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28/05/2014

Blablabla

 Blabla si je veux, quand je veux sur mon blog.

J'ai eu un rhume énorme, qui m'a clouée sur place  une journée durant : énergie à son minimum, yeux larmoyants, légèrement exorbités, courbatures, fièvre de cheval, et bronches prises. Je me suis retrouvée dans cet état hier, et notamment à Auchan, car il fallait que je m'acquitte de quelques emplettes. "Vite m'a dit une charmante vendeuse quand je lui ai confié mon impression d'avoir 40 de fièvre, vite, filez vous faire un grog." Je me suis vue dans le rétroviseur : teint rouge de chez rouge, comme Giono imagine que tous les gens du Nord l'ont (Giono qui assume son racisme car il dit haut et fort plusieurs fois dans ses livres comment il trouve moches les gens du Nord, en général, spécifiquement, de la France... en fait, les gens ici s'en fichent, et à raison, d'autant qu'ils ont rarement le teint rouge... sauf en certaines circonstances pour certains).... d'ailleurs cette couleur peut être seyante au niveau du teint, d'aucuns le portent très bien.

Fourbue une fois rentrée à la maison, je n'ai rien pu faire d'autre que m'allonger sur le canapé et, pour faire fonctionner ma cervelle à minima, je me suis connectée sur Arte en plein après-midi. Passait le film où Emmanuelle Béart (perfect plastique) jouait avec Serrault. J'ai trouvé ce film que je n'aurais jamais regardé autrement que dans cet état spécial, plutôt pas mal. Emmanuelle est la secrétaire de l'écrivain, vous voyez de quel film je parle ? On y voit la faune parisienne, et snob, il faut bien le dire (mais qui ne l'est pas à ses heures comme dirait Boris). Pas de pauvres car à Paris tout le monde est riche. Le vieux monsieur tombe amoureux de la belle jeune dame. Rien de bien bouleversant, mais pas mal. Je me prends à penser que si je me mets à lire du Proust, il y aura ce genre d'ambiance tout le temps. Mais comme je suis amoureuse de la langue française.... enfin, on verra, il ne coûte rien d'essayer.

 

À la relecture, il me semble qu'à un moment dans ce film on aperçoit une femme de ménage  quelque peu en surpoids, mais elle part très vite, pas le temps de faire sa connaissance. Seul élément non bourgeois du film, cette dame.

 

Et donc le soir, toujours dans le même état grippal, j'ai regardé un feuilleton de Plus Belle la vie, diffusé en Belgique (en avance d'une dizaine de feuilletons sur la France). J'aime la comédienne black qui joue les commissaires chef. Femme dominante, mais juste en surface, au fond on sait qu'elle a du cœur. Toujours dans des scènes pleines d'humour. Bravo la comédienne. J'ai eu aussi un petit coup de tonus en regardant la scène du médecin généraliste, amoureux de la psychologue, laquelle a écrit un livre très documenté sur la sexualité masculine. Ils sont drôles ma foi, ces deux-là, on les croirait amants dans la vraie vie, comme d'ailleurs la comédienne black avec son pétillant blanc bec. Après, du côté des ados, ça ne gaze toujours pas très fort. La belle Elyse broie du noir. Plus belle la vie traite le thème du racisme sous la forme : sont racistes les gens mal dans leur peau. ... Giono mal dans sa peau par exemple, y crois-je vraiment ? En même temps, son racisme se cantonnait  au verbal, comme celui de Pagnol et celui de Céline, encore plus verbal et obsessionnel, qui  ciblait  quant à lui les juifs, pour votre information. Le racisme viendrait d'une frustration. Elyse par exemple est amoureuse d'un garçon d'origine arménienne qui repousse ses avances, en conséquence de quoi elle est devenue raciste. D'où que faire l'amour et non la guerre résoudrait apparemment bien des problèmes ;  mais pour ce faire, il faudrait toujours en avoir envie de part et d'autre... et, résultat :  un monde de nympho. Vous imaginez au niveau mental ensuite, ça n'irait plus du tout... c'est complexe  tout ça. 

Ma grippe est en passe de guérir mais j'ai l'esprit brumeux encore malgré la verve du propos. Merci pour votre belle indulgence. 

 

Photo de Michael Libbechouette.jpg

Friendship is born at that moment when one person says to another: "What! You too? I thought I was the only one."
~ C.S. Lewis

 

03:31 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

23/05/2014

Ambleteuse

P1010016.JPG

La discrète Manche, vous la voyez ? Discrète, parce que, à part Cervantès qui parle de la Manche, mais ce n'est pas celle-ci, concernant Don Quichotte, il y a "Des Racines et des Ailes" qui mettent parfois en vedette la Manche que nous voyons sur la photo ; c'est une petite mer qui connaît de grandes marées. Photo prise lors de ma promenade à Ambleteuse, il y a peu. 

Un début de poème ci-dessous de Ralph Waldo Emerson, et, encore en dessous, vous trouverez un autre merveilleux poème, d'un autre poète :

 

Higher far,
Upward, into the pure realm,  
Over sun or star,
Over the flickering Dæmon film,
Thou must mount for love —

 

Tès loin,

là-haut, dans le domaine pur,

Au-desus du soleil ou de l'astre,

Par-delà le film scintillant du démon,

Il te faut monter pour l'amour —

 

 début de poème de Ralph Waldo Emerson, dont je mettrai la suite demain.

 

L'autre poème :

 

Au milieu d'une nuit obscure,
D'angoisses d'amour enflammée,
Oh, la bienheureuse fortune!
Je sortis sans être aperçue,
Ma demeure étant pacifiée.
 
Je gravis dans l'ombre très sûre,
Déguisée, l'échelle secrète,
Oh, la bienheureuse fortune!
Dans les ténèbres, en cachette,
Ma demeure étant pacifiée.
 
En cette nuit trois fois heureuse,
En mystère, n'étant point vue
Moi ne regardant chose aucune,
J'allais sans lumière, sans guide,
Que le feu brûlant en mon coeur.
 
Cette lumière me guidait,
Bien mieux que celle de midi,
Où déjà m'attendait Celui
Que dès longtemps je connaissais;
Nul en ce lieu ne paraissait.
 
Oh, nuit qui fut ma conductrice!
Oh, nuit qu'à l'aube je préfère!
Oh nuit qui sus si bien unir
L'Amant avec la bien-aimée,
L'amante en l'Amant transformée!
 
Sur mon sein tout couvert de fleurs,
Et que pour Lui seul je gardais,
Mon Bien-Aimé s'est endormi,
Et moi je le rafraîchissais,
D'un bois de cèdre l'éventais.
 
Lorsque le souffle du matin
Faisait voltiger ses cheveux,
De Sa main si douce Il m'a prise,
Au cou je sentis la blessure,
Mes sens en furent suspendus.
 
Je restai là, je m'oubliai,
Le visage penché sur Lui,
Tout disparut, je me livrai,
J'abandonnai tous mes soucis,
Les oubliant parmi les lis.
 

Jean de la Croix, Poésies, dans: Oeuvres complètes

 

 

 

10:13 Publié dans Lecture, Note, Photo | Lien permanent | Commentaires (0)

22/05/2014

about Kevin

 

 

"Là où We need to talk about Kevin se distingue radicalement des films précédemment cités, c'est non seulement dans son absence de touche surnaturelle, caractéristique qu'il partage avec Joshua, mais aussi par sa structure narrative et le choix de son point de vue, autant d’éléments qui invitent constamment le spectateur à s'interroger sur les images qui lui sont dévoilées. Reposant sur une construction narrative brisant la chronologie des événements, We need to talk about Kevin débute dans le présent, alors qu'Eva (Tilda Swinton), rejetée par tout son voisinage, tente péniblement de survivre à une tragédie qui ne nous sera révélée qu'à la fin de l'histoire. Pauvre en dialogues, We need to talk about Kevin mélange les séquences douloureuses du présent, marquées par une esthétique terne et réaliste, avec les souvenirs fragmentés de sa vie de famille."

 

Il s'agit du film qui passait sur Arte hier.  "Absence de touche surnaturelle" dit la critique, je ne l'ai pas ressenti comme cela. J'ai trouvé le film un peu mystique par endroit, indirectement, plutôt de façon allusive. Notamment lorsque l'enfant se rapproche enfin de sa mère, (enfin, car ils n'arrivent pas à communiquer en général) lorsque celle-ci lui lit un conte de Robin des bois (à vérifier), contenant des "hauts faits" d'armes à l'époque du tir à l'arc.  L'acteur choisi, ne ressemble pas à ses parents, de type occidental ; lui aurait plutôt des traits qui évoquent ceux des Indiens. L'adolescent n'est dans son élément, et apparemment mieux dans sa peau, que lorsqu'il tire à l'arc, arc et flèches fournis en cadeau par son père. Plusieurs fois, l'allusion aux Indiens est nette et j'ai alors pensé à la croyance de la réincarnation d'une vieille âme tourmentée par l'histoire tragique des Indiens en Amérique. Cela dit, il y a d'autres paramètres : la mère trop seule avec un enfant qui présenta  d'abord des signes d'autisme, une société du consumérisme sans option concernant le mode de vie. Cet enfant aurait peut-être été plus heureux, car il dit n'avoir jamais été heureux, dans un pays comme le Tibet libre, par exemple. J'imagine que les moines tibétains s'en seraient sans doute mieux sortis avec cet enfant que les parents. Autre paramètre ; l'amour de la mère envers le fiston est comme bloqué, dès qu'elle le manifeste à l'enfant celui-ci l'humilie (d'où le côté malfaisant de l'enfant qui peut donc être perçu comme "diabolique" ), un peu comme si c'était lui qui se trouvait en incapacité d'aimer et non la mère. La petite fille qui vient ensuite, est de relation facile, elle dégage de bonnes ondes à l'inverse de son frère. J'ai trouvé ce film très bon pour ma part.

l'enfant terrible.jpg

    

10:28 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)