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17/04/2009

Robert Littell

" Épier le siècle, le bruit et la germination du temps », tel était l’objectif que s’assignait Ossip Mandelstam en 1925 dans le Bruit du temps, son premier livre en prose. Robert Littell semble aujourd’hui reprendre ce programme à son compte, dans un roman tout à fait remarquable qui met en scène le poète soviétique pendant ses cinq dernières années de vie. De sa première arrestation à Moscou, le 16 mai 1934, à sa mort dans un camp sibérien près de Vladivostok, le 27 décembre 1938. Une impressionnante plongée dans l’univers stalinien, son fonctionnement et son mode de pensée. Restituant la trouble combinaison de hargne et de violence, de reconnaissance et de fascination qui marqua son rapport avec les créateurs ..." 

http://www.humanite.fr:80/2009-04-16_Cultures_Le-bruit-d-...

 

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13/04/2009

Merci aux donneurs de voix

« Dans sa préface de 1832, Victor Hugo « déclare donc, ou plutôt il avoue hautement que Le Dernier Jour d’un Condamné n’est autre chose qu’un plaidoyer, direct ou indirect, comme on voudra, pour l’abolition de la peine de mort. Ce qu’il a eu dessein de faire, ce qu’il voudrait que la postérité vît dans son œuvre, si jamais elle s’occupe de si peu, ce n’est pas la défense spéciale, et toujours facile, et toujours transitoire, de tel ou tel criminel choisi, de tel ou tel accusé d’élection ; c’est la plaidoirie générale et permanente pour tous les accusés présents et à venir. »

Pour écouter, c'est ici : 

http://www.litteratureaudio.com:80/livre-audio-gratuit-mp...

 

11:09 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

31/03/2009

Extrait

… «  Pour le XVIIIe siècle et a fortiori le suivant, la civilisation apportée aux peuples de la nature ne peut se diffuser entre gens illettrés : l’écriture lui est indispensable. L’écrit est la marque constitutive des sociétés historiques, celles qui font l’histoire et que les historiens doivent écrire, surtout depuis qu’ils sont devenus les professionnels d’une vraie science. « Sans écriture », les peuples non civilisés devaient être reconnus comme étant « sans histoire », les Lumières l’avaient découvert, le XIXe siècle allait en faire une certitude. À peine née, la « science historique » ne pouvait douter que son objet propre était d’analyser les documents écrits, archives et témoignages transmis par l’écriture. L’histoire avait pour tâche d’étudier et de connaître les sociétés civilisées dont les états anciens étaient lisibles en leurs signes écrits. Aujourd’hui encore, dans les partages disciplinaires de nations devenues simples provinces de l’Europe fédérée, il y a des sociétés « pour ethnologues » et d’autres pour « historiens », lesquels sont toujours dix ou quinze fois plus nombreux et puissants que les anthropologues auxquels les ministères de l’Éducation dite nationale abandonnent généreusement la gestion dite intellectuelle de quelque six mille cultures sur les six mille cinq cents connues.

 

Entre histoire et anthropologie, quelle a été, quelle est la place des Grecs ? Ils font partie des peuples anciens, mais des sociétés également dites archaïques depuis Lewis Morgan qui comparait les « formes de la famille » entre les tribus indiennes et grecques ou germaniques et polynésiennes. Classer les Grecs d’Homère et de Platon parmi « les peuples non civilisés » allait vite devenir scandaleux pour ne pas dire impensable. Entre Winckelmann, le redécouvreur des Antiques à la fin du XVIIIe siècle, et les romantiques allemands, la littérature et la philosophie grecques sont au cœur de ce que veut dire civilisation. Comment alors imaginer un projet comme une « anthropologie comparée de la Grèce ancienne » ? Nous atteignons le point le plus sensible d’une approche comparative. »

 

Les Grecs et nous de Marcel Detienne, collection tempus des Éditions Perrin

Pour en savoir plus sur les Éditions Perrin : http://www.editions-perrin.fr/main.php

09:11 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)