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06/12/2011

Cool

Sa haute taille, son crâne rasé, le fait qu’il soit plutôt baraqué et que nous soyons seuls dans la maison ne m’avaient fait ni chaud ni froid. Ce monsieur réparait le chauffe-eau, mandaté par son entreprise que j’avais appelé quelques jours plus tôt, un point c’est tout. C’est seulement quand il m’a demandé où se trouvaient les toilettes et qu’il s’y est enfermé le temps de faire ses besoins que j'ai fini par prendre en considération les facteurs cités plus haut ; peu à peu le chapelet des infos terribles s’est égrené dans ma cervelle. Des préjugés que je ne me connaissais pas ont eu soudain la vie dure et, en cet instant pénible, j’aurais préféré que l’intervenant,  au demeurant en train de poser tranquillement sa pêche, ait quelques centimètres de moins au cas où, et le crâne un peu moins tondu. Cet homme s’est avéré doué d’une grande gentillesse en plus d’être compétent, shame on me. Pour nous remettre de ces émotions rien de tel qu'une petite phrase picarde sortie expressément de derrière les fagots,  et puis Non finalement, un peu d'austérité ne nous fera pas de mal.

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05/12/2011

Le conditionnel picard

Le parler picard est presque toujours synonyme de truculence, le moindre récit, dit en picard, s’imprègne du ton picaresque propre à ce langage haut en couleur. 

La phrase picarde du jour :

« N’féjez pon cha mes éfants, da, o’l l’argrétrète. »

« Ne faites pas cela mes enfants, allons, vous le regretteriez. »

Où l’on s’aperçoit de la particularité du conditionnel picard.

 

07:58 Publié dans grammaire, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

La petite oie

J'ai vu tout à l'heure un canard au plumage blanc et bec jaune voler à tire-d'aile avec d'autres individus n'ayant pas l'air d'être de la même espèce que lui : des colverts. Cou tendu en avant, ils avaient mis le cap vers une destination de toute évidence commune, quelque part vers le Nord-Ouest ; chacun était disposé de façon à naviguer ensemble le plus efficacement possible, sous un ciel couvert de nuages bas et serrés, aux teintes sombres,  qu'ils semblaient presque frôler. J'avais pris pour une petite oie sauvage celui qui se distinguait par sa couleur. Son intégration évidente au groupe, sa façon de voler en harmonie avec les autres semblait vouloir narguer les observateurs à l'esprit pointilleux. Convaincue de mon côté par ces arguments je me suis dit que malgré son apparence il était bien un des leurs, simple frère d'épopée sauvage ou congénère dont un ancêtre avait peut-être été animal domestique. Une autre idée m'est venue ensuite, je subodorai qu'il venait, en personne, de s'échapper d'une ferme et commençait une vie nouvelle avec ces aimables individus avec lesquels il avait l'air de si bien s'entendre.    

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