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26/03/2018

Note + lecture du matin

 

Je me revois vers l'âge de neuf ans, quand, à chaque station du calvaire était commentée la Passion du Christ lors de la fête de Pâques, à l'église. Je n'étais pas en action de grâce comme le décrit Antoine-Marie Leduc dans les lignes ci-dessous. J'étais peinée, mais ce chagrin respectueux que je ressentais  était lié à cet amour que j'éprouvais pour cette mystérieuse entité divine. Plus tard, l'idée qu'une telle entité ait pu faire ce chemin-là, aussi pour moi, je ne parvenais pas à l'accepter. Parce que, alors c'était pour moi se reconnaître quelqu'un dont les tares ont contribué à obliger une entité incommensurablement supérieure à soi à en passer par là. Ensuite j'ai compris que dans la société, si vous n'êtes pas hyper protégé à la base, ou si vous ne possédez pas le génie des maths ou un autre génie, fort à parier qu'un chemin de croix vous guette, même si vous voulez à toute force y échapper. C'est alors que je me suis dit : "d'accord, je l'empoigne cette croix, et je te rejoins Christ, car je veux quitter ce monde dans l'amour, comme Toi, et non pas en état de colère, froide ou pas." Toutefois aujourd'hui encore je pense que la religion chrétienne est la religion la plus ardue qui soit. C'est la mienne et j'y tiens comme au Christ.  

 

 

Morceaux choisis – 764 / Antoine-Marie Leduc

 

Antoine-Marie Leduc

 

La passion du Christ est source de salut, car Il y met tout le poids de l’amour, d’une vie offerte. Jésus nous montre que la voie de la confiance et de l’amour envers Dieu notre Père n’est pas une impasse. Au contraire, c’est la seule voie, la seule porte qui traverse la mort pour nous mener à la vie éternelle. Notre regard de foi sur la personne de Jésus pendant les jours de Sa passion ne doit pas nous amener à nous apitoyer d’abord sur le sort de Jésus. Comme le dit Jésus: pleurez d’abord sur vous (Lc 23,28). Car lorsque nous contemplons Jésus dans Son chemin de croix, ce n’est pas d’abord l’injustice de Son sort qui doit nous frapper, mais la manière dont Jésus nous ouvre le chemin de la vie. Nous devons moins nous apitoyer sur les malheurs qui frappent Jésus qu’accueillir la leçon de vie qu’Il nous donne dans sa passion.

 

Ainsi, lorsque nous écoutons et méditons la Passion, ce n’est pas d’abord la tristesse qui monte au cœur du croyant, mais l’action de grâce. Jésus nous rouvre la porte du jardin jadis fermé, la voie vers l’arbre de vie. La tristesse et les larmes nous saisissent si notre regard s’arrête à l’échec apparent, à l’injustice qui frappe Jésus. Tandis que la conscience que le Christ Jésus réalise sous nous yeux l’œuvre de salut qu’aucun homme ne pouvait réaliser de lui-même, cette conscience nous fait chanter une action de grâce: Le Christ s’est fait, pour nous, obéissant jusqu’à la mort de la Croix, c’est pourquoi Dieu L’a exalté. La passion de Jésus révèle la passion d’amour de Dieu notre Père pour chacun de nous, et c’est pourquoi ce sont des larmes de joie et de reconnaissance qui doivent couler en relisant cette passion.

 

Antoine-Marie Leduc, Homélie pour le Dimanche des Rameaux et de la Passion / extrait – 5 avril 2009

10:19 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)

20/03/2018

Petit récapitulatif ou Mémo ♣♣♣ Hommage

 

Je note que cet hiver, dès que je fais certains travaux ménagers, j'ai "mal aux reins" ou plutôt aux lombaires. Les contre mouvements les plus rudes à encaisser pour les lombaires sont ceux du brossage du sol. C'est pourquoi entre autre, j'ai tapissé le carrelage de tapis, qu'il me suffit de secouer tous les deux jours, car ils sont en gros coton (magnifiques tapis bleu marine et blanc achetés il y a deux mois à Liddle, à rayures pour les uns, et un autre dont le tissage rend un effet pied de poule, il est agrémenté dirait-on de minuscules figures géométriques, toujours en bleu marine et blanc, qui font du bien aux yeux, stimulent et apaisent l'esprit, si on prend la peine de regarder ce tapis évidemment). Je secoue donc ordinairement ces tapis en gros coton épais tous les deux jours et balaie ensuite le carrelage avant de replacer les tapis. Cela sans dommage pour mes lombaires. Sauf que, chatte Nono, mal lui en a pris,  nauséeuse ces temps-ci (en cette fin d'hiver sévère),  vomit des boules de poils sur les coins de carrelage non recouverts ou encore sur des plaids. Il m'a donc fallu faire un lavage à grandes eaux avec brossage du sol à l'huile de lin, et lessiver des plaids concernés par le vomi de Nono  etc.... Une fois tout cela fait, hier au soir, je n'étais pas loin de la paralysie des jambes à causes des douleurs lombaires.

 

J'ai pensé que je n'avais pas fait de qi gong durant deux jours, ni non plus du "Odile" (livre d'une kiné se prénommant Odile, enseignant des mouvements doux pour un ventre plat, mouvements qui s'avèrent excellentissimes pour les lombaires.)

 

Donc que me reste-t-il à faire après cette note matinale si je veux encore rendre quelques services à mon prochain ? Outre la prière matinale, du qi gong et du "Odile" évidemment.

 

Les travaux dont j'ai parlé je les ai commencés en début d'après-midi. Le matin, j'étais allée au marché, où j'ai vu, alors que je m'y rendais, la gracieuse Paméla, toujours vêtue élégamment mais qui estime se trouver dans la mouise, ce qui est vrai à certains égards. Nous étions dans un quartier un peu excentré, où il n'y a jamais grand monde qui y marche quand nous nous sommes vues. Chacune sur un trottoir opposé ; j'ai pensé qu'elle ne m'avait pas reconnue et m'étais décidée à ne pas lui dire bonjour afin de ne pas la déranger, quand j'entends "Bonjour !" J'étais déjà passée, je me suis donc retournée pour lui répondre "Bonjour Paméla !" J'allais continuer mon chemin quand elle me dit : "J'ai passé quatre jours à Londres, mais hélas j'ai dû revenir ici." La dame a donc trouvé des amis pour la conduire et l'héberger là-bas durant quatre jours. Je suis contente pour elle, cette nouvelle me requinque :  Paméla n'est donc pas tant dans la mouise que ça. Je lui dis avec un certain enthousiasme : "Mais qu'êtes-vous allée faire là-bas !?" De sa voix grêle comme sa silhouette, toujours de l'autre côté du trottoir dans ce quartier boudé par les piétons, elle  répond : "des prises de sang à l'hôpital saint Thomas ! et ils m'ont dit que je n'ai rien. Je n'ai absolument rien." Un peu surprise (à cause de la Manche traversée pour ça) mais pas décontenancée du tout je lui réponds "Tant mieux pour vous Paméla !" "J'y retournerai," ajoute-t-elle. "C'est bien Londres ?" lui dis-je en guise de réponse. "Non ! il y a beaucoup de misère à Londres, c'est bien pire qu'ici. J'ai vu des gens, beaucoup de gens qui couchent dans la rue. Oh mon Dieu, si vous saviez, quelle misère il y a à Londres."

 

— Alors pourquoi voulez-vous y retourner ?

 

— Parce qu'ici on ne veut pas me donner de logement. Je suis toujours dans la cellule, vous savez.

 

— Oui mais avouez que c'est quand même mieux ici qu'à Londres.

 

— Je crois que je vais plutôt aller à Marseille, dit-elle en riant.

 

Nous nous faisons signe au-revoir en nous souriant de plus belle. Et voilà. J'ai raconté cette entrevue parce que je la trouve riche en enseignements sur notre société. En effet, je pense que Paméla dit la vérité. Même si elle la dit à sa façon un peu fantaisiste, notamment à propos de Londres ; et toujours à ce sujet, je me pose cette question peut-être un peu simplette pour certains mais pas pour moi sinon je ne la poserais pas : "pourquoi tant de monde va-t-il s'agglutiner à Londres ?" Ce n'est quand même pas pour bénéficier des soins de l'hôpital saint Thomas. Je salue au passage le Thomas que j'ai connu, un beau garçon qui était mon neveu et vivait dans le Var. Sa voiture a dérapé contre un arbre et il s'est tué. Cela fait déjà presque 20 ans de cela.

 

Cette même matinée d'hier et dans la même foulée, il est arrivé autre chose. Revenant toujours à pied dans mon quartier, je vois un homme jeune, grand, au regard bleu plutôt aigu, qui me regardait arriver. J'ai levé la tête une fois à son niveau, prête à répondre à une demande qu'il n'allait pas tarder à formuler selon moi, concernant le chemin qu'il cherchait. Mais rien, aucune demande, et ce regard aigu qui dévisage. Quelques secondes après un marcheur me double à grands pas en marmonnant quelque chose à mon intention. C'était lui.  "Pardon ? " lui dis-je. Il reparle, cette fois audiblement : "j'ai perdu ma voiture. J'ai fait je ne sais pas combien de km, ça fait une demi-heure que je tourne." Je lui conseille de prendre la chose avec humour et lui dit que s'il avait été moins sûr de lui, il aurait pris des points de repère avant de s'aventurer dans une ville qu'il ne connaît pas. D'un coup, il me fausse compagnie et s'engouffre dans sa voiture enfin retrouvée.

 

C'était un homme poli : il m'a répondu quoi à votre avis,  quand je lui ai dit "Bonne journée !" ?

 

— Oui, Bonne journée !

 

Il s'en passe des choses à Béthune ! 

 

                                           ♣♣♣

 

Ce matin, j'ai appris le martyr qu'a vécu à Londres une jeune fille au pair dont le cadavre a été retrouvé enterré dans un jardin. J'ai aussi entendu un reportage où l'on témoigne d'une reprise de l'esclavage, notamment à Londres, où l'on emprisonne des migrants après leur avoir dérobé leurs papiers. Merde, Londres ! Reprends-toi ! J'allais commettre le lapsus Repens-toi.

 

En lisant la messe de AELF ce matin, j'ai lu ces psaumes que je mets ici en hommage à cette jeune femme, et aussi aux autres victimes :     

 

Psaume : 9 B - I

 

1 Pourquoi, Seigneur, es-tu si loin ?
Pourquoi te cacher aux jours d'angoisse ?
2 L'impie, dans son orgueil, poursuit les malheureux :
ils se font prendre aux ruses qu'il invente.

3 L'impie se glorifie du désir de son âme,
l'arrogant blasphème, il brave le Seigneur ;
4 plein de suffisance, l'impie ne cherche plus :
« Dieu n'est rien », voilà toute sa ruse.

5 A tout moment, ce qu'il fait réussit ; +
tes sentences le dominent de très haut. *
(Tous ses adversaires, il les méprise.)
6 Il s'est dit : « Rien ne peut m'ébranler,
je suis pour longtemps à l'abri du malheur. »

7 Sa bouche qui maudit n'est que fraude et violence,
sa langue, mensonge et blessure.
8 Il se tient à l'affût près des villages,
il se cache pour tuer l'innocent.

Des yeux, il épie le faible,
9 il se cache à l'affût, comme un lion dans son fourré ;
il se tient à l'affût pour surprendre le pauvre,
il attire le pauvre, il le prend dans son filet.

10 Il se baisse, il se tapit ;
de tout son poids, il tombe sur le faible.
11 Il dit en lui-même : « Dieu oublie !
il couvre sa face, jamais il ne verra ! »

 

Psaume : 9 B - II

 

12 Lève-toi, Seigneur ! Dieu, étends la main !
N'oublie pas le pauvre !
13 Pourquoi l'impie brave-t-il le Seigneur
en lui disant : « Viendras-tu me chercher ? »

14 Mais tu as vu : tu regardes le mal et la souffrance,
tu les prends dans ta main ;
sur toi repose le faible,
c'est toi qui viens en aide à l'orphelin.

15 Brise le bras de l'impie, du méchant ;
alors tu chercheras son impiété sans la trouver.
16 A tout jamais, le Seigneur est roi :
les païens ont péri sur sa terre.

17 Tu entends, Seigneur, le désir des pauvres,
tu rassures leur coeur, tu les écoutes.
18 Que justice soit rendue à l'orphelin,
qu'il n'y ait plus d'opprimé, *
et que tremble le mortel, né de la terre !
 

Antienne

 

Ne tenez pas la vérité captive de l'injustice.

11:32 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

09/03/2018

Extrait de la messe du jour ♣♣♣ Vouloir du bien à son prochain

 

"Afin que le sacrement de la passion du Seigneur ne soit pas inefficace en nous, nous devons imiter ce qui nous est donné à boire et proclamer aux autres ce que nous vénérons. En effet, son cri est arrêté en nous, si la langue tient caché ce que l'âme a cru, Mais, pour que son cri ne soit pas arrêté en nous, il reste que chacun, selon sa capacité, fasse connaître à ceux qu'il approche le mystère qui le fait vivre.

 

Répons

 

R/ Mon cœur et ma chair sont un cri
vers le Dieu vivant !

Au prix du sang qu'il a versé,
Jésus nous conduit vers le Père.

Son sang nous purifie des œuvres de mort :
nous servirons le Dieu vivant."

 

 

My comment :

Plus on s'intellectualise, plus c'est ardu. Il faut pour comprendre ce qu'à fait le Christ imaginer que vous courez au secours de votre propre enfant en danger de mort. Une capacité d'aimer infinie. Petite fille, j'avais  intégré cela. Ensuite l'ego se développant, ça devient ardu, c'est pourquoi il est important de prier aussi pour soi-même. Si j'étais une sainte, l'humour  par exemple  de Nicholls quand il raconte que son personnage ressemblait à un otage avant l'enregistrement etc. n'aurait pas marché auprès de moi car j'aurais gardé en tête la souffrance de tout otage en péril de mort. Au lieu de quoi, j'ai ri et donc à un moment donné, je me suis dégagée comme Ponce Pilate d'un éventuel poids concernant la souffrance d'autres gens. Devenir saint c'est ardu avec un ego important, alors que l'enfant l'est parfois naturellement... moi enfant je pense que je l'étais la plupart du temps, comme beaucoup d'autres. Il y a beaucoup de petits saints mais attention, d'autres enfants s'améliorent au contraire avec l'âge. Des enfants cruels, il en existe beaucoup aussi, les cours de récré en sont le reflet.

 

                                             ♣♣♣

 

Et pourquoi a-t-il fait cette vidéo ce jeune homme ?  Parce qu'il  veut partager. C'est chouette. Des mouvements simples pour les personnes souffrant du dos, ici :

https://www.youtube.com/watch?v=Qi_3Os1F04Q

09:59 Publié dans Lecture, Note | Lien permanent | Commentaires (0)