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14/05/2020

Lu dans Télérama ♣♣♣ Le racisme en question ♣♣♣ Une étrange vision du peuple

Dans le Télérama de cette semaine, ai lu les propos d'Ariane Mnouchkine, qui, à la Cartoucherie de Vincenne, directrice du théâtre du Soleil explore depuis 1970 "la limite entre le bien et le mal" en chaque être humain. Le théâtre dit-elle, ne doit pas pas se laisser aveugler par de très médiocres personnages, sous entendu, il vise haut pour obtenir parfois une catharsis salutaire. Mais Ariane M. étant en colère contre le "capitalisme débridé qui a engendré de tels technocrates", lesquels se livrent à l'autocélébration (à travers notamment nos fameuses sommités médicales), Ariane M. pour le moment récrimine. À mon avis à raison au regard de ses griefs fondés, qui sont ceux de beaucoup par ailleurs. Sa parole finale lors de l'interview : "le virus nous assiège tous, mais, de fait, les arts vivants vont subir le plus long blocus. Donc, comme pendant le blocus de Berlin, il faut un pont aérien qui dure tant que le siège n'est pas levé, tant que le public ne peut pas revenir, rassuré et actif, avec enthousiasme. Avec masque, s'il est encore nécessaire. Mais la distance physique ne sera pas tenable au théâtre. Ni sur la scène, ni même dans la salle. C'est impossible. Pas seulement pour des raisons financières, mais parce que c'est le contraire de la joie."

 

Voilà où nous en sommes. Chez moi, les choses décantent néanmoins. Je me souviens d'une aide-soignante à l'hôpital de Tourcoing, dévouée à l'extrême, qui aida un vieux monsieur à mourir, alors que je prenais la poudre d'escampette car n'ayant jamais vu quelqu'un mourir (dans la souffrance, qui plus est), j'ai fui en effet, tandis que du couloir j'entendais l'aide soignante lui dire de sa voix forte : "respirez, crachez, crachez, respirez..." Il agonisait et elle lui demandait en quelque sorte de se détendre jusqu'à la fin, l'expiration définitive. Je pense qu'elle l'a aidé énormément à dominer sa peur. Je vais "m'accrocher" à son souvenir. Ne pas fuir, cela s'apprend. "Enfourcher le tigre !" Même celui de l'apothéose finale. Mais bon, nulle envie de suicide justement.

 

 

♣♣♣

 

Le racisme en question. Il peut  prendre toutes les formes, comme le harcèlement, l'insistance à discriminer telle profession ou telle religion. On passe de la critique, qui est saine, à l'aversion. L'insistance à montrer du doigt finit par faire basculer dans le racisme. On peut d'ailleurs "montrer du doigt" en se prenant seul pour témoin de notre aversion qui d'un coup parce que c'est devenu une aversion, n'est plus raisonnable et donc, n'est plus audible, même pour soi, pour peu qu'on fasse preuve d'un peu d'auto critique.

Je ne peux plus me passer de L'Ave Maria :

 

 

Et il y a celui de Schubert :

 

 

♣♣♣

 

Ici, dans la vidéo qui va suivre, on n'est plus du tout avec Marie. La mise en scène est voulue vulgaire. Une étrange vision du peuple qui, en l'occurrence dans cette mise en scène se paie l'air bête à souhait à travers ses personnages "male or female". L'intérêt de la vidéo est que la soprano chante bien malgré tout, en français, et que cela soit sous-titré en anglais. Je visionne instamment la suite, où je m'aperçois que les aristos n'ont pas l'air plus futés  :

 

 

 

 

04:56 Publié dans Musique, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

11/05/2020

Quelle case ?

Le film Maman a tort a été casé dans "comédie dramatique", la case oxymore.

J'ai trouvé le synopsis de Wikipedia parfait pour la synthèse du film vu hier soir sur la quatre :

 

"Synopsis

Anouk, élève de collège, passe son stage de troisième dans la société d'assurance de sa mère Cyrielle Lequellec. Remisée à des tâches subalternes par des employées indélicates, elle ne tarde pas à s'ennuyer. Un jour, elle assiste à une plainte d'une assurée, Nadia Choukri, qui ne comprend pas pourquoi elle ne reçoit pas l'assurance-vie de son mari après son décès. Anouk constate que sa mère Cyrielle étudie le dossier de Nadia avec peu d'attention et de complaisance. Choquée par l'injustice faite à cette femme, elle va mener sa petite enquête pour essayer de lui venir en aide, car elle la sent menacée de se retrouver SDF avec ses deux enfants. Elle accède subrepticement au dossier et fait des découvertes sur les pratiques de la société d'assurance et de sa mère." Wikipédia.

 

En effet il y a du drame dans ce film : employés pressurisés qui se pervertissent notamment en ce qui concerne la maman d'Anouk, d'autres sont écervelées, jolies en diable mais diablement indélicates en effet et c'est un euphémisme ; les adolescentes que sont Anouk et sa copine sont perdues dans ce système qui les dépasse, où l'objectif est simplement de "faire de l'argent" en l'occurrence sur le dos des assurés, deux ado qui essaient aussi de se faire les dents sur des stars des médias, mais qui ont un cœur encore très tendre en réalité. J'ai préféré de loin regarder ce film plutôt que celui que proposait Arté, ou aucune des trois stars : Maurice Ronet, Alain Delon, et Marie Laforêt ne jouent juste. Film  zappé suffisamment vite pour attraper "Maman a tort", quant à lui très touchant, de justesse au niveau du jeu des actrices, et acteurs, de vérité aussi en ce qui concerne la critique du film sur la vénalité de la société.

06:19 Publié dans cinéma, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

09/05/2020

Le sentiment de culpabilité en question

Cette période a permis de faire tomber les masques, notamment et surtout, me concernant, le propre masque de ma culpabilité.

 

Je me sens en effet coupable de ne pas apprécier le moment où des gens applaudissent "les blouses blanches" à huit heures. Je me dis que c'est honteux de ma part. Je souhaite comme tout le monde que les malades du Covid guérissent mais je n'arrive pas à trouver crédibles les gens qui nous dit-on et cela est vrai risquent pourtant leur peau pour les soigner. De là le sentiment de ma propre petitesse. J'amalgame. Je mets tout le monde dans le même sac, dans la "même blouse blanche", sans pouvoir m'empêcher de ne pas les aimer.

 

Et donc ces injonctions répétées d'applaudir les "soignants" m'ont révélé un esprit buté, le mien, dont je ne me serais pas cru capable au sens négatif du terme. C'est en fait une forme de racisme que je combats, pour l'instant sans grand résultat, juste en me raisonnant, en me disant "ce n'est pas fort de ta part, ma vieille", "la honte, quand même !" Et si j'en parle sur ce blog, c'est pour avancer. Forcer mes limites, reconnaître de ne pas éprouver d'amour inconditionnel bien que m'essayant à la méditation Méta, et priant pour changer cet état de chose. Pour l'heure, c'est comme si je mesurais un mètre trente et que je priais, complexée, pour grandir de quarante centimètres... mais au moins je n'aurais pas essayé de faire illusion. Ni à moi-même, ni aux autres. Du coup, puis-je me prétendre chrétienne ? Une chose est néanmoins certaine, je n'aime pas non plus la vengeance. Pour rien au monde je ne ferais le moindre tort à "une blouse blanche". Je ne crois pas en elles, en fait, c'est déjà suffisamment lourd. Me concernant, je peux me rendre compte que je m'estime néanmoins, malgré mes faiblesses, me sentant aimée par ce que je nomme "plus grand que moi" et je prie de ce fait pour moi... espérant évoluer positivement, espérant devenir plus forte, éprouver un jour ce fameux amour inconditionnel. 

02:49 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)