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16/11/2007

Film

Si vous avez regardé Docteur Folamour hier soir sur Arté, vous aurez noté que ce film c’est surtout du poil à gratter pour scientifiques qui n’auraient pas la fibre pacifiste assez développée.

La musique y est assez significative : les kamikazes inopportuns accomplissent leur étrange mission sur fond de marche militaire aux rythmes exaltants, tandis que des airs de swing traduisent la prise de conscience mesurée de certains responsables en pareilles circonstances.

Le décor interpelle également, notamment celui dans lequel s’affrontent à la mitraillette soldats russes et américains : une immense pancarte sur laquelle est écrit « La paix est notre profession » reste accrochée comme elle peut au milieu des féroces échanges de tirs.

Très parlant encore, le bras droit du docteur Folamour, sur lequel s’articule une main gantée de cuir noir. Ce membre difficilement maîtrisable représente évidemment la part acquise à Hitler du docteur Folamour. Au moindre sursaut d’allégeance de celui-ci à l’ennemi démocrate, la main l’étrangle, ou le bras érige le salut hitlérien dans un réflexe conditionné,  Folamour se contorsionnant alors désespérément pour se soumettre aux nouvelles exigences démocratiques.

Dans quelle mesure le docteur Folamour et d’autres présumés responsables jouissent-ils de toutes leurs facultés mentales, c’est la question que pose ce film de Stanley Kubrick, rediffusé cet après midi à 14h55.

 

11:15 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (3)

15/11/2007

Gagner la paix

« fête l’amour, pas la guerre,

Parole de sourire. »

 

«  Comment ? Tu peux répéter ?

À quoi penses-tu en silence ? »

« À la fête »

 

Il se prolongea, bien qu’il soit incompris :

« C’est toi qui fixe la date de l’évènement

que nous fêterons immédiatement »

 

Puis énigmatique, hésitant

Il finit par s’ouvrir d’une oreille à l’autre

Au bord de l’éclat de rire

Nerveux et un peu perfide.

 

Inquiète, je faillis l’interrompre :

« Tu joues à l’élastique ? »

 

presque éteint, il éclairait

Encore ses yeux sombres :

 

« Je ne me fiche pas de toi »

Déclara-t-il sans ambiguïté

« Nous ne serons plus ennemis si nous gagnons la paix ensemble. »

 

 

 

13:55 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (4)

Frédéric Jameson

Je n’ai pas lu les auteurs dont il est question dans cet article, mais il donne envie de s’intéresser à eux, ne serait-ce que pour une petite remise en question qui ne fait jamais de mal. En voici un extrait, vous trouverez le lien en bas de page pour une lecture intégrale :

« Enfin, avec L'Archéologie du futur, paru en 2005, Jameson s'interroge sur l'avenir de l'"élan utopique" dans une époque marquée par l'abolition de toute distance entre culture et marché, mais aussi de toute distance critique propre à forger un autre monde possible - ce dont l'anti-intellectualisme contemporain est selon lui la traduction. Cette fois, c'est l'évolution de la science-fiction qui lui sert de terrain. Jameson se demande pourquoi ce genre ancien porteur d'utopie, florissant dans les années 1960, a été peu à peu remplacé soit par un imaginaire dominé par la magie et la nostalgie médiévale (qui culmine avec le succès de Harry Potter), soit par le Cyberpunk.

Il y voit le symptôme d'une idéologie qui évacue toutes les alternatives au capitalisme et par là même mine notre "puissance d'agir". C'est à la préserver que tend cette oeuvre, dont la richesse montre que le désespoir n'est pas encore à l'ordre du jour. Aussi postmoderne soit-il, l'intellectuel peut toujours l'interpréter. Mais aussi rêver de le transformer »

Lecture intégrale de l'article ici