22/01/2008
Philosophie politique
Cette réflexion en conclusion de l’article « les limites de la compassion » par Myriam Revault D’Allonnes :
« Le zèle compassionnel qui est censé assurer aux gouvernants une légitimité démocratique renouvelée – « je souffre avec vous » – peut conduire à noyer la politique dans le partage des émotions. Cette dérive procède d’un mouvement de fond qui a vu la souffrance s’installer au cœur de la perception du social et du politique. L’actuel tournant compassionnel accompagne la précarisation croissante des existences et des parcours professionnels. La compassion est aussi, ce qui peut sembler paradoxal, l’envers de la défection des anciennes solidarités. On l’aura compris : si la politique n’est pas soluble dans la compassion, celle-ci ne fait pas davantage une politique… »
Dans Philosophie magazine n°16 (p.20)
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