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12/06/2017

Plus de la moitié de la population ♣♣♣ coeur calmé

 

Plus de la moitié de ceux qui ont le droit de voter ne se sont pas déplacés vers les urnes. J'ai failli être de ceux-là, mais mon compagnon fulminait que "non il faut voter, nous sommes de ceux qui ne sont pas favorisés, loin de là, par le système, (NP :c'est même tout le contraire) donc si on ne vote pas, pense-t-il, il nous en sera tenu rigueur." Je ne voudrais pas être la cause d'encore plus de disgrâce à l'encontre de ma famille alors j'y suis allée, mais le cœur n'y était pas. Cependant,  "sur le chemin du vote", je me suis souvenue du  bonhomme gracieux qui s'est pointé un jour devant la maison, de l'autre côté du trottoir... il était alors encore  le maire de Béthune je crois.  Il scrutait le quartier et quand il m'a aperçue, il m'a regardée d'un  œil où j'ai décelé de la malice de bon aloi... peu de temps après des employés mettaient en place des balises... qui allaient permettre à quelques-uns, dont moi, de sortir leur voiture du garage plus facilement, sans risquer de se faire botter l'arrière train de la voiture. Un politique sympathique, ça existe... celui-là notamment, qui dégage de l'équilibre et une bonhommie réconfortante...  à ce souvenir,  j'ai voté pour lui. Peine perdue, les résultats sont tombés, il est "balayé".  Mon ami qui avait aussi voté pour lui se lamentait ce matin... "je le vois encore avec sa valise à roulettes sur le quai de la gare, tranquille, peinard... un gars qui ne se la joue pas... Les gens sont des cons !"

 

J'ai défendu les "cons" qui ne se sont pas déplacés évidemment...puisque d'un cheveu j'allais faire partie de ce grand groupe... (non par volonté d'être grégaire)... Mais  de me déplacer vers les urnes n'aura pas changé grand-chose à la donne... (là, j'entends déjà me "morigéner" mon ami). Ce n'est pas faute de lui avoir expliqué les causes du désenchantement des électeurs "hors champ",  qui ne se déplacent plus pour aller voter. Il se récrie "Ne dis pas ce genre de raison sur ton blog ! Les gens vont penser que tu es ..."

Je le dis quand même haut et fort : les gens qui ne se déplacent plus pour aller voter sont les gens "qui ne sont pas sur la photo"... les hors champ. Puisque les politiques annoncent à peu près tous d'emblée lesquels ils vont aider...  (et par conséquent, lesquels ils vont laisser tomber, ou pire, aux quels ils feront probablement porter le chapeau)... pourquoi les délaissés, les hors champ, ceux qui ne sont pas sur la photo,  se donneraient-ils la peine d'aller voter ? D'ailleurs lorsque je me suis ravisée pour ne pas aggraver notre cas selon les raisons de mon ami,  à quoi ai-je pensé pour voter ? À celui qui m'avait envoyé un regard pour de vrai... pas un regard poli et "social"... non, un vrai regard aimable dans lequel il y avait de la bonne malice. Chacun, n'en déplaise à mon ami, a besoin de sentir qu'il est pris en compte et pas sous forme de chiffre uniquement.

 

Cela peut paraître mesquin, pas bien chrétien... et pourtant non, c'est juste positivement humain à mon sens. Là-dessus un poème :

 

Tu ne peux manger au-delà de ton appétit.

La moitié du pain appartient à une autre personne.

Il doit toujours en rester un peu

pour ce visiteur que l'on n'attend pas.

 

Khalil Gibran

 

Pour conclure, j'ajouterai à ce poème que l'anorexie n'est pas garante d'intégrité.

 

♣♣♣

 

Je me sens "nettoyée" après avoir écouté ce psaume 120, le cœur net, plus grand, plus capable... et pourtant a priori la voix, belle, j'en conviens, ne fait  pas partie des registres de voix que j'aime le plus écouter... je suis plus sensible aux voix plus rauques, moins lisses... mais là je transcende, cette voix me convient... la toute première fois,   la  surprise des premiers mots passée. Écoutez,  voir si cela vous fait le même effet, je l'espère pour vous :

https://www.youtube.com/watch?v=kkEkO3CiprY

15:49 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

06/06/2017

Le DVD vu et revu : La veuve Couderc

 

J'ai regardé une première fois le film La veuve Couderc, tiré d'un roman de Simenon, hier après-midi mais mon ami s'étant profondément endormi à cette heure-là, je l'ai revisionné avec plaisir le soir, afin de le partager avec lui.

 

Reconstitution incroyable du cadre de vie des gens à l'époque des années 1930... on y voit un cheval de halage conduire une péniche et une femme, jouant la belle sœur hostile de la veuve Couderc,  exerçant le métier d'éclusier... elle fait monter et descendre son pont-levis au gré du passage des péniches... les gens  attendent  alors placidement leur tour pour traverser.

 

Malgré ces images paradisiaques,  dans les années 1930 il y avait comme un climat de guerre civile en France et ce film en témoigne  subtilement. À l'époque, les humanistes étaient plutôt dans le camp des communistes en France,  et de leurs sympathisants... par contre, du côté de l'armée, bien à droite politiquement parlant,  on voit à la fin du film se commettre une exaction fasciste particulièrement criminelle ; on assiste à une chasse à l'homme... d'après ce film ce genre de choses étaient alors plausibles  : quelque deux cents soldats sont réquisitionnés pour finalement tirer à vue sur un évadé du bagne, sachant qu'il ne présente plus de danger pour quiconque. Ce film témoigne donc du climat politique des années  30, où  également un antisémitisme récurrent se repointait,  qui ne demandait qu'à éclater, on voit en effet écrit à la chaux blanche sur le mur d'une église une phrase injurieuse à l'encontre des Juifs... le scandale Stavinsky étant le prétexte pour faire porter aux Juifs le chapeau concernant tout ce qui n'allait pas d'un point de vue financier dans le pays. Faire porter le chapeau ! voilà bien une attitude qui distinguerait l'homme des autres animaux, pour le coup moins inhumains que l'homme en ces circonstances. 

 

Le film est à mes yeux et pas seulement aux miens heureusement, un chef-d'œuvre...  cadrages admirables...  prises de vue sur une campagne éblouissante de beauté,  saisissante.

Les acteurs ne le sont pas moins par leur talent.  Alain Delon et Simone Signoret sont très convaincants... Bobby Lapointe joue aussi dans ce film ainsi que la femme de Jean Noiret ; leur fille, l'irrésistible jouvencelle, promenant son bébé en le tenant toujours dans les bras...et  lui rafraîchissant le visage à l'eau du canal est assez inoubliable aussi (bien que son nom ne me revienne pas en ce moment.)

 

Quel film !   

06:48 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

03/06/2017

vu hier soir en DVD

J'ai regardé un film intitulé Miscka hier soir en DVD.  Cela commença fort : un homme en pleine force de l'âge, doté, ou si vous préférez, affublé, ou encore, si vous préférez, affligé, d'une libido débordante pour sa dame (les termes "doté", "affublé" et "affligé", selon la sensibilité de chacun car je m'adresse autant aux asexuels qu'aux sexuels "moyens" qu'à ceux fortement sexués dans cette phrase) ... un homme donc à la libido conséquente, sur la route des vacances, ses deux filles à l'arrière de la voiture, et son père âgé dans le coffre de cette même voiture, lorgne sur sa dame assise à ses côtés, songeant de toute évidence,  principalement à lui faire l'amour tandis que son père, en fœtus dans le dit coffre, subit le voyage. À un moment donné, lors d'une halte pipi, le grand-père est oublié ou alors il s'est sauvé... et là, cet acte fondateur posé, surviennent une série de rencontres opinées... le hasard va parsemer sur la route du grand-père des personnages qui vont composer son autre famille, "la famille du hasard" donc... ce grand-père ne se choisit pas une autre famille,  le hasard le lui offre au gré de ces rencontres pleines de charme... : pour commencer le viel homme est pris en charge par un camionneur qui finit par se soucier de sa santé, aussi va-t-il le confier à la police qui va le remettre aux "objets trouvés", c'est-à-dire, à l'hospice. Et quel hospice ! puisque s'y trouve l'infirmier Gégène, qui va lui proposer une fugue !  Gégène étant comme lui un abandonné, de sa fille quant à lui, dit-il, mais on ne sait si elle est réelle ou imaginaire telle la dulcinée du Toboso. D'autres rencontres vont s'ensuivre sur le trajet vers la mer. Vont bientôt se confronter sur un camping en bord de mer les familles biologiques avec celle que le hasard a formée... l'amour est partout, la poésie aussi,  il s'agit donc de naviguer entre la famille qu'on a et la famille que le hasard vous a fait adopter avec force poésie.  Quelques apparitions de Johnny Hallyday dans ce film.   Le largage est chose complexe qui vous dépasse parfois, hélas, car traumatisé, on répète dans certains cas celui qu'on a subi. Il y a aussi une apparition d'Élisabeth Depardieu dont j'ai noté un air de famille sur le plan physique avec Emmanuelle Béart... mais le jeu des expressions est différent. Beaucoup d'acteurs à têtes nouvelles pour le spectateur, qui sont très bons,  à mon sens.

 

07:43 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)