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06/10/2020

Vu et entendu

Je vois à la télé ces temps-ci, diverses choses affligeantes. Notamment le rescapé de l'attentat de Charly Hebdo. Comme il a l'air triste celui qui déclare parlant de ses amis disparus, qu'ils étaient une bande de potes qui voulaient se marrer en commentant des actualités dans un certain esprit de bonne humeur, par rapport à ce qu'ils voulaient dénoncer comme étant de l'idolâtrie ou de la bigoterie. Sauf que cela a tourné au combat politique, avec tous les risques induits, compte tenu d'états d'esprit des opposants tout à fait différents. Peut-on parler de malentendus tragiques quand on évoque ce fameux manque de "second degré" ? Le second degré c'est une confiance que l'on accorde à l'humoriste sur ses intentions, et ce n'était manifestement pas le cas de ceux qui prenaient ces dessins pour des insultes. Mourir pour sauver l'honneur bafoué, du côté des religieux, et mourir faute d'avoir pu faire passer le second degré du côté des humoristes : c'est affligeant pour moi de constater cela, sincèrement.

 

Je vois aussi ce qui se passe au Liban. Un court reportage où au second plan on aperçoit un vieil homme regardant une pastèque et serrant la monnaie dans sa main. Moi qui parlait de sourire et de beauté dans le post précédent... je constate que la vue du vieil homme se demandant s'il allait pouvoir acheter la pastèque m'a fait perdre le sourire. À bien y réfléchir, je ne l'avais déjà pas depuis le début du reportage. Cette monnaie serrée dans la main : le cœur de tout être humain se serre à cette vue. Ce vieil homme, c'est l'enfant de ceux qui auraient dû savoir le protéger, sans avoir besoin de savoir à quel camp religieux ou autre on le fait appartenir. C'est un appel de Dieu, mais qu'en est-il de ceux qui se disent croyants et mettent les gens dans la misère ?

 

Beauté du geste : offrir la nourriture à ceux qui ont faim. Beauté tout court dans ce geste. Face à l'horreur de l'explosion qui a tué tant de monde.

 

Le combat pour la beauté est le même que celui pour la bonté. C'est ainsi, force est de constater.  

00:22 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

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