’agissait de la tour Bonbec à la Conciergerie (ainsi baptisée parce qu’on y avait « bon bec », autrement dit que l’on y était invité à parler), et pour le Châtelet, d’une chambre spéciale de la question. Ailleurs, c’est-à-dire pour les juridictions inférieures, urbaines ou seigneuriales, qui jugeaient en première instance, il s’agissait généralement de la prison.
L’exécuteur des « hautes œuvres » n’était autre que le bourreau, à moins qu’il ne s’agisse du geôlier ou d’un sergent du roi, mais il n’y a guère qu’à la capitale que le métier de tortionnaire se professionnalise au début du XVe siècle. Au Châtelet notamment, un sergent à verge dont les connaissances en anatomie se précisent au fil du siècle se voit attribuer le rôle de « tourmenteur » (en parallèle de ses fonctions habituelles), puis la qualité de « questionneur » devient un office à part entière à la fin du XVe siècle."
http://www.booksandideas.net/Facing-the-Question.html
Commentaire : où je me suis rendue compte à la relecture que j'ai utilisé dans mes lignes d'introduction, le temps du passé pour parler de notre siècle également.... comme si je voyais déjà les avanies et catastrophes comme passées.