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02/11/2020

Le pire et le meilleur

En beaucoup de choses, en beaucoup de gens il y a le pire et le meilleur... hier dans le film Dead Zone de Stephen King, l'on voyait un homme devoir renoncer à épouser celle qu'il aimait d'un amour partagé, en raison de son coma trop long, subi après un accident de la route. Cet homme surmonte à grand peine ses souffrances morales, pleure parfois en cachette quand il aperçoit son ex-fiancé mariée, ayant un enfant. Mais il sera bienveillant envers l'enfant quand il aura l'occasion de le rencontrer. Le meilleur gagne en lui peu à peu ; le pire : la haine, le ressentiment, il a évacué.

En face de lui va bientôt se dresser un politique dangereux, Hitler en puissance et, en raison du don de médium qu'il a reçu après le long coma, il va décider d'empêcher cet homme de nuire. En tentant de le tuer.

 

Ce film m'a fait réfléchir sur la mise à mort d'un homme mais dans le contexte où nous sommes. Par les temps qui courent, qu'est-ce que ceux qui s'octroient le droit de tuer des personnes dans la rue ou les églises ont dans la tête ? Prennent-ils, comme le héros de Dead Zone, les occidentaux pour des Hitler en puissance ?

 

Bien que les dessinateurs à l'esprit potache avec leurs dessins non moins potaches soient énervants pour certaines sensibilités, jouer "les pères Ubu" n'est certes pas la solution, mieux vaut la tolérance. Un beau principe à mes yeux. Etre tolérant par principe, une ligne de conduite qui a fait ses preuves. Mais récemment on a donné dans la répression, la pire qui soit, pour avoir juste montré des dessins en guise d'espoir d'apprentissage à la tolérance ; et on alla jusqu'à tuer. Les occidentaux, du moins la très grande majorité sont loin d'être des Hitler en puissance. C'est ce que je pense du moins, sincèrement. Les tueurs, ai-je entendu sur une chaîne de la télé, le seraient par amour de Dieu, pour "débarrasser le monde de certains démons" ?

 

"Ces dessins viennent de potaches... à mon avis. Des petits démons les démangent et ils se livrent à leur marotte favorite de cancres de service avec une malice qui tient plus de la lourdeur" ... c'est ce que j'aurais dit au professeur Paty si j'avais assisté à son cours, en tant que grand-mère qui passait là par hasard. Il m'aurait écouté d'un air surpris et nous aurions ri ou alors il aurait cru que j'étais un peu sénile sur les bords "mais bon, aurait-il dit, pas grave, chacun ses opinions, ce sont que des dessins, pas vrai ? Il n'y a pas mort d'homme après tout" ; et je lui aurais répondu "Ce ne sont que des dessins, vous avez raison de le préciser, et pas du meilleur cru... mais l'important c'est qu'il n'y ait pas mort d'homme pour quelques dessins à la noix. Ce serait leur accorder une importance qu'ils ne méritent pas, professeur Paty".

 

"Après votre cours je vous offre un café, aurais-je ajouté. Votre bouille me revient bien, vous avez l'air drôlement gentil en fait".

"Désolé, on m'attend, mais ce sera pour une autre fois... madame l'inspectrice. Si vous repassez par ici un de ces jours..."

 

"Je vous en prie, car j'aimerais poursuivre le débat avec vous..."

 

 

09:18 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

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