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25/06/2018

Mahalia Jakson

 J'aime cette femme, Mahalia et, comme les enfants, je trouve beaux et belles ceux et celles que j'aime... parce que on regarde avec l'œil de l'amour ou de l'admiration, ou encore de l'estime, l'autre comme il est vraiment, en ces cas-là (les Indiens diraient "avec le troisième œil"). D'où que, à mon sens, le proverbe affirmant que "l'amour rend aveugle" est un contresens.  La femme dont je parle ce jour se nomme Mahalia Jakson ; dans cette chanson, elle s'adresse à Jésus, "My dear Lord". Le lien  de la chanson, sous les paroles de celle-ci :

 

Lyrics :

 

I am weak but Thou art strong
Jesus keep me from all wrong
I'll be satisfied as long
As I walk, let me walk close to Thee
Just a closer walk with Thee
Grant it, Jesus, is my plea
Daily walking close to Thee
Let it be, dear Lord, let it be
When my feeble life is o'er
Time for me will be no more
Guide me gently, safely o'er
To Thy kingdom's shore, to Thy shore
Just a closer walk with Thee
Grant it, Jesus, is my plea
Daily walking close to Thee
Let it be, dear Lord, let it be
 
 
 
 
 
 Mon commentaire : Je trouve belle cette prière, et  digne de foi : si j'étais Jésus, je craquerais pour Mahalia. Du coup, je me joins à sa prière, portée par sa voix et j'ajoute à ses mots : Amen.
 
 
 
 
 

24/06/2018

La mort et la peur

 

J'ai entendu parler ces derniers jours d'une personne âgée de plus de 95 ans, qui a peur chaque nuit de mourir. Cette peur la ferait crier d'angoisse et un médecin a décidé d'administrer à la dame, chaque soir, une dose de substances soporifiques pour endormir cette peur. Cette dame récite des prières mais pour l'instant n'a pas encore été exaucée, puisqu'il faut avoir recours aux médicaments. D'aucuns disent que la religion est un opium. Je pense qu'au niveau de la foi quelque chose se passe qui affranchit de la peur. Certains pensent avoir la foi (et une sorte de preuve d'avoir la foi en pratiquant une religion) mais perdent confiance comme beaucoup d'autres quand ils pensent  qu'ils vont se noyer, éprouvant alors une totale panique. Le Christ dit alors face à la manifestation de cette panique  "Hommes de peu de foi !" Si la foi pouvait se commander, beaucoup en commanderaient au moins suffisamment pour ne plus avoir peur. "Hommes de peu de foi!" dit-il. Reste que l'on peut toujours prier pour se voir un jour exaucés et ne plus avoir peur de rien, prier, oui, pour inspirer la compassion des saints, de Marie, du Christ lui-même. Il est raconté dans la scène du Jardin des Oliviers que le Christ a éprouvé de l'angoisse avant la crucifixion et en réaction a prié, déjà pour résister à l'envie de fuir, bien naturelle devant l'arrivée des bourreaux, qu'au contraire il a attendu. S'il a attendu c'est parce qu'il voulait obéir au Père ("on veut tuer ton enfant, attends, sinon, ils le tueront dans son âme, prends la croix pour lui..." c'est comme cela que j'interprète cette démarche d'attente des bourreaux alors que l'on pourrait s'enfuir.)

 

Lu ce matin à propos d'un saint qui n'avait pas peur de la mort dans Hozana :

 

"Saint Louis de Gonzague (1568 – 1591)

 

C'est un saint rayonnant de pureté qu'il nous est donné de fêter. Promis aux plus hautes destinées car il était fils de la haute aristocratie italienne, il fut d'abord page à la cour de Florence. Il avait 9 ans. Dans cette atmosphère fastueuse et corrompue des cours italiennes de la Renaissance, il répond aux dépravations qui l'entourent par un vœu de chasteté.

 

Il rencontre saint Charles Borromée qui lui donne sa première communion.

 

Envoyé à la cour de Madrid pour parfaire son expérience princière, il revient décidé à devenir jésuite. Il a 17 ans. Son père s'y oppose farouchement, mais doit se plier à la volonté inébranlable de son fils.

 

Novice à Rome, saint Louis y sera l'élève de saint Robert Bellarmin. Il multiplie les austérités au point d'avoir un mal de tête lancinant. Il étudie intensément. Sa vie spirituelle est alors douloureuse et tourmentée.

 

A 22 ans, il reçoit la révélation que sa vie sera brève. Cette révélation transforme sa vie spirituelle qui sera désormais plus dépouillée, plus sereine, plus abandonnée à Dieu.

 

En 1591, la peste ravage Rome. Louis se dévoue auprès des malades et meurt, pestiféré à son tour, à 23 ans, dans l'allégresse en s'écriant: "Quel bonheur!"

 

Prière

 

Prions pour les jeunes, qu'ils puissent aimer le Seigneur et le servir de tout leur cœur. 

 

Autres saints du jour

 

Saint Raoul, archevêque

Saint Méen, abbé

Saint Joseph Rigby"

20/06/2018

Les chiens de la baie

 

 

 

 

chiensdlabaie.jpg

Les chiens de la Baie, roman policier de Thierry Declercq.

 

Il y a dans ce livre deux histoires de femmes qui vont s'entrecroiser et se répliquer, ces femmes se battent dans les eaux troubles du machisme d'hommes particulièrement violents, verbalement, et qui frappent aussi pour certains d'entre eux. Une autre histoire encore, en pointillé, celle d'un adolescent qui livre quant à lui un combat contre les chasseurs, dont fait partie son père, fervent tueur de renards et d'oiseaux et racornisseur de fils, fils qu'il ne cesse de tourmenter en fait et de violenter. Ces combattants anti bourreaux sont pris dans une tourmente telle que leur équilibre mental est mis à rude épreuve. Si bien qu'eux-mêmes risquent de s'embourber dans les méandres de sentiments virant à l'obsessionnel, comme ceux dont souffrent leurs bourreaux. Un cercle vertueux n'est pas envisageable dans ces histoires car les victimes sont tentées d'assouvir un désir de vengeance ; et du même coup, se muer en ces bourreaux qu'elles honnissent n'est pas impossible de leur part. Il faut lire le roman pour savoir ce qu'il en est à ce sujet. L'auteur, dans ces histoires terribles tient son lecteur la tête hors des eaux troubles, et en haleine, par les questions qu'il pose en filigrane, sociétales et autres. Et il y a sa tendresse, qui passe à travers un humour bienvenu et une poésie certaine.

07:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)