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09/06/2014

Merci, et non merci

Mon ami a passé la commande du livre que je me suis promis de lire,

pour cela merci, merci l'ami,

Pour les chants ce matin des oiseaux, tandis que je buvais un thé bien chaud et délicieux, merci.

Pour le rêve de cette nuit dont je me souviens un peu,

la mer montait, allait encercler des gens qui n'entendaient pas les appels ;

et celui de l'autre nuit où je me trouvais dans un frigo géant,

bien que j'hésite sur l'interprétation, merci de m'en faire souvenir.

 

 

Non merci pour le regard douloureux de l'enfant désespéré,

dans la nuit, sans savoir.

non merci pour l'autre enfant,  fils d'inconnus mais qu'importe, 

déjà vieux, jaloux, haineux, calculateur,

non merci !

 

Je n'ai pas la force de prier  pour le semi intelligent,

qui agit en connaissance de cause. 

Mais pour celui qui croupit dans la nuit,

je peux prier, et dire que je l'aime

demander le salut de tous les enfants dans son cas,

que les anges parviennent jusqu'à eux.

 

pour les enfants qui ont faim

au Brésil ou ailleurs,

non merci

mais de pouvoir éprouver pour eux de l'empathie, merci.

 

Et pour les morts toujours présents

qu'ils soient bienveillants envers nous.

Et qu'un jour moi aussi, je puisse pardonner.

 

 

 

 

06:16 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

07/06/2014

Le tableau

Il y a des moments dans la vie, de légèreté. L'insupportable légèreté de l'être disait un écrivain, car oui, dans ses instants-là, par pudeur, il faudrait se cacher au regard de ceux qui souffrent, de peur d'éteindre leur petite lumière, de leur jeter dessus par inadvertance l'eau froide de l'indifférence. Mais celui qui est d'humeur joyeuse sent bien qu'il n'est pas pour autant un salaud ou une salope, qu'il n'est pas froid vis à vis de l'autre mais, tout au contraire, plein d'énergie. L'humeur est joyeuse, goûtons-là pleinement, sans se traiter de bipolaire non plus. La vie serait ce tableau, avec ses ombres. Parfois vous êtes dans la lumière et sans vous soucier que les ombres pourraient s'allonger, vous êtes heureux, léger, certain ou certaine que les autres pourront vous y rejoindre bientôt  ou alors, au creux de cette chaleur vous êtes conscient néanmoins que vous allez de toute façon retourner à un moment ou un autre de la vie dans l'ombre, retrouver ceux qui y sont. Et merde, vous voyez alors l'ombre du tableau grandir, du fait que c'est un tableau vivant ou à cause de ce doute qui s'est insinué en vous, et d'un coup, vous y êtes, vous êtes entré dans la pénombre à nouveau,  mais vous avez de la chance quand même dans votre fatalisme, car vous sentez toujours cette chaleur en vous.

 

 Mais à qui je m'adresse, là ? me direz-vous... à celui ou celle qui peut entendre de l'oreille de l'intelligence je suppose, à moi aussi sans doute, en témoignage de ces instants d'incroyable légèreté... ou vous vous prendriez presque pour un ange.

07:51 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

04/06/2014

La réflexion de la nuit

Une pratique religieuse : se confesser, est en passe de s'éteindre (du moins c'est l'impression que j'ai) mais elle est remplacée selon moi par le divan ou le fauteuil du psychanalyste ou psychologue.  Les humains on besoin de se confier,  le mot "confesse", doit avoir pour racine  "confier". Les nouveaux fidèles, d'un type laïque, confient leurs péchés ou erreurs aux confesseurs ou psychanalyste, qui les recueillent ; le confessé s'en va, allégé, tandis que le confesseur, plus chargé des erreurs d'autrui,  demande grâce à son tour auprès d'une instance supérieure, et cela monte comme cela jusqu'au ciel de l'échelle sociale, guérison de maillons en maillons et pardon. Ceux qui pensent que la religion catholique est le culte de la faute, mea culpa, se trompent à mon avis, car en dernier lieu, les instances supérieures effacent toujours l'ardoise. En réalité, c'est le pardon qu'il faut s'accorder à soi-même qui est le plus difficile à obtenir. En psychanalyse on met l'accent sur le fait de comprendre la ritournelle de l'erreur répétée, afin de ne plus la commettre, (ce qui s'appelle, le travail du patient), mais il y a un sentiment de culpabilité qui motive la visite chez le confesseur catholique comme chez le psychanalyste j'imagine, quand ce n'est pas, au contraire, une souffrance, à l'état brut, de la part de victimes qui doivent alors apprendre à ne plus aller inconsciemment vers leurs bourreaux. Alors que le mieux serait encore d'apprendre à les vaincre pacifiquement, vaincre pacifiquement étant un art difficile.

 

Pour en revenir au sentiment de culpabilité,  Crime et châtiment, de Dosto, et non pas Dolto, traite de cela. Où l'on se rend compte que, pour souffrir, il faut une conscience, de la lumière qui couve.

 

Des innocents souffrent eux aussi, en attendant la prise de conscience d'inconscients qui les malmènent. Inconscients dont il semble qu'ils ne souffriront jamais...  le sadique jouit seulement de son impression de détenir le pouvoir je pense. D'autres disent que les sadiques souffrent,  à mon sens, "ils ont eu souffert" comme dirait Julou l'Ardéchois qui est très fort en concordance des temps, "ils ont eu souffert", mais cela ayant été trop fort pour eux, ils ont plié et tout a tourné à l'inconscience et s'en est suivi le sadisme. Un avis, le mien, qui se tient. 

03:36 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)