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28/01/2008

Italie à Paris

"Il rêve, lui, d'une société " basée non sur le troc mais sur le don. Chacun sera heureux de donner à son prochain tout ce qu'il a […] et donc presque rien. " Mais il ne se fait guère d'illusions, la société de consommation n'est qu'à ses débuts. L'avenir est des plus sombres. " Ils créeront des besoins jamais vus auparavant. Celui qui n'a pas de voiture en aura une, et puis nous en donnerons deux par famille, et puis une par tête ; nous donnerons aussi un téléviseur à chacun, deux téléviseurs, deux réfrigérateurs, deux machines à laver, trois radios […] "

La vie aigre n'a pas pris une ride malgré ses quarante-six bougies. Son " énervement ", que l'on pourrait appeler aussi " saine colère ", contre la société de consommation, l'industrie culturelle, la dégradation des rapports humains est encore d'actualité, peut-être même plus qu'à son époque. Bianciardi était une sorte de Cassandre et La vie aigre un état des lieux et une prophétie en même temps. Les accidents du travail, les désastres humanitaires et les non-lieux pour les responsables, c'est une histoire de tous les jours. Et les tours sont toujours là.

Luciano Bianciardi était un vrai esprit libre. Il disait haut et fort ce qu'il pensait sans crainte de se brouiller avec les puissants. Parmi les personnages que son héros rencontre dans ses rapports professionnels, le redoutable éditeur Timberjack, ou Timber Jack, alias Giangiacomo Feltrinelli, patron de la maison d'édition Feltrinelli, son patron, qui, tout en se prétendant de gauche et en parlant de lutte de classe, " téléphone tous les matins à un voyant pour son horoscope, achète un cheval de course et licencie dix personnes pour que les comptes tombent juste ". Décidément, il n'avait peur de rien."

Stefano Palombari

Le lien 

Corrida

« Le 17 janvier dernier, Cédric Goubet, Chef de Cabinet du Président de la République, a annoncé la création prochaine d’un groupe de travail sur la corrida, et le projet d’en interdire son accès aux mineurs de moins de 16 ans (1). La Société Protectrice des animaux (SPA), le Comité Radicalement Anti-Corrida (CRAC) et la Fédération de Liaison Anti-Corrida (FLAC) attendent impatiemment le début des débats. » Le lien

Vu à la télé

9c3d5fa4d063dcd6c847a2cc06c32a0d.jpgDans le journal d’une femme de chambre, film de Bunuel, les relents de bourgeoisie ultra conservatrice et antisémite sont particulièrement suffocants. Les acteurs jouent vrai des personnages troubles qui pour certains semblent chercher une respiration ; les plus corrompus se sentent quant à eux dans leur élément. Jeanne Moreau y joue très juste une femme de chambre, Célestine, apprenant à naviguer dans ce triste milieu avec quelques atouts en poche : son physique et un certain sang froid. Lors d’un repas une fillette orpheline se fait rudoyer par l’un des domestiques, particulièrement inquiétant, Célestine la prend sous sa protection. L’enfant se fait assassiner quelques jours plus tard, elle cherche alors le coupable avec une sérénité à toute épreuve, ce qui donne au film sa touche de mystère.

08:20 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (2)