Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/12/2011

La petite oie

J'ai vu tout à l'heure un canard au plumage blanc et bec jaune voler à tire-d'aile avec d'autres individus n'ayant pas l'air d'être de la même espèce que lui : des colverts. Cou tendu en avant, ils avaient mis le cap vers une destination de toute évidence commune, quelque part vers le Nord-Ouest ; chacun était disposé de façon à naviguer ensemble le plus efficacement possible, sous un ciel couvert de nuages bas et serrés, aux teintes sombres,  qu'ils semblaient presque frôler. J'avais pris pour une petite oie sauvage celui qui se distinguait par sa couleur. Son intégration évidente au groupe, sa façon de voler en harmonie avec les autres semblait vouloir narguer les observateurs à l'esprit pointilleux. Convaincue de mon côté par ces arguments je me suis dit que malgré son apparence il était bien un des leurs, simple frère d'épopée sauvage ou congénère dont un ancêtre avait peut-être été animal domestique. Une autre idée m'est venue ensuite, je subodorai qu'il venait, en personne, de s'échapper d'une ferme et commençait une vie nouvelle avec ces aimables individus avec lesquels il avait l'air de si bien s'entendre.    

07:52 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

04/12/2011

Échange de paroles entre un père et l'une de ses filles

— Comment va Marie ?

 

— A l'est toudis ajoukée din sin coin à raviser l'télé.

04:41 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

03/12/2011

Ce n'est pas une question de choix

Je n’ai regardé hier soir que le début du téléfilm où il était question de l’enlèvement de trois personnes quelque part en Afrique, non pas par insensibilité, il y a simplement un moment où la politique comme elle est envisagée, dans toute sa sinistrose, me fait décrocher même sur le plan physiologique. Une sorte d’abattement, de fatigue physique amplifiée, plus intense que celle que j’éprouve le soir à cette heure-là, m’a obligée à battre en retraite. Je me souviens que l’actrice blonde qui jouait le rôle de l’amie de la fille kidnappée m’est revenue en rêve, son sort ne s’y était pas amélioré, je la voyais vêtue d’une longue robe blanche, debout sur une balançoire et hissée très haut, comme au sommet d’un mât, d’où elle s’est jetée dans le vide le plus sidéral d’une étrange nuit. Voilà comment, l'âge n'aidant pas peut-être,  on se retrouve privé du choix de s’intéresser ou pas à la politique.

05:57 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)