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21/10/2013

Lecture du jour

Au hasard des blogs.

 

D’un point de vue politique, je suis assez d’accord avec l’auteur de ce blog : http://leblogducastor.hautetfort.com/

 

Côté poésie, je trouve l’auteur de blog-ci en plein dedans : http://daniel.hautetfort.com/

 

Merci à eux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

09:32 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

Rabat

Je m'étais promis de lire l'article de Télérama intitulé Leur ville, leur rêve. J'ai lu ce qui concernait la première ville : Rabat. Intéressant cela va sans dire. La personnalité insaisissable de Lyautey, par exemple : "c'est un personnage complexe et attachant, érudit, coléreux, bourré de contradictions. Alors qu'il est capitaine il ose prendre la défense du capitaine Dreyfus. Catholique fervent, il confesse son admiration pour la religion musulmane. Aristocrate dans l'âme, il possède une vraie fibre sociale. Royaliste assumé, il sert la République. En France sa situation serait intenable. Au Maroc dont il tombe amoureux, il donne son meilleur. Aujourd'hui encore, dans la casbah des Oudaïa, Ibrahim, jeune guide touristique autoproclamé mais plutôt pertinent, parle de lui en disant "Le Protecteur". Plus loin, toujours à propos des personnages qui construisirent la nouvelle Rabat de l'époque coloniale, en passe aujourd'hui de se déliter :"Mais le plus talentueux, qui sévira à Rabat jusqu’à sa mort, en 1952, c’est Adrien Laforgue, frère du poète Jules Laforgue : sa gare, en plein centre-ville, est un chef-d’œuvre d’épure, et sa cathédrale Saint-Pierre, un surprenant objet arabo-gothique d’une grande modernité…" Une question se pose tout de même : que penseraient les français si d'un coup de géniaux architectes chinois ou africains  leur imposaient des chefs-d'oeuvre ? Ne se poseraient-ils pas la question de la contrepartie ? Quelles conséquences morales de part et d'autre au niveau des rapports de domination ? Après de si belles "tribulations artistiques", qui seront les oubliés de l'histoire ? Les grands édifices sont si ingénieux qu'ils recèlent aussi des oubliettes. J'ai aimé visiter les églises et les cathédrales et j'en visiterai sûrement encore à l'occasion, ainsi peut-être, dans d'autres vies,  que les temples bouddhistes du Cambodge, les pyramides d'Egypte, il y a tant de génie là-dedans. Les plaines balayées par les vents sont habitées elles aussi paraît-il, et les génies qu'on y rencontre ne seraient  pas toujours très fréquentables. Il faudrait se laisser aller à la confiance et croire que ceux qui ont élevé ces édifices seraient des "protecteurs" comme dit Ibrahim à propos de Lyautey, se laisser aller à une certaine candeur reposante et peut-être bien salvatrice, mais c'est de moins en moins évident parfois. Dans le très beau, il y aurait de la laideur cachée et inversement...du sortilège pas forcément Bernanosien...

09:11 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

Esprit critique

"Un sommet de ridicule est atteint lorsque de Gaulle entre en scène, sous le nom de Jean de Grandberger (pourquoi pas Arthur de Noblepasteur ou Georges de Beaugardien, tant qu’on y est ?) «Ces derniers mois, le général de Grandberger riait rarement, ou bien c’était d’un rire sardonique. Mépris et dépit étaient à son menu quotidien. Décidément, personne ne lui arrivait à la cheville ! Plus sarcastique que facétieux, aussi corrosif que navré, amenuisé par la paix comme l’est tout général, Jean de Grandberger mêlait colère, lucidité et partialité. Depuis qu’il s’était retiré des affaires publiques, l’âge de la retraite ayant aussi clos sa carrière militaire, il méprisait le monde et en souffrait. Il aurait préféré l’estimer et se féliciter de la tournure des choses.» Ne jugeons même pas la prose, et concentrons-nous sur le «code de lecture» (comme disent les cuistres) qui commande ce passage. Qui peut lire sérieusement – c’est-à-dire, à tout le moins, sans avoir envie de ricaner – une série de chapitres où de Gaulle se voit affublé d’un pseudonyme ? Quel lecteur peut accepter un pacte fondé sur une mixture aussi grossière d’artifice et de transparence ? Et quel «romancier» faut-il être pour croire que les blessures impitoyablement datées et localisées de la mémoire nationale puissent supporter la gaze de la fable intemporelle ?"

http://www.juanasensio.com/archive/2013/10/12/alice-ferne...