22/05/2014
about Kevin
"Là où We need to talk about Kevin se distingue radicalement des films précédemment cités, c'est non seulement dans son absence de touche surnaturelle, caractéristique qu'il partage avec Joshua, mais aussi par sa structure narrative et le choix de son point de vue, autant d’éléments qui invitent constamment le spectateur à s'interroger sur les images qui lui sont dévoilées. Reposant sur une construction narrative brisant la chronologie des événements, We need to talk about Kevin débute dans le présent, alors qu'Eva (Tilda Swinton), rejetée par tout son voisinage, tente péniblement de survivre à une tragédie qui ne nous sera révélée qu'à la fin de l'histoire. Pauvre en dialogues, We need to talk about Kevin mélange les séquences douloureuses du présent, marquées par une esthétique terne et réaliste, avec les souvenirs fragmentés de sa vie de famille."
Il s'agit du film qui passait sur Arte hier. "Absence de touche surnaturelle" dit la critique, je ne l'ai pas ressenti comme cela. J'ai trouvé le film un peu mystique par endroit, indirectement, plutôt de façon allusive. Notamment lorsque l'enfant se rapproche enfin de sa mère, (enfin, car ils n'arrivent pas à communiquer en général) lorsque celle-ci lui lit un conte de Robin des bois (à vérifier), contenant des "hauts faits" d'armes à l'époque du tir à l'arc. L'acteur choisi, ne ressemble pas à ses parents, de type occidental ; lui aurait plutôt des traits qui évoquent ceux des Indiens. L'adolescent n'est dans son élément, et apparemment mieux dans sa peau, que lorsqu'il tire à l'arc, arc et flèches fournis en cadeau par son père. Plusieurs fois, l'allusion aux Indiens est nette et j'ai alors pensé à la croyance de la réincarnation d'une vieille âme tourmentée par l'histoire tragique des Indiens en Amérique. Cela dit, il y a d'autres paramètres : la mère trop seule avec un enfant qui présenta d'abord des signes d'autisme, une société du consumérisme sans option concernant le mode de vie. Cet enfant aurait peut-être été plus heureux, car il dit n'avoir jamais été heureux, dans un pays comme le Tibet libre, par exemple. J'imagine que les moines tibétains s'en seraient sans doute mieux sortis avec cet enfant que les parents. Autre paramètre ; l'amour de la mère envers le fiston est comme bloqué, dès qu'elle le manifeste à l'enfant celui-ci l'humilie (d'où le côté malfaisant de l'enfant qui peut donc être perçu comme "diabolique" ), un peu comme si c'était lui qui se trouvait en incapacité d'aimer et non la mère. La petite fille qui vient ensuite, est de relation facile, elle dégage de bonnes ondes à l'inverse de son frère. J'ai trouvé ce film très bon pour ma part.
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