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08/10/2020

Le papotin

Le papotin est un journal écrit par des personnes atteintes de divers troubles neurologiques. Aujourd'hui, moi qui ai plusieurs fois eu des crises de nerf dans ma vie (c'est affreux de se sentir débordé de colère) je peux donc comprendre ces êtres susceptibles quant à eux d'en avoir une par semaine, voire deux, ou plus. La colère vient d'un déficit à pourvoir se faire comprendre, communiquer, soit dit en passant.

 

Bref, je m'octroie le droit de papoter moi aussi, ici même quelque fois. Non pas en leur nom, mais parce que parler fait du bien, sauf en cas de "mauvaise langue". Parler gentiment peut déboucher sur de la poésie, de la réflexion ou de la simple détente.

 Parlons ce jour de tout et de rien, comme cela nous vient. C'est parti :

hier en écoutant tard le soir France Culture, ma radio marchant à merveille (ce qui n'est pas toujours le cas, car pour une raison inconnue, elle peut éventuellement être entrecoupée de courts "blancs" ou silences qui rendent inaudible une émission), écoutant la radio tardivement donc, j'ai entendu parler du syndrome de Peter Pan, via Michael Jackson dont j'ai pu constater plusieurs fois les talents de danseur et de mime. Exemple : faire semblant de marcher sur de la glace en exécutant des pas en trompe l'œil ; faire la toupie ; élucubrer de diverses façons, pirouettes et  réceptions magiques, de façon à  continuer à danser ensuite, (au lieu de souffrir d'une entorse) ; faire l'automate, le zombie grimaçant, méchant et tonique en même temps, etc.

La rumeur accusa cet artiste de pédophilie dans le sens négatif du terme (car à la base, le mot signifie simplement : aimer les enfants, et de ce strict point de vue, une institutrice de maternelle à intérêt à être pédophile si elle veut exercer correctement son métier). Pour mettre fin à cette rumeur et défendre l'artiste, des enfants devenus adultes, ou d'autres, à l'image de Peter Pan, témoignent en la faveur de celui-ci. Un enfant notamment souffrant d'un cancer des os avancé, après avoir reçu une imposition des mains de Michael Jakson et une bénédiction au nom je pense d'un certain Jésus, a vu son cancer s'envoler, à la grande surprise des médecins, qui ne purent que constater le lendemain que les analyses étaient bonnes. L'enfant était guéri.

 

Michael avait-il en lui un ange et un démon ?

 

Étonnant n'est-ce pas ?

 

J'ai tenté un jour de guérir mon chat Tigret de sa tumeur en appliquant ma paume sur la boule, hélas j'en ai eu le souffle coupé. Non seulement je n'étais pas capable de guérir Tigret mais sa tumeur s'est sentie agressée, prête à  me tuer comme elle a finalement tué Tigret, si courageux et endurant. Le plus doux des quatre, celui qui vraiment "ne méritait" pas ça. Mériter de souffrir signifiant que l'on doive passer par cette case pour comprendre quelque chose, d'où l'expression "comprendre sa douleur", à mon sens.  

 

Pour en revenir à Michael Jackson, si cet enfant a dit vrai à son sujet, c'est là la plus étonnante performance d'un artiste. Il l'a fait sans doute, quitte à s'épuiser lui-même, car il semblerait qu'il soit mort d'épuisement.   

23:32 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

06/10/2020

Vu et entendu

Je vois à la télé ces temps-ci, diverses choses affligeantes. Notamment le rescapé de l'attentat de Charly Hebdo. Comme il a l'air triste celui qui déclare parlant de ses amis disparus, qu'ils étaient une bande de potes qui voulaient se marrer en commentant des actualités dans un certain esprit de bonne humeur, par rapport à ce qu'ils voulaient dénoncer comme étant de l'idolâtrie ou de la bigoterie. Sauf que cela a tourné au combat politique, avec tous les risques induits, compte tenu d'états d'esprit des opposants tout à fait différents. Peut-on parler de malentendus tragiques quand on évoque ce fameux manque de "second degré" ? Le second degré c'est une confiance que l'on accorde à l'humoriste sur ses intentions, et ce n'était manifestement pas le cas de ceux qui prenaient ces dessins pour des insultes. Mourir pour sauver l'honneur bafoué, du côté des religieux, et mourir faute d'avoir pu faire passer le second degré du côté des humoristes : c'est affligeant pour moi de constater cela, sincèrement.

 

Je vois aussi ce qui se passe au Liban. Un court reportage où au second plan on aperçoit un vieil homme regardant une pastèque et serrant la monnaie dans sa main. Moi qui parlait de sourire et de beauté dans le post précédent... je constate que la vue du vieil homme se demandant s'il allait pouvoir acheter la pastèque m'a fait perdre le sourire. À bien y réfléchir, je ne l'avais déjà pas depuis le début du reportage. Cette monnaie serrée dans la main : le cœur de tout être humain se serre à cette vue. Ce vieil homme, c'est l'enfant de ceux qui auraient dû savoir le protéger, sans avoir besoin de savoir à quel camp religieux ou autre on le fait appartenir. C'est un appel de Dieu, mais qu'en est-il de ceux qui se disent croyants et mettent les gens dans la misère ?

 

Beauté du geste : offrir la nourriture à ceux qui ont faim. Beauté tout court dans ce geste. Face à l'horreur de l'explosion qui a tué tant de monde.

 

Le combat pour la beauté est le même que celui pour la bonté. C'est ainsi, force est de constater.  

00:22 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

01/10/2020

Questionnement

Témoignage à propos d'une expérience malheureuse en psychiatrie. D'aucuns semblent s'en sortir ou s'en sortent vraiment lors d'un passage en psychiatrie ; ils reprennent en tout cas une vie normale à la sortie,  et d'autres "clients malgré eux" font une descente aux enfers dans un service psychiatrique, censé leur proposer une thérapie réelle. Doit-on comprendre qu'il y aurait une psychiatrie à la tête du client ou au petit bonheur la chance, selon sur qui on tombe ? Certains psychiatres sont mués en roi soleil de leur service, témoigne l'auteur du livre.

 

Personnellement je connais une jeune psychiatre s'occupant de mon enfant, qui ressemble à une biche. Je lui fais confiance. J'espère ne pas être déçue. En tout cas, elle n'a pas l'air de se prendre pour le roi Soleil. 

 

Antonin Artaud a eu beaucoup plus de mal que le témoin, auteur du livre, à se sortir de la spirale infernale que lui a réservé la psychiatrie, non seulement il ne guérissait pas, mais il était torturé.

 

Avec ce témoignage-ci, bien que la personne ne semblait pas "revenir" aux deux psychiatres en service qui ont statué sur son cas, l'homme s'en est sorti grâce au soutien de son frère, qui a répondu à son appel.

 

Cela se passe aujourd'hui. Le podcast, intitulé : Marius Jauffret et Gringe, une histoire de fous :  :

 

https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie

 

 

13:31 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)