08/11/2007
Belle journée
J’ai passé toute la journée d’hier dans les commerces du coin. Une première boutique tout d’abord, pour régler un problème de TIP non signé, entraînant la coupure de notre ligne téléphonique. Démarche qui m’engagea dans des tentatives « sans fin » de pourparlers avec une très communicative commerçante. À vrai dire j’avais à peine dit quelques mots que je me retrouvai, son portable en main avec la consigne d’appeler divers services, lesquels me renvoyèrent à d’autres services jusqu’à ce qu’abandon s’ensuive.
Ensuite il m’a fallu honorer le contrat passé avec une boutique de vente de livres, CD, pellicules photos, ayant reçu un avertissement menaçant de m’envoyer d’office l’encyclopédie de médecine si je ne me rendais pas chez eux dans un très bref délai pour acheter le livre de mon choix. J’eus un mal fou à trouver, étant à moitié aveuglée par les sunlights du magasin où même les photos de Barbara semblaient affichées pour une campagne de marketing. Voilà comment les jardins secrets sont respectés en ce lieu qui braque les spots sur la clientèle. Une bien mauvaise stratégie commerciale si vous voulez mon avis. Je me rabattis sans conviction sur un livre intitulé Pourquoi les manchots n’ont pas froid aux pieds ? Forte de cette découverte, je m’en allai ensuite à la pharmacie juste un peu plus loin où le vendeur ma gratifia d’un ricanement en me tendant mon médicament : quelle journée ! Pour finir, les courses alimentaires en grande surface. En pleine effervescence à l’approche des fêtes de fin d’année, les caddys se tamponnaient allègrement dans une ambiance tout sourire et hauts parleurs propre à décourager mes envies déjà pas très tenaces ; je me faufilai donc dans ce rodéo de ferrailles, achetai un truc vite-fait et me sauvai sans garder le moindre souvenir du visage de la caissière ; voilà qui confirme mes impressions d’une journée vraiment casse-tête. Consolation : le soir la ligne fonctionnait à nouveau, mais vivement la télépathie, ça simplifiera bien des choses !
Aujourd’hui une chanson revigorante, je vous propose d’écouter Mick Est Tout seul et Babet dans une version très réussie de Bonie and Clyde interprétée à l’origine par Gainsbourg et Bardot.
09:50 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (1)
06/11/2007
note poétique
voyage au long cours :
Rencontre fugitive de deux êtres d’emblée amis
Il se trouve en présence d’une femme par ce qu’elle est,
Sur-vivante.
15:31 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)
Dialogue
Table ronde organisée par Jackie Assayag - 6 novembre 2007, à partir de 9h45, Salle de cinéma.
« Le XXe siècle fait encore partie des conditions actives de ce moment de transition dans lequel nous vivons et nous pensons. En ce sens, nous devons focaliser sur le complexe catastrophique (de la modernité ?) qui a scellé la liaison énigmatique entre nos « sécurités démocratiques » et les « violences extrêmes ». À cause de cette histoire « massacrante », il nous faut assumer la charge de passeurs des désastres du passé au passage du XXIe siècle. Garantir l’« inintéruption » des récits des violences extrêmes dans les guerres, les conflits et les camps, est la responsabilité qui nous échoit, de fait et de droit. Chacune de ces histoires doit intégrer cette expérience des violences extrêmes pour rendre intelligibles les conflits passés, présents ou à venir, les massacres commis ou administrés en Europe, en Afrique en Asie, en Amérique ou ailleurs ; non seulement parce que cette déchirure affecte notre actualité, mais aussi pour ne pas abandonner le passé naufragé à la mémoire, au rituel et à la commémoration.
La sensibilité aux spécificités génocidaires et aux violences extrêmes ne doit pas interdire l’exploration des différences avec tous les autres cas qui ont été repérés ou étudiés. Le temps est non seulement venu d’étudier chaque conflit pour lui-même, mais sans s’interdire de mettre en relief des passerelles susceptibles de les relier entre eux, de les croiser ou de les « connecter », voire de les rapprocher pour mieux les singulariser, en bref de les comparer. On appelle donc de nos vœux le désenclavement des différents conflits des XXe et XXIe siècles et la levée des barrières qui séparent les cas, les régions et les périodes historiques. Un tel effort devrait permettre d’établir des parallèles, de relever les récurrences de certaines pratiques de violence, de déterminer les « nœuds de radicalisation » ou de « brutalisation », ne serait-ce qu’à titre d’expérimentation. Comparer l’incomparable devrait permettre de confronter et de discuter les multiples scènes de l’« extrême », sans a priori disciplinaires, culturels, moraux ou politiques, au bénéfice d’un approfondissement cognitif des processus génocidaires et des violences extrêmes. »
Participants :
Annette Becker (Paris X – Conseil scientifique du Mémorial de la Shoah), Hamit Bozarslan (EHESS), Catherine Coquio (Université de Poitiers), Elisabeth Claverie (CNRS), Marcel Detienne (Johns Hopkins University), Christian Ingrao (CNRS), Elisabeth Gessat-Anstett (EHESS), Marc Lavergne (CNRS), Jean-Louis Margolin (Université de Provence), Élise Marientras (Université de Paris VII), Jacques Semellin (CNRS, Sciences Po), Claudine Vidal (CNRS), Alban Bensa (EHESS).
Article trouvé ici
Musée du quai Branly
37, quai Branly
75007 – Paris
Tél : 01 56 61 70 00
mardi, mercredi et dimanche : de 11h à 19h
Nocturne le jeudi, vendredi et samedi : jusqu’à 21h
07:55 | Lien permanent | Commentaires (0)