Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/01/2008

Code du travail

Dominique Barella, ancien procureur, ex-président de l'Union syndicale des magistrats et membre de la commission "Justice" du Parti socialiste :

- "On est en train de basculer d'un système de protection des plus faibles à un système qui donne le pouvoir aux plus forts. La modernisation du marché du travail telle que la conçoit Nicolas Sarkozy va conduire à introduire 'un renard libre dans un poulailler libre'. A la base, la signature d'un contrat de travail se fait entre deux parties qui ne sont pas égales en puissance et en pouvoir. D'un côté les entreprises ont le pouvoir, de l'autre les salariés ont besoin de gagner de l'argent pour vivre. Dans un marché où l'offre et la demande sont déséquilibrées, la loi permettait jusqu'à présent de réguler le système en protégeant les plus faibles. Nicolas Sarkozy veut favoriser la cessation d'un contrat de travail par consentement mutuel. C'est une mascarade. Quel poids a un salarié d'une PME ou d'une PMI face à son employeur qu'il côtoie tous les jours ? Si l'employé se plaint, l'employeur le virera. Le salarié sera face à un agresseur qui lui donnera juste la possibilité de choisir la façon dont il veut être tué. Avec la réforme du droit du travail, Nicolas Sarkozy délaisse et envoie au tapis les victimes. Il ouvre la chasse, les loups du CAC 40 pourront dévorer les salariés. Les relations amicales qu'entretient le président de la République avec les grands entrepreneurs ne sont pas un secret. Ses vieux copinages ont une influence directe sur ce qui est en train de se passer."

Nouvel Observateur

Dysfonctionnement de l'UE

TRAITE ET DYSFONCTIONNEMENTS DE L’UE

La Féodalité

dimanche 20 janvier 2008, par Pierre Bellanger

Suite

« Deux siècles plus tard, la société est totalement chamboulée. Si dans l’ancien régime le pouvoir économique, c’était la possession de la terre, aujourd’hui le pouvoir économique c’est la possession du capital financier. Malheureusement, dans les replis du traité de Maastricht, se cachait cette stipulation : « Toute restriction aux mouvements de capitaux et aux paiements, à la fois entre les Etats membres et entre les états membres et les tiers, est interdite (art. 56, ex art. 73B et suivants) ». Pouvait-on trouver une phrase plus explicite pour donner la Primauté à la Finance. Nous avons inversé l’ordre ; les intérêts particuliers des financiers priment l’intérêt général. Ce serait relativement sans gravité, si l’oligarchie financière était composée d’hommes parfaits. Hélas cette oligarchie a remplacé l’aristocratie en lui empruntant les mêmes tares, un égoïsme insolent, qui est pire que le bon vouloir du Roi ; lui, au moins, avait un visage ! »

Le lien

Philosophie politique

Cette réflexion en conclusion de l’article « les limites de la compassion » par Myriam Revault D’Allonnes :

« Le zèle compassionnel qui est censé assurer aux gouvernants une légitimité démocratique renouvelée – « je souffre avec vous » – peut conduire à noyer la politique dans le partage des émotions. Cette dérive procède d’un mouvement de fond qui a vu la souffrance s’installer au cœur de la perception du social et du politique. L’actuel tournant compassionnel accompagne la précarisation croissante des existences et des parcours professionnels. La compassion est aussi, ce qui peut sembler paradoxal, l’envers de la défection des anciennes solidarités. On l’aura compris : si la politique n’est pas soluble dans la compassion, celle-ci ne fait pas davantage une politique… »

 Dans Philosophie magazine n°16 (p.20)