03/01/2012
Bandes de joyeux drilles
"Face à l’indétermination qui entoure la définition des bandes de jeunes en France, le livre du sociologue Marwan Mohammed offre une contribution importante. Tiré de sa thèse soutenue en 2007 largement remaniée depuis son entrée au CNRS, en 2007, il analyse les mécanismes sociaux qui participent à leur reproduction dans le contexte des cités de la région parisienne. Dans la perspective classique de Thrasher, il s’agit de mettre à jour les « logiques de compensation » entre ces trois instances de socialisation juvénile que sont l’école, la famille et la rue. L’auteur s’appuie principalement sur une enquête de type monographique réalisée entre 2001 et 2007 dans une cité de Villiers-sur-Marne, où l’auteur a grandi, travaillé et milité. Sans avoir la prétention d’en restituer la richesse analytique et ethnographique, je voudrais revenir sur les caractéristiques socio-territoriales dans lequel s’inscrivent les bandes étudiées, les apports réels de connaissance que constituent les chapitres sur l’école et la famille, avant de discuter davantage les analyses centrées sur les logiques des bandes." Intégral :http://www.laviedesidees.fr/Pour-une-sociologie-des-bandes.html
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01/01/2012
Premier Janvier
C’est beaucoup demander une année zéro violence. Paix et fraternité, l’une induit l’autre mais je précise pour la beauté du geste et parer éventuellement un malentendu toujours possible… au cas où d’aucuns se satisferaient d’une paix de surface et continueraient, la conscience tranquille, à harceler discrètement leurs ennemis. Je me permets de leur dire qu’à mon humble avis, rien n’est plus difficile que de se donner la paix en vérité. En témoigne le livre de John Steinbeck, La Coupe d’Or, que je lis ces jours-ci. On y voit un jeune homme pétri de désirs qui le ramènent toujours au bout du compte et d’une grande quantité de sang versé, à la fille de son village natal d’Écosse. Elle a pris de l’ascendant sur lui en raison d’un tas de facteurs complexes, sa beauté mais pas seulement. Le caractère dominateur de l‘individu épris comme on est prisonnier l‘incite à fuir mais le désir grandit en lui comme une fleur vénéneuse et il finit par en être la marionnette exterminatrice. Les choses peuvent ainsi être compliquées à l’extrême en ce qui concerne la paix. Mais j’en reviens à vous, lecteurs et lectrices de ce blog, au caractère plus facile j’espère, je vous souhaite une bonne année 2012.
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30/12/2011
Pilgrim ou l'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux
Exaltation discrète dans ce film des grands espaces qui s‘étendent à l‘infini, suggérant un choix possible de retour à la vie sauvage pour le cheval blessé ; sa colère pourrait le faire disparaître de façon plus définitive encore, il pourrait s’y dissoudre comme l’explique Tom, joué par Robert Redford, à l’adolescente à qui le cheval appartient — le mot appartenir est d’ailleurs impropre ici étant donné la relation d’amour entre Pilgrim et la jeune fille — mais le héros véritable de cette histoire revient, non sans mal, vers son amie. En parallèle une autre histoire d’amour qui s’efface presque pour donner pleinement sens à celle du cheval. Il y eut aussi dans ce film une séquence de maniement du lasso sur les bovins, qui se voulait lyrique malgré la crudité des images ; ces bêtes sont certes élevées en plein air mais implacablement promises à la boucherie. Cette scène constitue pour moi une démonstration de nos rapports injustes avec les animaux, dont certains seront mangés et d’autres non. Pilgrim est inoubliable et mystérieux, il effacerait presque tous les autres acteurs, en véritable star qu’il est.
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