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21/02/2012

J'y suis

Les humoristes de coûte que coûte (sur France Inter) ont précisé les contours des personnages qu’ils campent, cela donne au bout du compte deux aristocrates catholiques bon teint, propagandistes moins par militantisme que pour consolider leur confortable petite bulle ; conservateurs autocentrés à l’extrême et du coup toujours en décalage avec leurs interlocuteurs souvent gobes la lune de prime abord, qu’ils n’écoutent que superficiellement et qu‘ils plantent en pleine conversation de bric et de broc, à la moindre occasion, à propos de tout, pour ramener les choses à leurs opinions immuables et étriquées sur tous les sujets. Ces deux là auraient pu illustrer les propos d’Elisabeth Roudinesco qui parlait ce matin sur les ondes du narcissisme. Elle a abordé différentes facettes de cet état, ses dérives, c‘était très intéressant ; J’aurais aimé qu’elle soit interrogée sur le concept de l’amour chez les chrétiens de s’aimer les uns les autres, confronté à l‘état du narcissique. Un concept qui ne trouve en effet pas place chez ceux qui en sont atteints à l’extrême, trop préoccupés d’eux-mêmes. On le voyait bien dans le sketch du jour de ce duo. Après avoir ri de la crédulité d’une interlocutrice à propos notamment des rites  de sa secte, curieusement en parallèle avec ceux des catholiques, ils finissent par lui conseiller de se remettre à pratiquer les rites catholiques. Narcissisme à deux qui débouche sur un mépris comique, une intolérance qui flirte avec l’absurde. Leur incrédulité n’est pas réfléchie mais la simple conséquence de leur état. C’est l’heure de là-bas, qui traite de la Hongrie, bye.

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20/02/2012

Les mirages

J’ai écouté tout à l’heure les témoignages sur la Hongrie d’aujourd’hui ; ce pays à nouveau dans l'impasse est enfermé dans un système oligarchique. La seule classe moyenne supérieure tire les marrons du feu, tout en se rétrécissant comme peau de chagrin j’imagine. Les gens questionnés n'ont pas l’air de proies consentantes en dépit d'être les cibles de politiques destructrices. Le peuple aura cru prendre la tangente en optant pour des personnalités politiques qui, le temps d’un mirage, ont fait illusion. 

 

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Durant les émissions coquines

« pas un ne court le risque de la pornographie » dit la voix de fond ; des lecteurs ont dû rester sur leur faim, c’est une émission sur la littérature, il est tard, je n’ai pas pu écouter vraiment ; un sentiment de grand bonheur, voisin de l’orgasme me risquerais-je à dire, m’est néanmoins venu bien tardivement dans la soirée, grâce à la réalisation d’un origami (ne soyez pas déçu(e)s) qui m’avait résisté durant la totalité de l’interview de Régine Desforges. J’ai cru un moment que j’allais devoir abandonner, pas l’écoute de l’interview, l’origami… non sans une certaine philosophie, un sentiment de fatalité sereine, prête à accepter l’énigme totale que le bout de papier de plus en plus chiffonné resterait pour moi quand bien même j’avais sous le nez le schéma, lequel resterait lui-même un mystère à jamais insoluble. Je sentais qu'il me manquait le bon geste pour atteindre le résultat. J‘ai pris le parti d’insister encore un peu, refaisant les plis montagne et vallée et suivant doucement leur mouvement dans l‘attente que quelque chose se produise enfin, se mette en plis tout seul par l'opération du Saint-Esprit. Hélas, aucun résultat durant plus d'une demi-heure.  Le mystère restait entier et moi presque comme une poule devant un couteau face à cette petite humiliation. Je me suis dit  « ça va, en voilà un que je ne saurai pas faire, ce sera celui-là. » Sur le point d’abandonner, j’invente « pour l’honneur » des petits gestes, des manipulations qui se voudraient inspirées et vois enfin se dessiner sous mes yeux incrédules le schéma indiqué dans le livre. La figure géométrique a consenti à s'exécuter "toute seule", comme une figure de danse. De la géométrie en mouvement c'est magique. L’origami en question est un cylindre à six côtés, de papier blanc, avec une jolie rosace en guise de fond, mise en plis "spontanément" et qui se maintient sans besoin de colle ou autre accessoire, cet objet en trois dimensions qu‘est devenue la feuille de papier A4 servira de pot à crayons. Durant les divers essais infructueux j’avais entendu les propos de Régine Desforges dont la libido était si importante disait-elle qu’elle a frôlé le lynchage dans sa prime adolescence. Elle se déclarait aussi grande manuelle devant l'Eternel, qui s’est spécialisée dans la broderie par besoin entre autre de toucher, en grande sensuelle qu’elle est et sera toujours. Je me doutais bien aussi que la clé de l'intérêt porté à l'origami se trouvait du côté de  ma libido, qui m'aura amenée, après bien des méandres,  à ces tours de passe-passe avec les petits papiers. "Laissez voler les pt'its papiers" chantait une autre Régine dont la libido prenait d'autres tours et détours, d'autres errances peut-être. Pour revenir à mon épopée de ce soir, il aura fallu l’autre émission littéraire qui suivait, avec les grands nigauds d'écrivains sans audace ni courage d'aucune sorte en matière d'écriture pornographique, dont Proust lui-même, pour qu’enfin mes doigts trouvent les mouvements propres à déclencher le miracle, sans sous-entendu égrillard. Pour l’audace c’est Régine Desforges, une femme courageuse quant à elle,  dont la voix, l'élocution, n'y voyez pas malice, me rappelle l'ex-ministre, madame Boutin.

Madame Boutin, tiens tiens.

 

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