18/09/2020
Frazé est un village percheron ♣♣♣ Prière du soir
Un peu de géographie grâce à ma volonté de localiser le chien percheron, dessiné par l'auteur du blog Croquis de côté. Autour de l'église de Frazé, dans le Perche, rôdent des chiens intéressants, douces âmes égarées, qui se lèchent avec langueur, faisant leur toilette envers et contre tout, tel le chien qui attend son maître depuis plus de cent ans, dans le livre intitulé Demain, que je suis en train de lire (dont le nom est Champion) ; le dessinateur en question en a dessiné un de là-bas, qui se lèche. Du Perche. Le blog est facile à trouver. Frazé dans le Perche... pourtant pas loin de Paris, il fallait y penser. ☻
https://fr.wikipedia.org/wiki/Eure-et-Loir
Croquis de côté (à ne pas mettre de côté) :
http://lecroquisdecote.hautetfort.com/
♣♣♣
Prière du soir avec ce chant. Le chant est si beau :
Béni soit Abba ! chanté en Araméen, langue proche de l'Arabe :
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13/09/2020
Vu à la télé dans la soirée du 12
Mine de rien, nous regardons un peu la télé de nouveau. Pas trop les infos, à cause du parti pris de tous les médias contre les Gilets, qui ne s'en prennent plus d'ailleurs spécifiquement à Mister Macron mais à tout un staff qu'ils trouvent mortifère. Je les comprends.
Nous avons regardé des reportages sur la 23.
Premier reportage : un restaurant solidaire dont le patron fait du bénévolat car il a bien gagné sa vie, comme on dit, auparavant. Sa femme également. Chez eux, le bénévolat est une culture. Ils rendent des services tangibles à des personnes, l'homme en question grâce à son restaurant à deux euros le repas ! Il explique la chaîne solidaire qui lui permet de faire cela. Bravo !
Reportage suivant : un africain noir venu en France depuis longtemps. Il est né à Paris peut-être, dans un milieu populaire. Il réussit à se faire entendre dans celui de la haute couture et crée, dans le quartier de Château rouge des formations pour jeunes qui ont eu des difficultés à un moment ou un autre, qui les ont fait décrocher. Ces jeunes apprennent les métiers pointus de la coupe, de la couture, de modéliste. Ils sont retombés sur leur pattes grâce aux initiatives heureuses de cet homme. Débrouillard avec les choses de ce monde, et discret, ne répondant qu'aux questions posées par la journaliste, qui visent à mettre en avant les services qu'il rend et pas seulement une personne. Encore bravo.
Troisième reportage de cette série : la femme qui installe ses ânes pour débroussailler des zones dans des quartiers où la vie n'est pas toujours facile sur le plan matériel. Les gens vivent dans du béton et la dame a réussi à faire venir à elle les ados de ces quartiers, qui ont appris à aimer, à apprécier la présence des ânes. Réconfortant !
Et puis ce fut une autre émission. Deux criminels nous ont été présentés, qui ont sévi en Angleterre. Le premier est né dans une région où d'un coup un autre mode de vie a dû s'installer, avec d'autres métiers que les métiers de l'industrie. L'homme est devenu videur de boites de nuit, a fait le sport qui donne des muscles énormes, drogues à l'appui pour soutenir l'effort, qui avivent son caractère tempétueux. Il finira par faire beaucoup de dégâts autour de lui : un homme est abattu par lui de sang froid, son ex petite amie sort blessée des balles qui lui étaient destinées mais va survivre, et le gendarme dans le visage duquel le tueur a tiré va finir par se suicider. Je repense au reportage précédent, sur les ânes. Je me dis que si, petit garçon, ce criminel avait rencontré cette "dame aux ânes", il aurait sans doute eu son caractère colérique mué en caractère doux. Les bonnes rencontres, quand elle ne se font pas finissent par laisser quelqu'un abandonné à sa folie. Voilà ce que j'ai pensé en regardant le cursus désastreux de cet homme.
Deuxième criminel : un pédophile. Il va, lors de la deuxième agression torturer une petite fille avant de la violer et de la tuer. La maman n'a pas perdu la raison, mais a eu une crise cardiaque qui a laissé des séquelles, le papa est devenu alcoolique et est mort prématurément. Le chagrin tue. Quant au criminel, toute une population le maudit, le traite de monstre et souhaite qu'il aille pourrir en enfer.
Réactions compréhensibles. L'enfant, c'est l'innocence. Tuer l'innocence en quelque sorte est particulièrement insoutenable, c'est comme de tuer Dieu.
La question, lorsque l'on a du recul est celle-ci : comment a pu se fabriquer le monstre en question ? Qu'est-ce qui lui a manqué pour devenir humain ? Je ne pense pas que la réponse soit en pointant la mère du criminel comme responsable, car se serait se mordre la queue, qu'est-ce qui a manqué à la mère en question pour qu'elle fabrique un monstre moral ? Les plus odieuses Folcoche ne peuvent à elles seules fabriquer du monstre moral.
Qu'est-ce qui a manqué au monstre ? Une éducation adéquate ? Certainement une spiritualité. Un accompagnement hors le simple milieu familial, qui ne peut pas tout, à lui tout seul.
Pour ma part, dès ma plus tendre enfance, j'ai rencontré des religieuses intelligentes.
Le Notre Père, pour nous aider, pour ceux que le Notre Père aide.
06:48 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)
Me suis-je benoîtement effacée ?
Un avatar est arrivé à l'ami Patrick : à force de se démener autour d'un compteur à eau situé au fond d'un trou, obligé de s'agenouiller plusieurs fois sur le trottoir pour vérifier les chiffres du dit compteur, afin de déceler une possible micro fuite, Patrick n'a pas coupé à la "lombargite" (ou lumbago). À demi paralysé sur le canapé, il attendait que l'anti inflammatoire fasse son effet quand je suis partie seule sur notre parcours habituel.
Sur la rive herbeuse peu de monde se promène, sauf un riverain avec son chien, et quelques joggeurs masculins (les jeunes femmes préférant l'autre rive, avec son chemin de halage plus fréquenté par d'autres sportifs). Seule sur ce côté de la rive, je respire. J'avise un bâton. Je le teste : il est à ma taille, léger et solide. Je l'emmène avec moi. Calé dans ma main contre le guidon quand je roule, il n'est pas du tout embarrassant et quand je marche, de la main gauche je maintiens aisément le guidon, de l'autre main, j'utilise le bâton pour avancer plus vite : marche nordique formule une roue, plus un bâton. Je me félicite de ma trouvaille quand des bruits de voix me parviennent. Bizarre. Ça vient de derrière moi... d'habitude il n'y a personne de ce côté. Une voix se précise, qui possède le timbre de celle de Benoît Poelvoord, l'acteur humoriste. J'entends des injonctions brèves de moniteur avertissant ceux qu'il a à sa charge de certains dangers :
"attention les enfants, il y a une personne devant !"
Je me mets sur le côté afin de ne pas gêner les cyclistes dûment casqués et vêtus de tenues fluo jaunes et vertes collantes comme les revêtements d'hommes grenouille. Ils sont environ 6.
"Merci !" lance Benoît, car je me suis bien mise sur le côté afin de libérer le passage. Il ne faudrait pas qu'un cycliste valdinguât par ma faute dans le canal, à cause d'un manque de civisme de ma part.
Je constate que non seulement le moniteur a une voix sosie de Benoît Poelvoord, mais aussi qu'il possède un physique très approchant de celui de l'acteur. Mais ce n'est pas lui, car celui-ci parle cht'i. Il me dit :
"Attention ! Inna'cor derrièr' !"
Je vois alors arriver une enfilade de cyclistes très colorés, fluorescents, sur l'étroit sentier entouré d'herbe, qui arrivent à fond de caisse.
Ils étaient au moins une bonne trentaine !
Je suis presque hébétée...
Je leur dis :
"Attention, j'ai un bâton !" évidemment pour plaisanter.
"Donnez-leur quelques coups", dit l'un.
"Venez avec nous, ma petite dame, dit un autre".
Et moi : "Mais qu'est-ce que c'est ?"
"Le tour de France, madame !" dit une trentenaire enjouée.
J'ai eu le temps de voir leur visage car c'est un sentier à ornières : ils étaient obligés à mon niveau, de ralentir.
Je raconte cela à Patrick, un peu décoincé grâce à l'anti inflammatoire et il me demande si c'était vraiment le tour de France. Peut-il être à côté de ses godillots quand il prend des anti inflammatoires !
Et ce n'est pas tout. J'ai pris la route pour rentrer. Une petite route habituellement bien asphaltée, sinueuse, agréable. Je l'ai retrouvée complètement défoncée sur plusieurs kilomètres. Des voitures patinaient sur la caillasse en faisant des nuées de fumées blanches. J'interroge un homme en train de tailler sa haie. Un trentenaire. Il me dit que la raison de cette démolition de la route est l'installation, ou plutôt la rénovation, du tout à l'égout.
Je lui dis qu'il y avait sûrement moyen de ne pas tout démolir à ce point, à quoi il me répond d'un air blasé et un rien condescendant "c'est l'installation du tout à l'égout..." , comme si mémé avait mal compris la première fois. Je le remercie quand même gentiment pour le renseignement.
Je n'ai pas souvenir que tout était déglingué à ce point "de mon temps", quand on installait des tuyaux souterrains. Il y avait moyen de faire un côté de la route, puis l'autre, de mettre des feux provisoires pour alterner la circulation dans un sens puis l'autre. Les jeunes dirait-on, acceptent tout. On était dans la brousse mais tant pis, et normal. D'un autre côté, ils sont très zens.
Le père de Patrick a été conducteur de travaux. Patrick savait donc de source sûre que, dans le temps, un temps pas encore si lointain, on ne mettait pas une route asphaltée à l'état de chemin caillouteux même en installant des tuyaux souterrains. Mais bon. Je n'ai pas crevé mon vélo, car j'ai marché durant les trois kilomètres de sentier caillouteux.
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