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22/01/2008

Code du travail

Dominique Barella, ancien procureur, ex-président de l'Union syndicale des magistrats et membre de la commission "Justice" du Parti socialiste :

- "On est en train de basculer d'un système de protection des plus faibles à un système qui donne le pouvoir aux plus forts. La modernisation du marché du travail telle que la conçoit Nicolas Sarkozy va conduire à introduire 'un renard libre dans un poulailler libre'. A la base, la signature d'un contrat de travail se fait entre deux parties qui ne sont pas égales en puissance et en pouvoir. D'un côté les entreprises ont le pouvoir, de l'autre les salariés ont besoin de gagner de l'argent pour vivre. Dans un marché où l'offre et la demande sont déséquilibrées, la loi permettait jusqu'à présent de réguler le système en protégeant les plus faibles. Nicolas Sarkozy veut favoriser la cessation d'un contrat de travail par consentement mutuel. C'est une mascarade. Quel poids a un salarié d'une PME ou d'une PMI face à son employeur qu'il côtoie tous les jours ? Si l'employé se plaint, l'employeur le virera. Le salarié sera face à un agresseur qui lui donnera juste la possibilité de choisir la façon dont il veut être tué. Avec la réforme du droit du travail, Nicolas Sarkozy délaisse et envoie au tapis les victimes. Il ouvre la chasse, les loups du CAC 40 pourront dévorer les salariés. Les relations amicales qu'entretient le président de la République avec les grands entrepreneurs ne sont pas un secret. Ses vieux copinages ont une influence directe sur ce qui est en train de se passer."

Nouvel Observateur

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