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18/01/2008

Les territoires

Construire ensemble nos territoires

"Le terme «territoire» désigne l’ensemble des échelles géographiques appropriées (du local au global, en passant par les niveaux régional, national et supranational) qui servent de cadre de vie, de référence, d’activité et d’action de l’homme. Le territoire constitue, dans son sens général, le champ privilégié de la science géographique : il lui donne à la fois son unité et son statut. Traiter du territoire, c’est aussi tenir compte du rapport de la société à son espace et mettre en relief l’apport et la spécificité de la géographie.

Le territoire se fait progressivement avant l’habitant et avec lui. Mais il est surtout une construction continue, le résultat d’un long processus historique. Il demeure toujours à re-construire dans le sens d’une maîtrise accrue et d’une organisation spatiale plus efficace et viable pour les générations futures. Si les territoires sont des enjeux pour le présent, ils le sont surtout pour le futur.

La construction territoriale est de plus en plus une œuvre collective. En effet, le monde est devenu un village transformé par la diffusion des nouvelles technologies de la communication et de l’information (NTIC) d’un côté, et la mondialisation grandissante de l’autre. Dans ce contexte, un acteur, quels que soient son poids et sa légitimité, ne peut plus construire et organiser à lui seul le territoire, il le fait en collectivité."

Le lien

 

Société

« La vie n’est plus dans la rue mais dans les appartements, on se confine et on utilise la rue, uniquement comme lieu de passage, les lieux de socialisations pour les enfants et les ados disparaissent au profit de parking, où la voiture dévore l’espace. Les hommes et les pères ont disparu de la place publique depuis bien longtemps, laissant la rue aux jeunes qui vont structurer l’espace autrement et développer le concept de territoire. Les nouveaux modes de communications (portable, internet , cable, etc.) modifient les codes en vigueur et la relation à l’autre.

Malgré cela, une néoculture que l’on a appelé culture de banlieue fait son apparition et nous assistons également depuis une dizaine d’années à la réémergence du concept d’ethnicité lié pour beaucoup à la manière dont les adolescents se catégorisent entre eux, les Arabes, les Blancs, les Noirs, les Juifs ; mais les parlers des adolescents font également référence au comportements sociaux comme les « bouffons », les « sans amis », les « blédars », les « fils à papa », « les chauds », les « canailles », les « cailleras », la « gadji ».

Ces identités plurielles dans les classes populaires s’associent souvent dans les quartiers concernés à l’affaiblissement et à la mélancolisation du lien social consécutif à l’individualisation et l’individualisme marqueurs d’une société de consommation poussée à l’extrême, d’une modification des systèmes familiaux, avec une nécessité de recomposition du lien social qui modifie le rapport à l’autre et font émerger des solidarités mécaniques communautaires (clan, tribu). Les groupes se constituent souvent autour d’affinités sociales, religieuses, ludiques, hédonistes, délictueuses formant une socialité temporaire et des liens communicationnels de type néo-tribalique pour maintenir une économie psychique et éviter un effondrement narcissique.

Ma pratique clinique prend place dans la zone nord dans le 15e arrondissement de Marseille où tous les indicateurs socio-économiques sont au rouge et où la vie culturelle est portée par les nombreuses associations (pas pour longtemps) qui assurent une interface entre les différentes communautés et les différents types de familles.

La consultation de pédopsychiatrie se situe sur un secteur précarisé et peuplé de populations issues d’immigration récente ou plus ancienne et se nourrit d’histoire, d’historicité, d’anecdotes mais aussi de drames humains parfois douloureux. Au travers des enfants ou des adolescents que nous rencontrons, l’histoire de ces parents s’inscrit en filigrane et nous révèle les difficultés d’inscription sociale de cette descendance qui ne maîtrise pas toujours les tenants et les aboutissants de cette histoire source de souffrances psychologiques où parfois de pathologies psychiatriques.

Les sciences sociales ont souvent évoqué le thème du déracinement pour expliquer le mal-être et les difficultés d’adaptation de la première génération puis certaines explications culturalistes ont été avancées comme la double culture pour donner un sens aux difficultés d’intégration de la deuxième génération.
La dite « troisième génération » se heurte également aujourd’hui aux mêmes stigmates mais dont la source serait entre autres d’ordre religieux. Les faits socio-économiques, les éléments de contexte immédiat de vie comme l’habitat, les expériences plus ou moins précoces et intenses du racisme, l’absence de mixité sociale dans la cité où dans l’école, le chômage ambiant chez les jeunes et les parents sont autant d’éléments qui restent peu utilisés pour nous éclairer sur la construction identitaire de cette jeunesse qui a du mal à se faire une place au soleil. »

A.S.A.H 

Le droit

« Les thèmes d'intervention des avocats ont été préalablement établis avec le concours de l'Association des Professeurs d'Histoire-Géographie, conformément aux programmes de chaque niveau de classe. Les droits de l'enfant, le contrat, le droit communautaire, le net et le droit... sont tant de thèmes pratiques abordés par les jeunes. Il s'agit de stimuler la réflexion des élèves sur l'application de la loi au quotidien.

L'expérience a débuté avec 40 avocats bénévoles. Ils sont aujourd'hui plus de 500 et, "bientôt encore davantage"se réjouit Didier Cayol, délégué général Initiadroit. Maître Baudoin-Thierrée, avocat au Barreau de Paris, intervient depuis deux ans dans des collèges parisiens. Elle s'étonne toujours de la grande maturité des élèves. "Ils sont très attentifs, très désireux. Il y a un grand échange. C'est vraiment très enrichissant pour nous, professionels du droit." explique-t-elle. »

Le lien

21:49 Publié dans Droit | Lien permanent | Commentaires (0)