Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/05/2020

Le sentiment de culpabilité en question

Cette période a permis de faire tomber les masques, notamment et surtout, me concernant, le propre masque de ma culpabilité.

 

Je me sens en effet coupable de ne pas apprécier le moment où des gens applaudissent "les blouses blanches" à huit heures. Je me dis que c'est honteux de ma part. Je souhaite comme tout le monde que les malades du Covid guérissent mais je n'arrive pas à trouver crédibles les gens qui nous dit-on et cela est vrai risquent pourtant leur peau pour les soigner. De là le sentiment de ma propre petitesse. J'amalgame. Je mets tout le monde dans le même sac, dans la "même blouse blanche", sans pouvoir m'empêcher de ne pas les aimer.

 

Et donc ces injonctions répétées d'applaudir les "soignants" m'ont révélé un esprit buté, le mien, dont je ne me serais pas cru capable au sens négatif du terme. C'est en fait une forme de racisme que je combats, pour l'instant sans grand résultat, juste en me raisonnant, en me disant "ce n'est pas fort de ta part, ma vieille", "la honte, quand même !" Et si j'en parle sur ce blog, c'est pour avancer. Forcer mes limites, reconnaître de ne pas éprouver d'amour inconditionnel bien que m'essayant à la méditation Méta, et priant pour changer cet état de chose. Pour l'heure, c'est comme si je mesurais un mètre trente et que je priais, complexée, pour grandir de quarante centimètres... mais au moins je n'aurais pas essayé de faire illusion. Ni à moi-même, ni aux autres. Du coup, puis-je me prétendre chrétienne ? Une chose est néanmoins certaine, je n'aime pas non plus la vengeance. Pour rien au monde je ne ferais le moindre tort à "une blouse blanche". Je ne crois pas en elles, en fait, c'est déjà suffisamment lourd. Me concernant, je peux me rendre compte que je m'estime néanmoins, malgré mes faiblesses, me sentant aimée par ce que je nomme "plus grand que moi" et je prie de ce fait pour moi... espérant évoluer positivement, espérant devenir plus forte, éprouver un jour ce fameux amour inconditionnel. 

02:49 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

Les commentaires sont fermés.