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13/03/2012

Mamma à vie

Un autre grand blond ma alpaguée aujourd’hui, qui n’avait rien à voir avec celui d’hier dans la pharmacie. Maigrichon, les yeux très bleus et parlant avec moins d’aisance. « Comme vous me voyez là, je viens de sortir de prison et j’n’ai rien mangé… » C’est  con  d’aller dans le centre-ville les poches vides, je m'en veux. Le jeune homme pathétique est élégant, il s'en va en faisant un salut compréhensif.  Il y avait empathie, c’est au moins ça de positif, mais je n'ai pas osé l'inviter à venir manger à la maison. Une responsabilité que j'aurais prise si je vivais seule.    

 

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Gens de bonne volonté

Pas drôle. Hier sur la place du beffroi, jour de marché, deux hommes de la police municipale secouaient une petite dame au teint basané, yeux noirs et cheveux crépus. Elle fulminait d‘une voix rauque : « Vous allez souffrir, vous allez souffrir ! », les hommes de leur côté l’accusaient de vol. J’allais moi-même devoir endurer peu après le manque de courtoisie des hommes, à la pharmacie où je me suis fait alpaguer par un grand blond qui m’accusait effrontément de lui avoir piqué sa place (vol plus abstrait du temps d'autrui), ce qui était faux, je m’étais simplement dirigée vers une autre file d’attente sans passer devant lui. Cet imbécile avait traversé le large espace de la pharmacie pour me fondre dessus alors que l’employée s’apprêtait à me servir, intimidée elle n’a pas pris ma défense et pour lui alléger le boulot j’ai simplement dit « Je ne savais pas que ça fonctionnait comme ça les files d‘attente ici. » le rustre m'est passé devant malgré tout. Autres scènes désagréables, par médias interposés cette fois, quand des jeunes déclarent dès qu’on leur tend un micro, tels des ânes de Buridan qu’ils, je cite : "n’aiment pas les victimes" ; dans la  période anniversaire de Fukushima c‘est particulièrement consternant. Cette ambiance française me ramène à l’impression tenace que les gens ont décidément du mal à se supporter. À droite et à gauche, on n’arrête pas de crier haro sur la tendance à chercher des boucs émissaires sans pouvoir se débarrasser de ce penchant atavique, on divise en conséquence à qui mieux mieux. Comment s’étonner que les français, ne veuillent pas "faire peuple", une attitude qui évoque assez les descendants d’une famille ancestrale lorsqu’ils refusent l’héritage de parents trop endettés, mais la comparaison est mauvaise, car les français ne se sentent aucun degré de filiation envers, pour les uns, la bourgeoisie, (parce qu'ils estiment que c’est elle qui fomente les guerres), pour les autres, les pauvres, (qu’ils accusent de médiocrité intellectuelle,"nivellement par le bas" clament-ils). Les Français ne sont vraiment pas en empathie, c'est le moins que l'on puisse dire,  quasiment étrangers les uns aux autres. Le chacun pour soi généralisé l’emporte et c’est bien dommage. 

 

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11/03/2012

Isis

Temps printanier sur le Pas-de-Calais ; ayant souffert cet hiver d’un manque cruel de vitamine D, je me suis mis en devoir de sortir au grand soleil, juchée sur mon grand vélo noir hollandais,  déambulateur vénérable quand l’occasion de marcher se présente. Aujourd’hui c’était la grande forme, j’ai roulé d’une traite le long du canal, sur le chemin du halage. Une seule péniche allait son petit train train, je l’ai doublée assez vite, en prenant soin de noter son nom au passage : Isis. Isis transportait du charbon sans se presser, fendant majestueusement les eaux du large canal d’Aire. Sans aller vite, je l’ai laissée loin derrière moi en quelques coups de pédale. Beaucoup de gens se promenaient, regardaient tout autour comme si le soleil leur avait ouvert les yeux après un long sommeil et surtout, nous nous disions bonjour comme de vieilles connaissances à l’occasion d’une fête de village. La vie est tellement simple certains jours. Voulez-vous vous remémorer Isis ? Cliquez ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Isis

16:58 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)