Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/01/2008

Article du jour

Cet article donne envie d’aller faire un tour au Québec, j’irai d’abord voir le poteau aux oiseaux, m’assurer que les chats ont bien senti son message : « Chats, ne pas intervenir ». Un de ma bande des quatre, le chasseur, sur le point d’attaquer une poule avoisinante, a renoncé quand je l’ai rappelé. Les animaux sont sensibles à l’amour de leur maître : pas d’effectif réduit dans ce poulailler à ciel ouvert. Mais revenons à l’article :

Le poteau aux oiseaux

Près d'une trentaine d'escaliers relient la basse-ville et la haute-ville de Québec; le nombre de marches (toutes déneigées à la pelle!) oscille entre 30 et 398, selon l'escalier! Celui de la côte Badelard (qui unit la rue Nazaire-Fortier, dans la basse-ville, à l'angle des rues Lavigueur et Philippe-Dorval, dans la haute-ville) est fort joli et n'épuise pas par le nombre de marches En plus, on y trouve, tout en haut (donc, rue Lavigueur), le «poteau aux oiseaux»: un poteau électrique sur lequel un habitant du coin a fixé une dizaine de fort jolies cabanes à oiseaux et un écriteau libellé comme suit: «Le poteau aux oiseaux - Chats, ne pas intervenir - Et toi l'inconnu, sache me nourrir.» C'est le plus joli poteau électrique de ma connaissance...

Le lien

10/01/2008

Le feu rouge

« Au plan strictement pratique, les habitants de L. abordent le feu rouge avec franchise et circonspection. On leur dit de s'arrêter, ils s'arrêtent et, comme le feu est assez long, ils observent ce qui se passe alentour. C'est-à-dire rien. Le feu n'en brille pas moins haut et clair et même il y a quelque chose de pétillant qui réjouit l'œil, surtout quand il est au rouge. Je ne sais pourquoi le vert est moins engageant alors que ce devrait être l'inverse. Sans doute y a-t-il, là encore, des sous-entendus politiques qui n'apparaissent pas bien clairement. D'après des renseignements puisés à bonne source, le projet est passé à l'unanimité, mais des confidences ultérieures font craindre que l'emplacement du feu, une fois décidée sa création, n'ait été baladé ici et là jusqu'à trouver son point de chute entre l'école et le jardin public. Il faut dire que tel qu'il est là il ne gêne pas grand monde et peut s'affirmer en toute indépendance comme un gage donné par L. à la modernité dans le respect des traditions républicaines et la perspective des alliances à venir. »

Article intégral

Autrefois, Victor Hugo

Livre Premier

AURORE

À ma fille

O mon enfant, tu vois, je me soumets.

Fais comme moi : vis du monde éloigné ;

Heureuse ? non ; triomphante ? Jamais.

– résignée ! –

 

Sois bonne et douce, et lève un front pieux.

Comme le jour dans les cieux met sa flamme,

Toi, mon enfant, dans l’azur de tes yeux

Mets ton âme !

 

Nul n’est heureux et nul n’est triomphant.

L’heure est pour tous une chose incomplète ;

L’heure est une ombre, et notre vie, enfant,

En est faite.

 

Oui, de leur sort tous les hommes sont las.

Pour être heureux, à tous, – destin morose ! –

Tout a manqué. Tout, c’est-à-dire, hélas !

Peu de chose.

 

Ce peu de chose est ce que, pour sa part,

Dans l’univers chacun cherche et désire :

Un mot, un nom, un peu d’or, un regard,

Un sourire !

Victor Hugo

 

18:25 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2)