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12/06/2020

Le saint Pierre du 9è siècle

 

On fête sur Hozana le saint Pierre du IXème siècle. Où j'apprends qu'il fut soldat de l'armée byzantine et qu'au cours d'une campagne contre l'ennemi, qui était alors Arabe, il a été fait prisonnier et enfermé en prison à Samara, près de Bagdad. 

 

La suite :

 

"Libéré, il voulut devenir moine et vint à Rome dans cette intention, d'où le nom monastique qu'il reçut alors. Il retourna en Orient et se retira dans les grottes de la Sainte Montagne de l'Athos. Revêtu du manteau de l'impassibilité, il y passa cinquante-trois ans dans l'hésychia, supportant sans peine les rigueurs du climat et de la solitude, la contemplation divine lui tenant lieu à la fois de nourriture, de vêtement et de consolation. C'est ainsi qu'il fut trouvé reposant du sommeil éternel, couché, les mains croisées dans l'attitude de la prière. Ses reliques furent honorées de nombreuses guérisons."

 

 

Je note "Revêtu du manteau de l'impassibilité". Ce manteau métaphorique parle-t-il du cocon de silence dont saint Pierre avait besoin pour se recueillir ? J'apprends aussi qu'il a opéré de nombreux miracles.

09/06/2020

Le bon coin

Je me retrouve ici volontiers. Je livre parfois ici, non pas des états d'âmes mais de la pensée. Aujourd'hui j'ai envie de m'exprimer sur le racisme, vu de la France via la télévision et les médias de France. On entend quelques voix originales, qui en même temps ne manquent pas d'intérêt. Pour le reste il me semble que certains porte-parole, que les médias invitent tout le temps et que l'on voit se plaindre à longueur de temps sont un peu gonflés, tels des enfants gâtés qui ne veulent décidément pas avoir la moindre pensée pour ceux qui sont toujours cachés, dans des centres réservés aux handicapés notamment ou sensés l'être. Ceux-là seront d'autant mieux oubliés qu'une mastodonte des médias ou une autre s'ingénieront à inviter de façon récurrente sur leur plateau télé qui ressemblent de plus en plus à des cabinets réservés, tel "autiste surdoué ou trisomique surdoué" pour, à mon sens mieux ne pas parler de ceux qui croupissent, tels Louis 17, dans tels ou tels mouroir. La télé en ce sens, parlant du racisme parle toujours des mêmes victimes d'un seul racisme et oublient toujours les mêmes autres victimes d'autres racismes.

Voilà, ma foi, cela fait du bien de se faire son petit plateau ici, en toute discrétion. La consolation : pour  les cas majoritaires, vivre caché, à l'abri du tapage fou des médias, c'est garantir son bonheur, une possibilité de recueillement qui est si précieux. Il n'empêche que les médias devraient avoir plus de courage pour se confronter à l'oubli. Oublier des personnes, finit par passer à la trappe une part de soi-même et à mon sens cela vous reviendra dans la tronche à un moment ou un autre. Pensons-y.  

 

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04/06/2020

Petit extrait de l'interview récente de Donna J. Haraway

 

L'intégral de l'interview se trouve dans le Télérama n° 3673, celui de la semaine du 8 au 12 Juin.

 

 

Weronika Zarachowicz demande à Donna J. Haraway :

 

 

Comment vivez-vous ces temps de pandémie ?

 

 

Sa réponse  :

 

 

Le trouble a commencé bien avant le Covid-19. Nous vivons tous au milieu d'un monde abîmé par les extractions et les exterminations du vivant, en plein dans la sixième extinction de masse que connaît la Terre. Mais cette pandémie lui donne une nouvelle intensité, que nous expérimentons avec une disparité très perturbante. J'habite à Santa Cruz, une petite ville sur la côte californienne, avec un compagnon formidable, deux chiens, je suis entourée de verdure, je vois pousser mes légumes de printemps. Ma vie de confinée est plus isolée mais mon refuge est très agréable. Le fossé est immense entre ma situation personnelle et ma conscience de la souffrance provoquée par la maladie et le désastre économique. Plus d'un million d'Américains sont touchés par la pandémie, dont plusieurs amis et collègues ; plus de cent mille personnes en sont mortes... Ce décalage provoque un trouble profond. Mais il faut vivre avec, et tenter d'y répondre, ensemble.

 

 

Commentaire : la fin des égoïsmes, la fin des rapports dominants/dominés, bref une amorce vers la fraternité. Bravo.

04:12 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)