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04/11/2020

De l'importance de la prise de recul

La vie quand on a du recul, propose des leçons de philosophie tout le temps; mais les désirs de l'ego aveuglent quand on n'est pas averti, autrement dit cultivé,  ou éduqué par des gens bienveillants. Parfois la prise de recul se fait toute seule. Dès que l'agression d'une personne envers une autre est trop forte, il peut arriver que l'impression de rêver gagne la personne agressée, on parle d'une impression d'irréalité, au point de déréaliser parfois. Mais cela n'est en fait pas un inconvénient. Il paraît que la chose est courante à la perte d'un être cher. On peut alors se voir "au-dessus de soi". Prise de recul instantanée, qui ne demande aucun travail de philosophie pour le coup. La chose m'est déjà arrivée d'ailleurs, lors d'une agression et cela m'a permis de garder un  sang froid qui a contribué à sauver ma peau, à aider mon sauveteur à me sauver la peau, dirons-nous. J'ai aussi connu la colère, dans des situations moins urgentes mais odieuses, et je sais que se mettre en colère n'est pas top. Mais il vaut mieux qu'elle éclate si la prise de recul a été impossible, plutôt que de contracter une colère rentrée, qui peut macérer durant des années, car à voir la violence du monde on dirait que des colères rentrées implosent soudain chez tout individu, politique ou autre qui commet ces violences. 

 

La prise de recul est un cadeau du ciel. Le recueillement permet cela, comme le pouvoir de se concentrer sur un travail qui plaît, savoir relativiser...  méditation, ou philosophie... autrement dit, acquérir la réflexion et l'approfondir peu à peu, juste en sachant observer, écouter.

 

Dans le reportage que j'ai regardé hier après-midi, concernant l'affaire Grégory, cette prise de recul a cruellement manqué aux belligérants.

 

Si j'ai bien compris, un jeune couple aurait suscité inconsciemment la jalousie de l'entourage, de par le fait à mon avis de correspondre pile poil à ce que le système demandait d'eux. Leur physique plaisait, du moins à la bourgeoisie (on s'en rend compte par les propos indirectement élogieux des journalistes et des magistrats à l'égard des Villemain, fantasmés par eux comme le couple Alain Delon/Romy Schneider de la localité, et gratifié, cerise sur le gâteau, d'un enfant au minois souriant).

 

S'il y avait eu prise de recul (après prise de conscience), de la part des uns et des autres, il n'y aurait pas eu de jalousie et donc pas d'ennemis.

La prise de recul peut se faire en se posant des questions, tout simplement. Qu'est-ce que la réussite, par exemple. Est-ce que la réussite est de correspondre absolument à ce que les autres, dominants ou pas,  demandent de vous ? à leurs critères essentiellement ?   Etre soi même, assumer son amour pour un enfant, même s'il n'est  pas parfait (mais est-il parfait celui qui juge qu'il l'est ?) cela ne vaut-il pas mieux ?

 

Les gens de loi et les journalistes décrètent que les Laroche ne pouvaient qu'être jaloux en comparant Grégory à leur enfant. Journalistes et magistrats ne prennent pas en compte la dimension de l'amour. L'amour rend non pas aveugle mais voyant, il peut vous montrer un enfant jugé imparfait par les autres, comme très beau.

Seuls comptent à mon sens, pour ces journalistes et magistrats entendus dans le reportage d'hier, les critères auxquels il faut correspondre pour être bien considéré. Dès lors, ils manquent eux-mêmes d'imagination et de philosophie. Et ceux qui ont tué Grégory n'avaient pas non plus de recul par rapport au modèle sociétal imposé. Ne serait-ce qu'un peu d'ironie, un peu d'humour. Pas l'humour qui écrabouille bien sûr, mais plutôt celui qui permet de se mettre à distance, de rire gentiment un peu de soi-même pour mieux ensuite avoir de la considération pour soi-même, tout en douceur, sans orgueil autrement dit, sans arrogance.

 

04:12 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

03/11/2020

Hier soir et ce matin

Hier soir et ce matin, je me déconnecte un temps des actualités, afin de prendre de la légèreté. J'ai vu, en m'allégeant quelque peu l'esprit, l'anagramme de virus : "survi".  Survi avec un "e" éludé, au masculin, covid au féminin depuis quelques temps ;  je garde le masculin pour covid.  Par ailleurs ces deux mots font appel à la part masculine de chacun, le yang, pour se confronter au mal et survivre.

 

Ce matin, dans cette ambiance silence radio et silence télé, j'ai parcouru un dictionnaire : Le grand dictionnaire de la langue française. Je suis d'abord tombée sur le mot cantabile.

 

Cantabile : grammaticalement substantif masculin et adjectif. Ce mot a trait au domaine de la musique :  se dit d'un morceau joué d'une manière lente et expressive ; empl, adv. : jouer cantabile. ♣ 1757 : ital. cantabile, "aisé à chanter", du bas. lat. cantabilis, "digne d'être chanté". 

 

Plus loin,  le mot : cantilène.

 

Cantilène, substantif féminin :

1. Poème chanté, lyrique ou épique : La "cantilène de sainte Eulalie". (v. 880) est le plus ancien poème de langue française.

2. (par) Extension. Court poème d'inspiration lyrique ; complainte chantée ; mélodie évoquant celle d'une complainte. ♣ Fin XVé s. : lat. cantilena, "petit chant, refrain".

 

***

 

Culture au petit bonheur la chance. Cherchons maintenant si You Tube aurait dans ses vidéos la cantilène de sainte Eulalie.

 

J'y vais voir.

 

***

 

Me voilà revenue. J'écoute et vous pouvez aussi :

 

 

 

Naissance de la langue française :

 

 

La langue d'Oil ! Et la musique en fin de vidéo ! Magnifique ! Merci.

 

Je suis la barre You tube avec cette vidéo en finale, autre sujet, qui n'est pas non plus inintéressant :

 

Il raconte comment il a redonné vie, et sens : d'abord en retrouvant un espace de vie. Merci pour ce partage !

 

 

 

08:29 Publié dans Note, vidéo | Lien permanent | Commentaires (0)

02/11/2020

Le pire et le meilleur

En beaucoup de choses, en beaucoup de gens il y a le pire et le meilleur... hier dans le film Dead Zone de Stephen King, l'on voyait un homme devoir renoncer à épouser celle qu'il aimait d'un amour partagé, en raison de son coma trop long, subi après un accident de la route. Cet homme surmonte à grand peine ses souffrances morales, pleure parfois en cachette quand il aperçoit son ex-fiancé mariée, ayant un enfant. Mais il sera bienveillant envers l'enfant quand il aura l'occasion de le rencontrer. Le meilleur gagne en lui peu à peu ; le pire : la haine, le ressentiment, il a évacué.

En face de lui va bientôt se dresser un politique dangereux, Hitler en puissance et, en raison du don de médium qu'il a reçu après le long coma, il va décider d'empêcher cet homme de nuire. En tentant de le tuer.

 

Ce film m'a fait réfléchir sur la mise à mort d'un homme mais dans le contexte où nous sommes. Par les temps qui courent, qu'est-ce que ceux qui s'octroient le droit de tuer des personnes dans la rue ou les églises ont dans la tête ? Prennent-ils, comme le héros de Dead Zone, les occidentaux pour des Hitler en puissance ?

 

Bien que les dessinateurs à l'esprit potache avec leurs dessins non moins potaches soient énervants pour certaines sensibilités, jouer "les pères Ubu" n'est certes pas la solution, mieux vaut la tolérance. Un beau principe à mes yeux. Etre tolérant par principe, une ligne de conduite qui a fait ses preuves. Mais récemment on a donné dans la répression, la pire qui soit, pour avoir juste montré des dessins en guise d'espoir d'apprentissage à la tolérance ; et on alla jusqu'à tuer. Les occidentaux, du moins la très grande majorité sont loin d'être des Hitler en puissance. C'est ce que je pense du moins, sincèrement. Les tueurs, ai-je entendu sur une chaîne de la télé, le seraient par amour de Dieu, pour "débarrasser le monde de certains démons" ?

 

"Ces dessins viennent de potaches... à mon avis. Des petits démons les démangent et ils se livrent à leur marotte favorite de cancres de service avec une malice qui tient plus de la lourdeur" ... c'est ce que j'aurais dit au professeur Paty si j'avais assisté à son cours, en tant que grand-mère qui passait là par hasard. Il m'aurait écouté d'un air surpris et nous aurions ri ou alors il aurait cru que j'étais un peu sénile sur les bords "mais bon, aurait-il dit, pas grave, chacun ses opinions, ce sont que des dessins, pas vrai ? Il n'y a pas mort d'homme après tout" ; et je lui aurais répondu "Ce ne sont que des dessins, vous avez raison de le préciser, et pas du meilleur cru... mais l'important c'est qu'il n'y ait pas mort d'homme pour quelques dessins à la noix. Ce serait leur accorder une importance qu'ils ne méritent pas, professeur Paty".

 

"Après votre cours je vous offre un café, aurais-je ajouté. Votre bouille me revient bien, vous avez l'air drôlement gentil en fait".

"Désolé, on m'attend, mais ce sera pour une autre fois... madame l'inspectrice. Si vous repassez par ici un de ces jours..."

 

"Je vous en prie, car j'aimerais poursuivre le débat avec vous..."

 

 

09:18 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)