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27/06/2014

Personnalité

Je passe beaucoup de temps le matin à visiter les blogs, lire, faire un  peu d'anglais et je descends enfin m'occuper de la maison vers onze heures. Hier un coup de sonnette a bouleversé mon emploi du temps. J'ouvre et je vois la petite Maurine, qui s'ennuie et voudrait jardiner. OK je lui dis, alors on va d'abord chercher les pommes de pin pour faire un paillage à la butte. Je la sens un peu hésitante, mais j'ai trop envie de me bouger, parce que si je descends, ce n'est pas pour rester coincée dans cinq mètres carré de terre grillagée durant des heures. C'est parti pour le ramassage de pommes de pin. Sur le chemin, je vois un employé municipal occupé à tailler les haies. Echange de sourires car nous nous aimons bien, mais une interrogation muette s'insinue dans son regard.  "Tiens a-t-il l'air de se dire, la fille de l'employée qui travaille à la mairie en compagnie de ma sympathique solitaire du quartier Catorive."  Jamais avare de paroles je lui réponds que nous allons chercher des pommes de pin afin de faire un paillage pour la butte du patio, en même temps, ce sera un moyen d'éloigner les chats de cet endroit, plus esthétique que des pots renversés...  En tant que tailleur de haies, il a eu l'occasion de travailler dans l'allée située à l'arrière du patio et de voir cette fameuse butte en question. "Vous en trouverez des grosses, au bout, après le petit pont." Etonnement car j'en avais vu bien avant il y a peu de temps. Je comprends quand je vois un autre employé ramasser tout ce qui traîne avec une sorte d'outil spécial, il a dû embarquer jour après jour les cônes de toutes sortes en même temps. Je lui demande si ça vaut le coup de chercher les précieuses pommes de pin et il confirme ce qu'a dit son collègue. Ente temps Œil de lynx comme s'est auto surnommé Maurine en a déniché un bon nombre qu'elle apporte dans le panier, mais elles ont assez petites. Direction le "pont". Arrivé à l'endroit indiqué nous passons ce qui est en fait une passerelle de bois, dont une rambarde est cassée à un endroit, elle surplombe une eau croupie malodorante.  Je me dis que Maurine ne me connait pas bien et que l'endroit est peu rassurant. Comme, avant de l'atteindre, nous avions trouvé un bon nombre de pommes de pin, petites certes, mais qui feront quand même joli, et que je ne vois pas d'arbres susceptibles, plus loin de nous en donner d'autres, je dis à Œil de lynx que nous allons faire demi-tour mais par la route cette fois, à cause de la passerelle mal fagotée. Nous sommes rentrées contentes. Maurine est restée l'après-midi dans le patio. Elle n'a voulu lire aucune BD que je lui proposais tandis que je laverais les jardinières. Non, pas de lecture, elle voulait bouger et a enfilé avec joie des gants de caoutchouc pour laver avec moi.

J'y vais maintenant parce qu'il se pourrait qu'elle s'ennuie encore et n'en aie pas marre de laver des pots, et dépoter et ranger avec moi. Je suis une voisine serviable, mais c'est un service qui m'est rendu en même temps. Etonnant non  ?     

08:17 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

26/06/2014

Le jeu

Le jeu, c'est du travail en comédie et celui de Timsit est bon en général et notamment dans le film que j'ai entrevu hier, où l'acteur jouait un condamné à mort jugé simple d'esprit, accusé d'avoir descendu un agent de police. Je l'avais déjà vu ce film et j'étais épuisée hier soir,  je me suis couchée assez tôt, sans le voir une deuxième fois. Je suis partie à la réplique où le comédien dit en substance à son avocate qui l'interroge sur son moral :

"oui, oui, ça va, à part les onanistes atrabilaires dans ma cellule, ça va."  

J'ai suivi ce matin la démarche du personnage en allant voir dans le super dico ce qu'il dit de ces mots.  La pêche à été bonne, extrait :

 

« L'abbé Roubaud explique que les mots « mélancolie » et « atrabile » ont une connotation différente :

 

« Le mélancolique et l'atrabilaire sont tourmentés d'une bile noire, recuite, résineuse, visqueuse et tenace, qui est adhérente aux visceres, trouble les digestions, envoye des vapeurs épaisses au cerveau, arrête et vicie les humeurs, et cause enfin le plus grand désordre dans toute l'économie animale. Les villes fourmillent de ces malades-là. »

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Atrabilaire

 

Onanisme : Le terme apparaît en anglais dans un pamphlet, publié anonymement vers 1712, Onania; or, The Heinous Sin of Self-Pollution, and all its Frightful Consequences in Both Sexes. Ce texte est aujourd’hui attribué à John Marten (~1692–1737), un chirurgien britannique.

 

En français, il est utilisé pour la première fois en 1760 dans l’ouvrage du pasteur Dutoit-Membrini, L’Onanisme ou Discours philosophique et moral sur la luxure artificielle et sur tous les crimes relatifs. Puis le terme est repris en 1770 dans la 3e édition de l’ouvrage de Samuel-Auguste Tissot (1728-1797), L’Onanisme, essai sur les maladies produites par la masturbation. On sait aujourd’hui que la masturbation n’entraîne aucune maladie.

 

C’est donc à l’origine un terme religieux et moral, puis médical, permettant de désigner la pathologie associée à la masturbation. Il apparaît précisément au moment où cette pratique commence à être considérée comme un fléau social et nuisible à la santé.

 

La publication à la même période et chez le même éditeur, Grasset à Lausanne, de deux ouvrages religieux et médicaux montre la collusion qui existait à l’époque entre les deux domaines : le médical décrit les déviances et le religieux les condamne au nom de la morale. C’est le début de deux siècles de persécutions sadiques (voir Condamnation et répression de la masturbation), qui ne prendront fin qu’au XXe siècle.

Wikipédia

Ce n'est certes pas gai tout cela. Un poème en consolation, lu dans le Daily Ray ce matin :

Listen to the wind, it talks.
Listen to the silence, it speaks.
Listen to your heart, it knows.

~ Native American Proverb

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

08:36 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

22/06/2014

La journée à Berck

 

 

P1010007.JPG

Photo prise à Berck-plage hier après-midi.

 

 

Patrick devait se rendre dans une librairie de Berck pour une dédicace, la journée à été fructueuse pour lui. Moi, j'avais décidé, vu la chaleur, le ciel bleu, de passer la journée à la plage avec le livre que je lis en ce moment au rythme de la tortue,  je ne saute pas de mots suivant les conseils, et je reviens en arrière assez souvent pour mieux  m'imprégner cette fois, ou par étonnement, car Lowry est parfois assez original dans sa façon de faire passer les choses, face à certains problèmes de son personnage il bégaie sans ouvrir le tiret du dialogue car il s'agit de la voix intérieure de celui-ci, cela peut donner : "non non non je n'ai pas dit ça si si si je l'ai dit  je l'ai dit ou pas bon sang de corniau d'encorné." Cette voix précipitée se manifeste notamment face au manque, lorsqu'il lutte pour ne pas boire.

J'étais donc sur la plage, hier, libérée. Les enfants alentour étaient sympathiques, parce qu'heureux, ils avaient plus d'espace qu'ils n'en demandaient, du coup je pouvais lire ou même "dormir" tranquille, car j'ai fait les deux sur cette plage... ne dormant que d'un œil du fait que se réveiller sur une plage après un profond sommeil, je sais par expérience que c'est angoissant. La fois où cela m'est arrivé, c'était accompagné d'une perte momentanée de mémoire. Il faut dire que ça s'est produit durant la période où je venais de quitter la région sud-ouest de la France après bien des efforts pour trouver une place dans une structure à un être cher que je voulais ramener près de notre lieu d'habitation. Ce fut un échec et nous retrouver dans le nord à cause de cet échec m'avait chamboulée au point aussi que j'ai eu une prise de poids conséquente en un temps record. C'est donc lors de cette période épineuse que je me suis un après-midi, profondément endormie sur la plage de Berck,  au réveil je ne parvenais plus à me souvenir  où je me trouvais, ni même qui j'étais. cela a duré quelques secondes où j'aurais pu hurler. Heureusement je n'ai fait que secouer la tête au lieu de hurler malgré l'envie que j'en avais, souffrance muette à son paroxysme, mais les secousses aidant et selon la formule consacrée, j'ai retrouvé mes esprits avant le cri fatidique qui aurait pu non seulement stresser l'entourage mais aussi un peu plus encore le parcours chaotique de la mère déjà suffisamment ébranlée.  Depuis je sais ne dormir que d'un œil sur une plage. Après le demi sommeil, la prose éclatante de Lowry, puis le demi sommeil à nouveau, le tout dans un certain ravissement, les enfants pépiant autour de moi sans animosité. C'était bien.

Au bout de trois heures de ce cocktail d'été, j'ai vu arriver Patrick tout content lui aussi de son après-midi à Berck, il avait bien vendu, en plus. Il m'a trouvée bronzée, en fait j'étais percluse de coups de soleil, qui grâce à la crème de calendula, la moins onéreuse qui soit et la plus efficace pour des coups de soleil sans gravité, ne m'ont pas torturée.   

07:10 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)