29/10/2007
Barbara
07:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
28/10/2007
J'aime l'âne
j'aime l'âne si doux
Marchant le long des houx.
Il prend garde aux abeilles
Et bouge ses oreilles ;
Et il porte les pauvres
Et des sacs remplis d’orge.
Il va, près des fossés,
D’un petit pas cassé.
Mon amie le croit bête
Parce qu’il est poète.
Il réfléchit toujours.
Ses yeux sont en velours.
Jeune fille au doux cœur,
Tu n’as pas sa douceur :
Car il est devant Dieu
L’âne doux du ciel bleu.
Et il reste à l’étable,
Fatigué, misérable,
Ayant bien fatigué
Ses pauvres petits pieds.
Il a fait son devoir
Du matin jusqu’au soir.
Qu’as-tu fait jeune fille ?
Tu as tiré l’aiguille…
Mais l’âne s’est blessé :
La mouche l’a piqué.
Il a tant travaillé
Que ça vous fait pitié.
Qu’as-tu mangé petite ?
— T’as mangé des cerises.
L’âne n’a pas eu d’orge,
Car le maître est trop pauvre.
Il a sucé la corde,
Puis a dormi dans l’ombre…
La corde de ton cœur
N’a pas cette douceur.
Il est l’âne si doux
Marchant le long des houx.
J’ai le cœur ulcéré :
Ce mot-là te plairait.
Dis-moi donc, ma chérie,
Si je pleure ou je ris ?
Va trouver le vieil âne,
Et dis-lui que mon âme
Est sur les grands chemins,
Comme lui le matin.
Demande-lui, chérie,
Si je pleure ou je ris ?
Je doute qu’il réponde :
Il marchera dans l’ombre,
Crevé par la douceur,
Sur le chemin en fleurs.
Francis Jammes
19:50 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)
le flou
Les cartes se brouillent en politique, l’ouverture plus propice à la confusion, qu’à éclairer les motivations des uns et des autres. Servir les intérêts des plus forts, reste trop souvent en politique, une priorité qui risque du coup, de s’accentuer au détriment des exclus. Au vu du reportage sur les SDF, au journal télévisé d’hier soir, des milliers de personnes vont encore devoir affronter l’hiver dans la rue, malgré les promesses de logements faites l’hiver dernier. En de telles situations, les "simples citoyens" ont d’autant plus besoin de clarté au niveau des valeurs défendues par les différents politiques. Pour aider plus efficacement, encore faut-il pouvoir se faire une idée juste de qui sont les responsables. Sinon, comment délier la bourse d’un État toujours enclin à la rétention monétaire quand il s’agit de secourir les plus démunis dans ce floutage des personnes et des valeurs ?
08:10 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)