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05/01/2012

Libre pensée

 Une jeune fille de douze ans se suicide à Lens ; tout indique qu'elle na pas supporté la perspective du retour au lycée après les vacances de Noël.

Lécole a toujours été un lieu de tensions larvées ou sublimées parce quil ny a pas dapprentissage de groupe sans que cela implique un climat, plus ou moins palpable, de compétition, avec en arrière fond les interrogations, éludées souvent, quant à ce quil adviendra des personnes qui feront faux bond d’une manière ou d’une autre au système scolaire, reflet de notre société. Lesprit de fraternité est déjà parfois mis à rude épreuve au sein de la famille même ; il y en a de solides où lon ne condamne pas le frère ou la sœur considéré(e) comme éventuellement plus faible que les autres sur le plan du caractère ou des performances scolaires, on lui trouve donc une parade s'il le faut, un talisman contre la pression sociale latente, car il se pourrait dit-on que ce se soit celui ou celle à qui incombe la "mauvaise étoile", laquelle permettra quand même de garder sauve l’affection portée au frère ou à la sœur concerné(e). Dans ce genre de famille, on se montrera presque reconnaissant envers celui ou celle qui a du même coup débarrassé les autres d’une calamité qui aurait pu leur tomber dessus. Jai vu cela se produire au sein dun vrai clan, comme on dit. Dautres foyers sont déjà le prélude de ce qui se développera à lécole. La faute à pas de chance, et aussi parfois à la rivalité qui règne dans l’espace un peu étouffant de la sécheresse affective ; où l’on peut éventuellement assister à force d'observation, à une course des membres de la malheureuse fratrie pour décrocher le pompon que constitue une affection parentale assez pingre. C’est pire quand une hostilité se fait sentir, de la part de parents perturbés, à l’encontre d’un des enfants. Trop contents de ne pas en être l’objet les autres risquent de se dénaturer à leur tour, tout dépend du degré de conscience, et de finir par faire groupe contre l‘infortuné cest je pense un des scénarios plausibles de l’enclenchement du processus du bouc émissaire.Ici, pas de mauvaise étoile inventée pour parer le coup, le chat de la maison naurait pas même eu besoin de prendre la fuite s’il ne l’avait déjà fait en raison de sa sensibilité de climatologue.

Qui sont ces caïds que de potentiels boucs émissaires craignent tant à l’école ? L’école, ce terrain de vie déjà non dépourvu de tensions à la base, où il est possible de compenser ou de reproduire les clivages vécus à la maison.

Vigilance, tolérance et respect ; chacun se sentant mieux dans sa peau on pourra éviter le drame du suicide des victimes de "caïds", quelles que soient leur appartenance sociale ou autre. Ces victimes doivent être repérées et protégées jusqu'à ne plus en être, pour ne pas  succomber au désespoir.

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04/01/2012

Le rouquin pas méchant

Ce matin, bonnet de laine sur la tête, je n’ai pas entendu le terrible miaulement que Garfield aurait poussé dès potron-minet. J’en ai été informée par un Patrick un peu affolé « Tu as entendu ce boucan !

— Ah oui, on dirait une porte de vieux manoir ce grincement de portière, ambiance film d’horreur.

— Mais non ! Tu n’as pas entendu la gueulante de Garfield ? Il était tapi dans la pénombre devant la porte, peut-être qu’il s’était endormi, je lui ai peut-être écrabouillé la queue… ou pire. Il s’est barré tout courant, quel cauchemar quand il s’y met !

— S’il s’est sauvé c’est qu’il s’en est bien tiré, mais la portière ça te surprend pas le bruit qu’elle fait ? on dirait un grincement de porte de vieux …

— C’est rien à côté du boucan qu’il a fait. 

— Ça doit être le bonnet sur les oreilles qui … »

Nous continuons cette haletante conversation un moment puis devisons de choses et d’autres et je dépose enfin mon compagnon à la gare. De retour à la maison, le premier individu que j’aperçois, en train de faire son étirement préféré en plein milieu de la route, c’est l’incontournable rouquin chéri, en pleine forme comme il se doit, petit sourire satisfait au coin du museau. Du coup je me ravise, au lieu d’aller ouvrir la porte du garage, je décide de me garer plus loin, au petit parking après le tournant à une quarantaine de mètres de là ; en plus de me dégourdir les jambes, je vais couper l‘herbe sous le pied du rusé Garfield qui a sans doute décidé de se faufiler dans le garage pour y miauler à fendre l’âme jusqu’à l’arrivée d’un petit pâté servi par Bibi. Sauf que ce matin je ne suis pas d’humeur. Je tourne à gauche, hors de la vue de l’animal que j’imagine bien marri. C’est qu’il deviendrait harcelant ce chat des rues, il faudrait être à sa botte 24 heures sur 24 si on le laissait faire. À peine descendue de la voiture, je vois Garfield vaquer près de la roue arrière, la flairer gentiment, comme s‘il nous souhaitait la bienvenue. Le bougre avait compris la manœuvre. Nous faisons route ensemble jusque la maison, il me tourne autour, me précède, se retourne, empressé comme un  guide scrupuleux et enfin il m‘attend à la porte. Garfield ou l’art du harcèlement pas méchant.  

 

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01/01/2012

Premier Janvier

C’est beaucoup demander une année zéro violence. Paix et fraternité, l’une induit l’autre mais je précise pour la beauté du geste et parer éventuellement un malentendu toujours possible… au cas où d’aucuns se satisferaient d’une paix de surface et continueraient, la conscience tranquille,   à harceler discrètement leurs ennemis. Je me permets de leur dire qu’à mon humble avis, rien n’est plus difficile que de se donner la paix en vérité. En témoigne le livre de John Steinbeck, La Coupe d’Or, que je lis ces jours-ci. On y voit un jeune homme pétri de désirs qui le ramènent toujours au bout du compte et d’une grande quantité de sang versé, à la fille de son village natal d’Écosse. Elle a pris de l’ascendant sur lui en raison d’un tas de facteurs complexes, sa beauté mais pas seulement. Le caractère dominateur de l‘individu épris comme on est prisonnier l‘incite à fuir mais le désir grandit en lui comme une fleur vénéneuse et il finit par en être la marionnette exterminatrice. Les choses peuvent ainsi être compliquées à l’extrême en ce qui concerne la paix. Mais j’en reviens à vous, lecteurs et lectrices de ce blog, au caractère plus facile j’espère, je vous souhaite une bonne année 2012.

10:13 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)