03/11/2007
Plantes dépolluantes
« Certaines plantes d'intérieur purifieraient l'air à l'intérieur de nos maisons.
Depuis vingt ans, le Dr William Wolverton, un spécialiste américain des sciences de l'environnement à l'emploi de la NASA, poursuit des recherches sur l'utilisation des plantes pour purifier l'air. Selon lui, certaines plantes ornementales sont de véritables petites usines «dépolluantes». Elles peuvent éliminer divers produits chimiques présents dans l'air, entre autres le formaldéhyde, le benzène et le trichloroéthylène. Ceux-ci sont les polluants les plus présents dans nos environnements intérieurs. Ils proviennent notamment des différents matériaux qui nous entourent, des nettoyants domestiques, de la fumée de cigarette, etc.
Cependant, une plante précise n'éliminera pas tous les types de polluants. Il est donc recommandé d'opter pour la quantité et la diversité. Plus la plante sera grosse, plus il y aura de surface de contact pour permettre les échanges gazeux et plus la plante contribuera à purifier l'air. »
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19:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
La tolérance
— Fumero, murmura Firmin, qui, à la seule mention de sa Némésis, fut pris d’un tremblement nerveux.
— Lui-même. Comme je le disais, le champion de la sécurité de cette cité, revenant tout juste d’une rafle triomphale dans un tripot illégal de paris sur les courses de cafards sis rue Vigatans, a été mis au courant des faits par la mère éplorée d’un des dévoyés de l’hospice, cerveau présumé de cette fugue, papet Guadiola. Là-dessus, le célèbre inspecteur, qui, semble-t-il, s’était envoyé derrière la cravate douze cafés arrosés d’anis depuis le dîner, a décidé de prendre l’affaire en main. Après avoir étudié les circonstances aggravantes du délit, Fumero a notifié au sergent de garde qu’une telle (et malgré la présence d’une demoiselle, je cite le vocable dans sa plus stricte littéralité à cause de sa valeur documentaire dans mon exposé des faits) tantouzerie méritait un châtiment exemplaire et que l’horloger (entendez M. Federico Flavio Pujades, célibataire et natif de la localité de Ripollet) devait, pour son bien et celui de l’âme immortelle des garnements mongoloïdes dont la présence dans l’affaire était accessoire mais déterminante, passer la nuit dans la cellule commune des sous-sols de l’institution en compagnie d’une assemblée choisie de voyous. Comme vous le savez probablement, la dite cellule est célèbre dans l’élément criminel pour ses conditions sanitaires inhospitalières et précaires, et l’intrusion d’un citoyen respectable au milieu de ses hôtes habituels y est toujours un motif d’allégresse par ce qu’elle comporte de ludique et d’inédit dans la monotonie de la vie carcérale.
Arrivé à cet endroit de son récit, M. Anacleto procéda à une brève mais saisissante description du caractère de la victime, par ailleurs bien connu de tous.
— Point n’est nécessaire de vous le rappeler, M. Flavio Pujades est doté d’une personnalité fragile et délicate, pétrie de bonté et de charité chrétienne. Si une mouche vient à se glisser dans l’horlogerie, il ne la tue pas à coups de tapette, mais ouvre grandes les fenêtres pour que l’insecte, créature du Seigneur, soit restitué par le courant d’air à l’écosystème. M. Federico, je l’atteste, est un homme de foi, pieux et très présent dans les activités de la paroisse, mais qui, hélas, a dû affronter toute sa vie un ténébreux appel du vice qui l’a jeté plus d’une fois dans la rue déguisé en femme. Son habileté à réparer aussi bien les montres que les machines à coudre a toujours été proverbiale, et sa personne était appréciée de tous ceux qui le connaissaient, même si certains ne voyaient pas d’un bon œil ses occasionnelles escapades nocturnes avec perruques, peignes et robes à pois.
— Vous parlez de lui comme s’il était mort, risqua Firmin, consterné.
— Mort, non, grâce à Dieu.
Je respirai, soulagé. M. Federico vivait avec une mère octogénaire et sourde comme un pot, connue dans le quartier sous le nom de La Pepita et célèbre pour ses flatuosités qui faisaient chuter de son balcon les moineaux étourdis par leur force cyclonique.
— La Pepita, poursuivit le professeur, était loin d’imaginer que son Federico avait passé la nuit dans une cellule immonde, où un orphéon de maquereaux et de virtuoses du couteau lui avait arraché un à un ses falbalas de cocotte pour lui faire subir les derniers outrages pendant que les autres prisonniers chantaient joyeusement en chœur : « Pédé, pédé, bouffe ta merde de pédé. »
Un silence sépulcral s’installa entre nous. Merceditas sanglotait. Firmin voulut la consoler en la prenant dans ses bras, mais elle se cabra sauvagement.
Carlos Ruiz Zafon, L’Ombre du vent
04:15 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (4)
02/11/2007
Baudelaire et l'île Maurice
« Nous, Mauriciens, avons-nous honte du fait histori-que et indiscutable que Charles Baudelaire a séjour-né dans notre pays en septembre 1841 ? »
« Notre pays et ses dinosaures peuvent continuer à essayer de gommer l’immortelle présence de Baudelaire à Maurice, avec parfois la complicité de nos autorités. Cela ne nous excuse pas de ne pas devenir, toute affaire cessante, de fidèles pratiquants de cette poésie baudelairienne, s’inspirant pour moitié de notre île. Offrons-nous ce talisman : l’une ou l’autre de ses œuvres poétiques ou critiques. Nourrissons-nous en. Enrichissons notre âme de ses formules poétiques, disant si bien une île, la nôtre, exigeant d’être vue et aimée sans préjugé, à travers les yeux éminemment purs d’un poète, du poète qu’il nous faut essayer d’être, au moins, par la lecture et par l’imprégnation de notre esprit par le bien dit. »
08:00 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)