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17/11/2007

Réflexion

"Dire l’Histoire, montrer les horreurs de la guerre, prisons, tortures, exécutions, on sait le faire à peu près quand l’Histoire est écrite, établie, définie, indubitable. Quand nul ne conteste l’holocauste ou l’apartheid, on peut montrer Auschwitz et Robben Island, en faire des sujets de film, de livre ou d’exposition. Mais quand on ne sait pas aussi clairement où est le bien et où le mal, quand on dispute, qu’on conteste, qu’on insulte, mais que l’horreur est néanmoins là, comment la dire sans susciter injures et polémiques ?"

“Quelle est la mémoire de l’Histoire ? Que retient-elle? Que transforme-t-elle en évènements ?.. Et l’image, que peut l’image ? Et nous, où sommes-nous ?”.

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09:45 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)

16/11/2007

Film

Si vous avez regardé Docteur Folamour hier soir sur Arté, vous aurez noté que ce film c’est surtout du poil à gratter pour scientifiques qui n’auraient pas la fibre pacifiste assez développée.

La musique y est assez significative : les kamikazes inopportuns accomplissent leur étrange mission sur fond de marche militaire aux rythmes exaltants, tandis que des airs de swing traduisent la prise de conscience mesurée de certains responsables en pareilles circonstances.

Le décor interpelle également, notamment celui dans lequel s’affrontent à la mitraillette soldats russes et américains : une immense pancarte sur laquelle est écrit « La paix est notre profession » reste accrochée comme elle peut au milieu des féroces échanges de tirs.

Très parlant encore, le bras droit du docteur Folamour, sur lequel s’articule une main gantée de cuir noir. Ce membre difficilement maîtrisable représente évidemment la part acquise à Hitler du docteur Folamour. Au moindre sursaut d’allégeance de celui-ci à l’ennemi démocrate, la main l’étrangle, ou le bras érige le salut hitlérien dans un réflexe conditionné,  Folamour se contorsionnant alors désespérément pour se soumettre aux nouvelles exigences démocratiques.

Dans quelle mesure le docteur Folamour et d’autres présumés responsables jouissent-ils de toutes leurs facultés mentales, c’est la question que pose ce film de Stanley Kubrick, rediffusé cet après midi à 14h55.

 

11:15 Publié dans cinéma | Lien permanent | Commentaires (3)

15/11/2007

Gagner la paix

« fête l’amour, pas la guerre,

Parole de sourire. »

 

«  Comment ? Tu peux répéter ?

À quoi penses-tu en silence ? »

« À la fête »

 

Il se prolongea, bien qu’il soit incompris :

« C’est toi qui fixe la date de l’évènement

que nous fêterons immédiatement »

 

Puis énigmatique, hésitant

Il finit par s’ouvrir d’une oreille à l’autre

Au bord de l’éclat de rire

Nerveux et un peu perfide.

 

Inquiète, je faillis l’interrompre :

« Tu joues à l’élastique ? »

 

presque éteint, il éclairait

Encore ses yeux sombres :

 

« Je ne me fiche pas de toi »

Déclara-t-il sans ambiguïté

« Nous ne serons plus ennemis si nous gagnons la paix ensemble. »

 

 

 

13:55 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (4)